juillet 5, 2025
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Politique

« 11% DE LA DETTE FISCALE » DES ENTREPRISES DE PRESSE POUR LE GROUPE DMEDIA : « Monsieur le ministre, vous ne dites pas la vérité »

Ce n’est vraiment pas le parfait amour entre les entreprises de presse privées et le nouveau régime incarné le duo Diomaye-Sonko. Depuis l’arrivée au pouvoir dudit tandem, le torchon brule entre les patrons de presse et les autorités qui ont brandi le bâton dans le cadre de recouvrement des dettes fiscales. Après la « Journée sans presse » initiée par le Cdeps, le mardi 13 aout dernier, l’on pensait que la tension allait se décrisper. Mais, récemment, avec les affirmations du ministre de la Communication, qui a fait une sortie sur la dette fiscale des entreprises de presse, cette lueur qu’on espérait qu’elle allait jaillir pour dénouer le problème, risque de s’éteindre ; ce qui va tout bonnement plomber l’appel au dialogue lancé par le président de la République. Des groupes de presse, à l’instar de D-Média, ont été cités par Aliou Sall, à propos de cette dette. Le ministre a révélé que sur cette dette fiscale, le Gfm doit 40%, D Media 11% ; deux groupes de presse du privé, qui s’adjugent le plus grand nombre de la dette, hormis la Rts. Hier, dans un communiqué signé par la Direction Générale du Groupe Dmedia, le Groupe de presse de Bougane Guèye Dani, l’un des principaux acteurs de l’opposition politique du Sénégal, a démenti le ministre de la Communication, en considérant que c’est de « la manipulation contre Dmedia ».

« Le Groupe Dmédia est ahuri devant les déclarations mensongères du ministre de la communication. Monsieur Sall a, toute honte bue, affirmé que « Dmedia porte à lui seul 11% de la dette fiscale » ! Depuis quand 2 milliards représente 11% de 40 milliards (montant de la dette fiscale) ? », a d’emblée pesté la structure de Bougane Guèye Dani.

« Pour votre gouverne, nous avons contesté devant les tribunaux la dette fiscale d’autant que le fisc a arraché entre 2022 et maintenant, la somme de 158 millions de CFA de nos comptes. Pour rappel, la dette fiscale de Dmedia résulte d’une taxation d’office sur les exercices 2017-2020 ! L’acharnement est réel : rien que sur la TVA, le fisc réclame à la SEN TV plus de 900 millions de CFA autrement dit le chiffre d’affaires de la télé avoisine les 5 milliards de CFA ! De qui vous moquez-vous ? Pourtant, en aucun moment, le fisc n’a indexé les entités du Groupe Dmédia pour non reversement de prélèvements d’impôts sur les salaires du personnel », a tenu a préciser la note. Qui ajoute : « S’agissant de l’aide à la presse, elle est vraiment laide et dérisoire : Dmédia a reçu 52 millions en 2022 que le fisc a directement confisqué parce que nos comptes étaient bloqués. En 2023, la subvention était de 40 millions pour les trois entités du groupe. Faites le calcul : avec une masse salariale de plus de 100 millions pour plus de 500 collaborateurs, l’Etat aura donc contribué à concurrence de 6 500 F CFA pour chaque collaborateur de Dmedia. »

Mais, le groupe de presse dit refuser cet acharnement : « Monsieur Sall, la salle besogne ne passera pas par Dmédia : tout le personnel de Dmédia est contractuel. Mieux, la convention collective des journalistes et professionnels de l’information est respectée chez nous avec en sus une situation en règle au niveau de toutes les institutions sociales du Sénégal. Chaque salarié a la latitude de vérifier sa situation personnelle auprès de ces institutions sociales. Il y a deux mois, nous avons reçu la visite inopinée de l’Inspection du travail et jusqu’ici aucune infraction ne nous a été notifiée », peut-on lire sur le communiqué.

Par ailleurs, des précisions ont été apportées à propos des redevances de TDS. « Sen Tv ne doit absolument rien à TDS. Que reproche-t-on finalement à Dmedia ? Travaillez messieurs. Vos agissements funestes plombent le développement des entreprises. Vous n’avez jamais rien créé alors ne détruisez pas le tissu social déjà en lambeaux du fait de vos manipulations sources du délitement de l’Etat depuis 2021 », clarifie la note de la direction générale. Qui souligne, pour s’en offusquer, que « l’Etat du Sénégal doit, au titre de l’année 2023, 45 milliards de FCFA à l’Ipres pour le compte des enseignants et globalement plus de 90 milliards à la Caisse de Sécurité Sociale. Doit-on alors parler d’Etat délinquant ou voyou? Il faut savoir raison. »

Dmédia est outré de la posture du ministre Aliou Sall. « Monsieur le ministre, vous ne dites pas la vérité et vos collaborateurs savent que vous ne dites pas la vérité. Dmédia est une exception. C’est malhonnête de classer notre Groupe dans le lot des entreprises de presse qui ne sont pas en règle. La presse a intérêt à être sur ses gardes face à un ministre élève de son maître certifié et qui sans la politique n’aurait jamais eu le courage de croiser du regard un journaliste sénégalais. »

Après ces éclaircissements, le groupe DMedia a tout bonnement invité le ministre à revoir sa copie. « Monsieur le ministre, n’acceptez pas d’être sur commande. Vouloir darder votre barbe ébouriffée sur les performances d’honnêtes citoyens pour offrir une barbe à papa à votre mentor est une entreprise vile », a conclu la note.

 

Awa BA

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