mai 16, 2025
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Politique

LE PRÉSIDENT MOUSTAPHA NIASSE, MIROIR DE NOTRE HISTOIRE

Nos pensées pieuses à notre   chère sainte  mère   Seynabou Niang , dite « Tata Fama », personnage central dans la vie du Président Niasse ,ravie à notre affection, au moment où nous écrivions cette contribution , à Bocar Dia  l’ancien agent du courrier, décédé  sur le chemin du retour du Daakka de Médina Gounass.

Osons l’avouer. Au vu d’un tel  parcours, on ne saurait  parler , écrire en si peu  de mots sur la vie et le parcours de cet homme sans encourir le risque  d’être laconique et même  lacunaire.  Comme on  a coutume de le dire  « La vie des bonnes gens ne nécessite point  qu’on en parle . Elle parle d’elle-même ». De sa naissance le 4 novembre 1939 à Keur Madiabel, dans le Saloum à des centaines de kilomètres de la capitale Dakar , que de chemins pavés d’infortune  dans son parcours qu’il a su surmonter à force de  de foi, de courage, d’honneur et de dignité« JOM ».

Que son prénom , celui  du Prophète Mohamet  PSL comme le soutiennent des hommes de Dieu , des « Houtbous » lui fut   prédestiné  ou non, peu importe !  Jugez en.

 Orphelin de père très jeune à l’âge de cinq ans comme beaucoup d’hommes de Dieu,    c’est  sa brave et sainte mère Abysatta Thiam d’ascendance peule, venue du Fouta  Toro, comme son père  qui se   chargea toute seule de  son éducation  lui et  ses frères avec  douceur et rigueur ab. Notre problème est   de quel           Moustapha on  va devoir  parler ? L’homme de lettres, fervent adepte du latin et grec , très intransigeant e avec la syntaxe et intraitable avec la ponctuation ?Le poète, le philosophe ? L’homme à la fois musée  et bibliothèque vivants qui sur un tapis volant  nous fait voyager à travers le temps et l’espace ? De l’érudit musulman,   Moustapha Abdallah, grand Moukhadam de la confrérie Tidyanya  , fils adulé des Rois Hassan II du Maroc, Commandeur des Croyants,  Fayçal  d’Arabie  Saoudite, de nos Khalifes généraux depuis Serigne Falou Mbacké, Abdoul Aziz Sy, Seydou Nourou Tall, Mawla Baye Niasse ses  oncles, Serigne Issa Laye , Abdou Khadre Dieylaly ? Le grand commis d’État ? Le Diplomate chevronné qui a parcouru le Monde ? Le   mastodonte politique ?   Un  grand dilemme. Qu’à cela ne tienne   nous avons en  un mot retenu,l’Humaniste qui a conquis l’Humanité comme nous l’avions précédemment dit pour les  Présidents Léopold . S Senghor,  Abdou  Diouf, Abdoulaye Wade.son successeur et fils le Président Macky Sall, et l’avenir  avec nos souhaits pour notre  Chef d’État Bassirou  Diomaye  Diakhar Faye.

Cet homme   n’est pas né avec une cuillère d’argent dans la bouche. Malgré tout, il a  toujours  été premier de sa classe et   n’a jamais redoublé .  C’est comme si les anges s’étaient bien  penchés sur son berceau pour  transmettre à cet enfant prodigue leur bénédiction . Nous   avons eu la chance de l’avoir connu  d’abord jeune par le biais  de notre regrettée mère adoptive et tante Adja Seynabou Niang , dite Tata , puis étant député lors  des  obsèques de son frère  à Keur Tapha. Un marabout descendant d’El hadji Omar Foutyou Talll nous rappelait   que la réception de l’épée du Saint homme par le Président Niasse et  sa cadette  l’avocat maître Aissata Tall Sall , tour à tour ministre et député  leur aïeul commun ne relevait pas du hasard encore moins de leurs  fonctions institutionnelles. Dans ces lieux, nous imaginions   ce jeune garçon à l’époque, tôt conscient pour  prendre la relève de sa brave mère parcourir à pied le matin des kilomètres, sous une grande chaleur pour se rendre  à l’école française , après l’école coranique. Ce qui n’est pas sans nous rappeler par devoir le destin honorable  plus ou  moins similaire d’autres illustres hommes comme les ministres Émile Badiane dont notre défunte tante Fama Niang  fut sa secrétaire , Assane Seck, Famara Sagna, Alioune Badara Mbengue, Amadou Clédor Sall , Amadou Karim Gaye, l’écrivain Cheikh Hamidou Kane, feus Ibrahima Seydou Ndao « Jaraf, Jim Momar Gueye,   Doudou Thiam , Valdio Ndiaye , le Président de l’Assemblée nationale Amadou  Cissé Dia, les professeurs agrégés  Abdourakhmane Kane , Samba Ndoucoumane Gueye  ,  le défunt maire Demba Diop , son épouse Caroline Faye,   Babacar Ba, le Président Abdou Diouf , le Président Abdoulaye Wade ,le premier ministre Habib Thiam , Lamine Diack, ,   Abdoulaye Thiam  premier entraineur de l’équipe nationale, le   docteur Daouda Sow , son neveu Djibo Leyti Ka un autre génie , Ousmane       Tanor DiengRobert Sagna,   Mar Diouf de Bargny , les députés  Ablaye Diack,  maître Mbaye Jaques Diop ,maire .  L’on pourrait compléter la liste avec  d’autres hommes,  femmes qui ont écrit en lettres d’or par leur parcours   l’histoire institutionnelle et politique de notre cher Sénégal : Amadou Makhtar Mbow, plusieurs fois ministre et Secrétaire Général de l’Unesco,et dans le milieu judiciaire  l’ancien ministre Ousmane Camara, feus Kéba Mbaye, Ousmane Ngoudiam , Maïmouna Kane , Dior Sow et  d’autres. Le  rappel de cette belle période  peut paraître fastidieux, ennuyeux et même ennuyant chez certains. Il pourrait   bien constituer un bréviaire  à l’usage de  dirigeants d’aujourd’hui et de  demain. Il en est de même de la  trajectoire d’ anciens Présidents comme  Macky Sall ,  de Premiers ministres comme Idrissa Seck, feu Mohamet  Dione et d’autres , Amadou Ba et de maître Sidiki Kaba.  Comme  « le laboureur de la  fable » , ces derniers ont su  préserver le legs millénaire de nos vaillants aïeux,  ces Grands guerriers ou Saints hommes , qui au prix de leurs vies avaient posé successivement leurs pierres dans la difficile et périlleuse entreprise de construction de ce grand édifice qui s’appelle  SENEGAL.  

Ces hommes, femmes, outre leurs mérites personnels d’avoir acquis de solides  connaissances en s’éclairant  pour la plupart à la faveur  de bougies, de lampes tempête , des rares lampes électriques des  quartiers. Ils s’étaient endurcis  avec la souffrance, la privation   en faisant  leur cette sagesse  populaire de ce grand philosophe légendaire du Cayor Kocc  Barma Fall :« Mak Bakh na Chi Rew ; les jeunes ont toujours besoin des anciens pour aller de l’avant. » Nous  revint ce  souvenir  du Président Niasse, qui nous appela à son bureau lorsqu’il eut connaissance d’une sévère  correction que nous avions administrée à un collègue député souvent très insolent à son égard . Ce collègue avait interpellé d’abord le  ministre des finances  Amadou Ba  en Session Plénière et ensuite  en Commission le  ministre de la Justice  Sidiki Kaba, leur demandant de «  justifier s’ils n’étaient pas des guinéens ». Il nous racontait que  le défunt père  de ce  collègue fut son ami et camarade de parti . Et  que c’est lui-même, grand ami du défunt,   qui avait été délégué  par le Président Senghor pour le représenter aux obsèques et de suivre la famille, les études des enfants du disparu .  Très ému, il nous tint   ces propos: « Djibril  , par-delà les contingences , l’adversité politique, il ne fait aucun doute  qu’en chacun d’entre nous sommeille légèrement la conscience nationale. Elle se réveille au moindre appel du devoir de la Patrie. Le Sénégal est un , indivisible. ». Puis   il convoquait  la conscience nationale à laquelle il nous conviait tous, députés de la majorité comme    ceux de l’opposition. Il  nous rappelait    un grand homme politique français , Maurice Barrès, dont il sortit un de ses livres de son inépuisable   bibliothèque encyclopédique  ( La Terre et les Morts  )  non sans nous réciter par cœur ce passage : « La conscience nationale  n’est que la symbiose  entre la terre où nous sommes nés et le culte des morts dont nous sommes les prolongements ». Sorti Diplômé de l’École Nationale d’Administration du Sénégal en 1967, major de la promotion André Peytavin, il est d’abord nommé Directeur de l’Information et de la Presse de 1967 à 1970 puis Directeur de Cabinet à l’âge de 30  ans du Président Senghor de 1970 á 1978, Ministre de l’Urbanisme de 1978 à 1979 ,Ministre des Affaires étrangères de 1979 à 1984 , de 1993 à 1998  de l’Extérieur de 1979 à 1984, de 1993 à 1998, Premier ministre en 1983 , entre 2000 et 2001, député assemblée nationale en 1998, 2002, 2012, Président de l’Assemblée Nationale en 2012 et en 2017. De  1981 à 1984 ,il était nommé  membre du Comité de médiation  dans le dossier  de la guerre entre l’Iran et l’Irak aux côtés de feu le Président Ahmed Sékou Touré. En 2002, il est nommé Envoyé spécial du Secrétaire  Général des Nations Unies pour le Dialogue inter congolais et du Gouvernement d’Afrique du Sud. En 1983, il est élu Président de la Conférence sur la Palestine à la 38 ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies.  Du haut de la Tribune de l’OCI, s’adressant à ses collègues parlementaires il déclarait :« Nous sommes tous des Palestiniens ! » Le Président Niasse est entré en politique depuis 1957. Déjà, responsable d’internat  au lycée  Faidherbe de Saint Louis, il était réputé meneur de grève. Pour rappel en 1974 , à  la demande du  Président  Senghor, craignant une fin de non- recevoir ,  il avait négocié avec succès l’entrée de l’UPS à l’Internationale Socialiste. Entre   l’ancien  Chef d’État  Macky Sali  et le Président de l’Assemblée nationale Moustapha Niasse, leurs fidèles et loyaux partisans, il a toujours existé  des liens d’amitié, de solidarité, qui ont bien résisté au temps et aux vicissitudes de l’histoire. Pouvait-il d’ailleurs en être autrement eu égard à certains traits de caractères, de valeurs  comme le courage,  l’honneur qu’ils partagent, ainsi  que l’injustice,  les  dures épreuves qu’ils ont vécues  tous deux dans la dignité et qui ont fini de leur conférer un même destin réservé aux seuls hommes de refus.

Le Parti APR a été créé par le Président Macky SALL et un groupe de patriotes, pour la plus part d’anciens compagnons fidèles qui se sont retrouvés dans les actes et principes citoyens, d’honneur, de dignité posés par son leader, pour défendre les symboles de la République bafoués par son parti d’origine, après de bons et loyaux services. Le Président du Parti de l’Alliance des Forces du Progrès, figure emblématique et militant depuis son adolescence de l’UPS, devenu parti socialiste, avait, dix ans plutôt connu le même sort. Ils ont toujours, depuis fort longtemps entretenu des rapports sincères  empreints d’estime, d’amitié réciproques. Beaucoup de personnes ignorent que juste un mois après la création de l’APR le premier décembre 2008, les deux leaders avaient décidé d’unir leurs forces pour créer une alliance. Le pacte fut scellé le 2 janvier 2009 au siège de l’AFP par un communiqué conjoint cosigné par les représentants du jour des deux partis, monsieur Madieyna Diouf pour le compte de l’AFP, et nous même votre serviteur pour le compte de l’APR. Dans le communiqué final de cette rencontre historique, les deux délégations avaient réaffirmé leur vision commune pour la réalisation d’une ambition légitime vers un développement équilibré et durable du Sénégal et pour des options politiques mettant en avant l’unité nationale ainsi que les valeurs morales et éthiques. Elles avaient ainsi décidé de : « consolider leurs relations bilatérales par de larges et régulières concertations sur les grandes questions économiques, politiques, sociales qui interpellent le Sénégal ; de prendre les dispositions utiles pour une mise en perspective de leurs convergences et le renforcement de leur solidarité entre les deux partis ; d’intégrer les éléments communs des programmes respectifs  pour la réalisation de leur ambition légitime pour le Sénégal». Ce bref rappel nous amène naturellement à ouvrir le débat à propos de l’idéologie politique. Ainsi , lors la Conférence Annuelle de l’Alliance des Libéraux et Démocrates pour l’Europe, le Pacifique, l’Afrique et les Caraïbes (ALDEPAC en 2016)certains invités libéraux  étrangers ,taquins  trouvaient l’alliance entre les deux partis et d’autres comme contre nature au sein de la coalition Benno Bokk Yaakar. Dans son allocution le Président Macky Sall déclarait « : Que ce qui est constant et qui fait notre fierté et nous motive à croire au libéralisme, c’est que par sa force, sa vitalité et sa propre dynamique interne, le libéralisme trouve toujours dans ses propres forces, à savoir la libre entreprise, le capital, le travail, l’esprit d’innovation, les ressorts de sa résilience et de son adaptation aux réalités de son temps . Et c’est essentiel de vivre les réalités de son temps en gardant ses valeurs. Ce qui nous motive malgré tout est bien la voie de création des richesses, pour favoriser la croissance et créer l’émergence. » Dans son allocution   le Président  Niasse  avec son sens spontané de la répartie cinglante avait bien établi qu’il n’y avait aucune contradiction à ce que les socialistes et les démocrates se tiennent la main. Il soutenait que  «  Le monde évolue vite. La liberté est l’essence de l’existence humaine. Le socialisme démocratique et le libéralisme en mouvement se retrouvent au point de confluence où les attendent les concepts de libertés fondamentales. Et sous ce regard, les idéologies ont tendance à se retirer de plus en plus, dans les espaces de la théorie et de la nostalgie du passé ».  « La retraite n’est pas la fin d’une vie ;  c’est la fin d’une étape dans la vie. C’est   une nouvelle vie  qui commence, et qui est alimentée  par un repère inépuisable  de l’expérience, être ouvert, sans rien d’autre. Je quitte sans vous écouter. ». Ce sont les  mots très pathétiques  de ce grand monsieur qui seront gravés à jamais dans la mémoire des hommes politiques lorsqu’il introduisait  le 26 avril son successeur le  maire Mbaye Dione, un  jeune  cadre du  parti banquier élu démocratiquement par le Congrès, après plus de deux décennies  comme chef de l’AFP.  Quoi d’autre ?Reprendre avec lui en chœur ,du fond du cœur cette belle chanson   de Jacques Brel , écrite et  composée avec son pianiste  Gérard  Johannesburg  en 1959 , reprise par de grands artistes, Dusty  Springfield ( If you   go away)Nina Simone, David Bowe à l’honneur et  á la gloire  de cet homme qui lit Sénèque, Socrate, Platon, Aristote  en latin  et grec,  féru d’art et de  culture, qui connaît les musées de France Louvres, d’Europe, d’Amérique, fait parler les tableaux de Vinci, Matisse , Gauguin , Van Gogh , Picasso, la mise bien soignée ,( d’où son surnom «  Nevada »)grand mélomane de musique classique, arabe , moderne, et tenez vous bien de rap, mais aussi étant jeune  un  excellent danseur de pachanga,  tango, paso doble, valse, jazz: NE ME QUITTE PAS.Le cœur étreint par l’émotion   , les yeux embués à l’évocation de ces beaux souvenirs  nous sommes fiers d’avoir connu cet homme . Nous rendons grâce à Allah le Tout Puissant d’avoir croisé nos chemins. Merci pour tout cher  Président Macky de nous avoir fait député  merci et longue vie  cher  Président   Niasse pour son   affection et sa  générosité envers nous à son épouse Marianne , effacée, accueillante compagne de tous les jours de joie et  de tristesse, leurs enfants  , au Président Amadou Mame Diop à ses   dévoués collaborateurs,  votre  regrettée  secrétaire général feu Josephine  Diallo, ses successeurs , le trésorier  directeur cabinet notre oncle Bouna  Seck  votre douce , notre charmante directrice du Protocole  madame Betty Lou, et l’ensemble du personnel,

Maître Djibril WAR, ancien député

Directeur de l’Ecole du Parti APR

wardjibril@yahoo.fr

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