D’après le Secrétaire général du Bloc des Leaders Emergents (BLE), la Casamance est sous impliquée dans « l’élan de construction nationale ». En ce sens, Bassirou Sagna et ses collaborateurs ont fait un plaidoyer pour le « désenclavement » de la région naturelle du sud et une meilleure implication de sa ressource humaine dans la marche du pays. Ce, à la veille de l’installation de la 14ème législature et de la formation d’un nouveau gouvernement.
D’après Bassirou Sagna, la Casamance représente actuellement le centre de l’opposition Sénégalaise. Et de son avis, ce fait qui devait être un avantage pour la région s’est finalement transformé en handicap. « Ce n’est pas un péché d’avoir le chef de l’opposition dans sa région » a martelé le Secrétaire général du Bloc des Leaders Emergents (BLE) lors de la rencontre, lequel « revêt une connotation particulière ».
« Notre pays le Sénégal, dans les heures qui viennent mettra sur orbite, sous l’autorité du président de la République, un nouvel attelage gouvernemental et une nouvelle dynamique au niveau du parlement pour mener à bien la bonne marche de ce pays vers l’émergence. C’est dans ce contexte que nous inscrivons cette tribune aujourd’hui, qui est un plaidoyer pour le terroir, pour la Casamance socioculturelle, pour la Casamance des populations riveraines du fleuve Casamance et de ses affluents » a déclaré le leader politique avant de poursuivre : « Aujourd’hui, notre région la Casamance est sous associée, sous impliquée dans l’élan de construction nationale. C’est au regard de ce constat, que des plénipotentiaires de la région naturelle à savoir Sédhiou, Kolda, et Ziguinchor, ont réfléchi sur la question et il urge aujourd’hui de parler … » a-t-il informé.
« Nous demandons au président de la République d’associer et d’impliquer fortement les ressources humaines de la Casamance »
Revenant sur la conclusion de ces concertations, Bassirou Sagna indique : « Le plaidoyer que nous faisons, c’est un plaidoyer pour la « démarginalisation » de la Casamance. La Casamance a été totalement marginalisée dans le jeu de l’Etat pour le simple prétexte que l’opposition, en l’occurrence Ousmane Sonko, a fait une percée, et elle est devenue la capitale de l’opposition. Mais cette même situation, nous l’avons vécue à Thiès quand Idrissa Seck était le chef de l’opposition sous Abdoulaye Wade. Et même sous ce régime actuel, Thiès est la localité où il y a le plus de ministre et de décrets au Km2. Et pourtant, la région était la capitale de l’opposions. Pourquoi cette formule qui est valable à Thiès, ne peut pas l’être ici à Ziguinchor » se demande-t-il.
Il ajoute : « Aujourd’hui que le centre de l’opposition a quitté le Cayor pour la Casamance, on nous dit que vous devez être sanctionnés. Vous n’avez pas droit au chapitre, vous allez davantage être sous associés. Ce n’est pas possible. La même thérapie qui a été appliquée à Thiès doit se faire dans la Région » tape-t-il, non sans se demander si c’est « c’est un péché d’avoir le chef de l’opposition dans sa région ».
« Ce n’est pas un péché. Je demande à mes frères leaders de la Casamance de décomplexer le débat. Ce n’est pas parce que l’opposition s’est installée chez nous, qu’on leur impose de raser les murs. Nous demandons au président de la République d’associer et d’impliquer fortement les ressources humaines de la Casamance ».
« Nous devons être associés à l’élan de construction de ce pays »
Bassirou Sagna pense toutefois que le président Macky Sall « a un grand penchant pour la Casamance, la région qu’il a réussie à désenclaver ». « Mais qu’il nous aide à la démarginalisation ». Le fils de la Casamance souligne que si le désenclavement de sa région est réussi, leur problème actuel reste la « démarginalisation ».
« Nous sommes en marge. C’est le moment pour le président de la République de montrer qu’il tient à la Casamance. C’est l’occasion pour lui démentir ceux-là qui ont fini d’installer dans l’opinion publique que le président de la République n’aime pas la Casamance » appelle-t-il avant d’avancer que « nous jugerons sur acte et sur pièce ».
Bassirou Ndiaye conclut par un appel à leurs frères du MFDC en saluant « cet élan unitaire vers la paix ». « Nous leur demandons d’accepter d’avantage cette main tendue du président Macky Sall. C’est une main sûre, une main sincère qui tient à la Casamance » chante le patron du bloc des leaders émergents.
Yaye Moussou TRAORE