Vous avez cherché la vérité, la voilà.
«Ils savent que je sais » est le titre de l’ouvrage mémoire de Me Robert Bourgi qui défraie la chronique dans toute l’Afrique francophone, en France et dans toute l’Europe, jusqu’à battre le record des ventes en 48 heures. Disons qu’il s’agit d’un tremblement de terre provoqué par les nombreuses et enrichissantes révélations de Me Bourgi.
Les esprits paresseux et férus de raccourcis se contentent de s’attaquer à l’homme, sans le lire pour le comprendre. Beaucoup d’activistes partisans du moindre effort, qui s’épanchent dans les réseaux sociaux et les médias, faute d’occupation, comme le «haut-parleur » d’origine camerounaise, Flanklin NYAMSI, contre Robert BOURGI, n’ont pas lu une seule phrase du livre. Voilà la particularité de « l’homo-internet ». Ils choisissent la critique facile, sans s’informer. Ils crient en toute ignorance. Or, le livre de Bourgi est une mine d’informations très utiles pour les Chercheurs, les Etudiants, les Journalistes, les Universitaires et pour toute personne sérieuse, tout simplement.
En Côte d’Ivoire, les révélations de Me Bourgi font bouger les lignes dans le landerneau politique local. Les QG politiques se concertent. Et chacun y va dans ses commentaires selon le camp qu’il défend. Toutefois, ce qui est constant et important à retenir, c’est le courage légendaire de Robert Bourgi, sa sincérité remarquable et sa détermination inoxydable à dire la vérité tant chercher dans les relations entre des acteurs politiques de la France et ceux de ses anciennes colonies.
Que de discours approximatifs, de confidences émotionnelles et de passions déchaînées sur la France-Afrique. On en parlait sans en avoir la certitude. Aujourd’hui, lorsqu’un homme s’arme de courage pour mettre la lumière sur ces épisodes importants de l’histoire de l’Afrique, il mérite toutes les attentions sérieuses. Me Bourgi n’a pas déçu. Il a satisfait toutes les attentes.
Par rapport à ses déclarations sur la Côte d’Ivoire, Robert était plutôt animé par une volonté sincère, d’éviter le chao dans ce pays, surtout, lorsqu’il tentait de convaincre Laurent GBAGO en pleine crise électorale. Il était bien placé en tant qu’africain assumé et grand connaisseur de la Côte d’Ivoire, pour jouer ce rôle de médiateur dans ce conflit.
Il n’est pas inutile de rappeler qu’à l’époque, Sarkozy avait un mandat de l’ONUCI pour intervenir légalement en Côte d’Ivoire. Et l’ancien chef d’Etat français était passé par Bourgi pour convaincre et sensibiliser Laurent GBAGBO. En tout état de cause, il faut insister à dire que Sarkozy avait agi en toute légalité. D’ailleurs, tous les dirigeants membres de l’ONUCI avaient validé les propositions faites à Laurent GBAGBO pour gérer sa reconversion professionnelle après le pouvoir.
Rappelons que Robert Bourgi avait insisté auprès de GBAGBO pour qu’il comprenne qu’après la décision du Conseil Constitutionnel, annonçant la victoire de Ado, qu’il était impossible de reculer.
Des ivoiriens se désolent d’entendre Sarkozy menacer de “vitrifier”, Laurent. Ce mot choquant était lâché par Sarkozy dans le but unique d’exercer une pression morale et psychologique sur GBAGBO afin qu’il accepte sa «défaite» pour préserver des vies, dans cette folle guerre qui serait sans vainqueur ni vaincu.
Les africains qui accusent Bourgi d’avoir dévoilé ses secrets de la France Afrique, s’attachent-ils réellement à la vérité ? Si oui, alors qu’ils lisent le Grand Robert déjà soulagé d’avoir dit toute la vérité dans ses mémoires.
Seule la vérité blesse. Elle choque. Elle foudroie… Alors, accepter d’être choqué par ces vérités dites en toute humilié par Robert. Plus qu’un homme d’Etat, Robert est le gardien du temple, qui a gardé ces secrets pendant plusieurs décennies. Est venu alors, le moment de déclassifier ces secrets.
La génération actuelle et les futures doivent comprendre ce qui s’est passé.
Quoi de plus normal ?
Merci Robert
Par Mamadou Mouth BANE
Directeur du publication de DAKARTIMES