juin 7, 2025
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Economie

Électrifier l’Afrique : Que la lumière soit

UN NOUVEAU PARC SOLAIRE TRANSFORME LE QUOTIDIEN DES CENTRAFRICAINS MALGRÉ LES CONFLITS ET LA PAUVRETÉ

  • Avec seulement 35 % de la population ayant accès à l’électricité dans la ville de Bangui, 8 % dans les principales villes de province et seulement 2 % dans les communautés rurales, augmenter les investissements dans le secteur de l’énergie est un impératif pour mettre fin à la pauvreté tout en promouvant une croissance durable et résiliente au changement climatique.
  • La centrale solaire de Danzi remplacera plus de 90 % de l’énergie actuellement produite par le diesel, permettant ainsi au gouvernement d’économiser 4 millions de dollars par an en frais de carburant. Elle contribuera également à une réduction nette des émissions de 670 674 tonnes de CO2.
  • Pour en accélérer la construction, la Banque mondiale a directement soutenu le gouvernement dans l’acquisition de ressources et de fournitures.

« C’est une grande joie ! » témoigne Thomas Bissafi, chef du village de Danzi, situé à environ 18 kilomètres de la capitale centrafricaine, qui accueille un nouveau parc solaire.

« Cela contribue au développement du pays. Je constate déjà que beaucoup de gens achètent des terrains pour s’installer dans notre village. Des entreprises se sont également installées ici et les choses progressent. Auparavant les jeunes de mon village n’avaient rien à faire et étaient au chômage. L’arrivée du parc solaire à Danzi va leur offrir des opportunités. »

À partir de cette semaine, le nouveau parc solaire de Danzi commencera à alimenter les domiciles et le quotidien de 250 000 habitants de la capitale, Bangui, et de ses environs, soit environ 30 % de la population du pays. Avec une puissance de 25 mégawatts et un stockage par batterie, cette centrale va presque doubler la capacité de génération électrique du pays. À Bangui, les habitants étaient habitués aux coupures de courant, dues au délestage électrique d’urgence, qui pouvaient durer jusqu’à 16 heures par jour, laissant les centres de santé, les écoles et les commerces privés d’électricité. Ils disposeront à présent d’un accès à l’énergie largement étendu, ce qui entraînera une hausse de la productivité et des créations d’emploi.

La mise en service d’une centrale solaire aussi importante en RCA donne de l’espoir aux autres pays. L’accès à une énergie plus propre à un coût plus abordable n’est pas seulement essentiel pour améliorer la vie de la population mais c’est également un facteur crucial pour créer un monde sans pauvreté sur une planète vivable.

Ashish Khanna,

Directeur du pôle Énergie à la Banque mondiale

Affectée par des décennies de conflit, d’instabilité politique et de faible croissance, la République centrafricaine (RCA) affiche un taux de pauvreté parmi les plus élevés au monde – près de 7 personnes sur 10 sont extrêmement pauvres. Plus de la moitié de la population n’a pas les moyens d’acheter suffisamment de nourriture et seulement 2,5 % du réseau routier de RCA est bitumé. Selon la dernière évaluation de la pauvreté dans le pays, le manque d’accès aux infrastructures – telles que l’électricité – constitue un obstacle majeur à la réduction de la pauvreté en RCA. Avec un taux d’accès à l’électricité de seulement 35 % pour les habitants de Bangui, 8 % dans les principales villes de province et seulement 2 % dans les communautés rurales, renforcer les investissements dans le secteur de l’énergie s’impose comme un impératif pour mettre un terme à la pauvreté tout en promouvant une croissance durable et résiliente au climat.

« La mise en service d’une centrale solaire aussi importante en RCA donne de l’espoir aux autres pays. L’accès à une énergie plus propre à un coût plus abordable n’est pas seulement essentiel pour améliorer la vie de la population mais c’est également un facteur crucial pour créer un monde sans pauvreté sur une planète vivable, » souligne Ashish Khanna, directeur du pôle Énergie à la Banque mondiale.

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