juin 8, 2025
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CORRUPTION DANS LA GESTION DES CONTRATS MINIERS : Des militaires corrompus au pouvoir

Assimi GOITA du Mali, Mamady Doumbouya de la Guinée et Ibrahima TRAORE du Burkina Faso, n’ont pas perdu du temps pour s’accaparer des contrats miniers qu’ils ont cédé à des groupes qui leur accordent des commissions.

Au Mali, Assimi Goita s’arroge la gestion des dossiers miniers. Par exemple, le contrat d’appui à la défense malienne et aux Forces Armées Maliennes (FAMa) signé le 10 décembre 2021 avec le groupe paramilitaire Wagner suscite des interrogations. Selon des sources crédibles, ce contrat coûte environ 07 milliards de FCFA par mois aux Maliens. Par ailleurs, «les conditions d’acquittement de la dette ne sont pas claires : une partie proviendrait des caisses de l’Etat malien et une autre de concessions aurifères maliennes cédées ». Assimi GOITA, dans une opacité totale a octroyé des mines à deux entreprises minières maliennes, Alpha Development et Marko Mining, appartenant en réalité aux Russes Viktor Popov et Sergueï Latkonov, qui avaient pour cibles les mines de Loulo Gountkogo et de Fekola. Il a été révélé deux virements d’environ de 650 millions de FCFA réalisés par le gouvernement malien au profit d’entreprises étrangères.  Les revenus attendus sont détournés par une poignée de personne proche de la junte malienne.

En Guinée, il s’agit d’un accord de 15 milliards de dollars signé pour le gisement de fer de Simandou dans le cadre d’un accord signé entre l’Etat guinéen, Winning Consortium et Rio Tinto Simfer en vue de l’exploitation de l’immense gisement de fer de Simandou (sud-est).

D’une durée de 35 ans , cet accord prévoit un co-développement entre Rio Tinto avec sa filiale Simfer (bloc 3 et 4) et Winning Consortium (bloc 1 et 2) en vue de l’exploitation de l’immense gisement de fer de Simandou (sud-est). L’anglo-australien Rio Tinto est allié à Chinalco dans une joint venture pour l’exploitation du gisement et le singapourien Winning Shipping au producteur chinois d’aluminium Shandong Weiqiao, au groupe Yantaï Port et à la société guinéenne United Mining Supply. Simandou est un des plus vastes gisements de fer au monde, mais aussi un serpent de mer.

Le chef de la junte guinéenne Mamady Doumbouya avait ordonné la cessation de toute activité sur le site de Simandou, pour réclamer que les intérêts de la Guinée soient « préservés » par les exploitants. Il a cherché à exercer une pression sur les dirigeants de Winning qui ont versé un ticket d’entrée de 45 milliards de FCFA. Cet argent a disparu sans trace.  Simandou est toutefois aussi affligé par la corruption réputée chronique en Guinée.

Au Burkina Fasso, le gouvernement burkinabè et la société turque AFRO TURK ont signé, mardi, les contrats de cession de deux actifs miniers, pour l’exploitation industrielle du manganèse de Tambao et l’exploitation industrielle de la grande mine d’or d’Inata, deux mines situées dans le Sahel burkinabè, pour un montant global de 30 milliards de FCFA (50,4 millions de dollars).

La mine industrielle du manganèse de Tambao est cédée à 28 milliards de FCFA (47 millions de dollars) et la mine d’or d’Inata à 2 milliards de FCFA (3,3 millions de dollars), selon les termes du contrat.

Tous ces contrats ont été signés dans une grande opacité. Aucun corps de contrôle de ces Etats n’a été impliqué. Et mêmes les ministres des Finances ne voient pas la trace de cet argent. Les militaires corrompues gèrent les finances publiques comme une épicerie. Personne n’ose élever la voix. Modou FALL

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