juin 13, 2025
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ACTUALITE : Le Polisario est une menace selon la Fondation pour la défense des démocraties

Une cause pervertie par l’idéologie radicale

Le Front Polisario, soutenu par l’Algérie, a dérivé de ses racines marxistes vers un alignement plus inquiétant : celui de l’axe iranien. Le groupe, loin d’être un simple acteur indépendantiste, est désormais impliqué dans une toile de complicités régionales qui incluent l’Iran, le Hezbollah, et jusqu’aux ramifications du Hamas.

Des révélations récentes – notamment du journal allemand Die Welt – mettent en lumière des conversations interceptées entre le représentant du Polisario en Syrie, Mustafa Muhammad Lemine Al-Kitab, et des agents du Hezbollah. Al-Kitab n’y cache pas ses sympathies pour les ennemis d’Israël et propose d’inclure le Sahara occidental dans un front régional contre les puissances occidentales.

Pis encore : selon des sources marocaines et des observateurs européens, l’Iran fournirait au Polisario des drones kamikazes et un soutien militaire direct. L’ambition affichée ? Mener des actions violentes, y compris contre des cibles israéliennes en Afrique du Nord.

Des camps de réfugiés transformés en viviers djihadistes

Les camps de Tindouf, en Algérie, censés accueillir les réfugiés sahraouis, sont aujourd’hui sous l’autorité directe du Polisario. Ces lieux, où vivent plus de 170 000 personnes dans des conditions précaires, se sont transformés en bases arrières pour les trafics, les recrutements djihadistes et les groupes armés opérant dans tout le Sahel.

Le cas d’Adnan Abou al-Walid al-Sahraoui, ancien membre du Polisario devenu chef de l’État islamique dans le Grand Sahel (EIGS), illustre cette dérive tragique. L’histoire se répète : en 2008, la cellule terroriste Fath al-Andalus émergeait de ces mêmes camps, suivie en 2009 par un groupe affilié à Daech.

Les services de renseignement européens le confirment : la présence d’Al-Qaïda et de l’EI dans ces zones est une réalité, et non une fiction diplomatique.

Recrutement d’enfants soldats et violations des droits humains

L’un des aspects les plus glaçants de cette réalité est le sort des enfants sahraouis. Des ONG internationales, dont une basée à Genève, dénoncent depuis des années le recrutement d’enfants soldats par le Polisario. Les enfants sont privés d’éducation, entraînés militairement, et parfois envoyés au front. Ce crime de guerre perpétré dans l’indifférence générale est l’une des zones les plus sombres du conflit.

La reconnaissance du Maroc : une option de stabilité

Face à ces dérives, un consensus international émerge peu à peu. Les États-Unis, la France, le Royaume-Uni et même Israël reconnaissent désormais la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, considérant que Rabat est un rempart contre la fragmentation régionale, le terrorisme et l’influence iranienne.

Le Polisario, quant à lui, n’incarne plus un mouvement d’émancipation, mais un facteur de déstabilisation. La Syrie elle-même, qui fut jadis proche du mouvement, vient de lui tourner le dos. L’Algérie et l’Iran, quant à eux, restent les rares parrains d’un groupe qui menace la paix régionale.

La sécurité ou le chaos

En 2020, c’est le Polisario qui a rompu un cessez-le-feu de près de trois décennies. Depuis, les attaques contre des civils marocains se sont multipliées. Ce retour à la violence n’est pas accidentel, il est stratégique. Et il doit interpeller la communauté internationale.

Face aux illusions d’un référendum aujourd’hui caduc, la stabilité passe par un soutien clair à ceux qui défendent la paix. Le Maroc, acteur clé dans la lutte contre le terrorisme au Sahel, doit être épaulé, et non affaibli.

Ignorer la menace que représente le Polisario, c’est fermer les yeux sur la naissance possible d’un nouveau sanctuaire terroriste en Afrique du Nord. Une leçon que l’Histoire nous a trop souvent apprise au prix fort.

Le Dakarois avec Ahmad Sharawi

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