avril 19, 2025
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FUITE DU RAPPORT NUMERO 1121  DU CONSEIL DE SECURITE DE L’UA : Le masque de Faki tombe !

Le rapport numéro 1121 du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union africaine est dans la rue. Il s’agit d’un document en charge contre le Tchad rédigé dans le cabinet du président de la Commission de l’Union africaine Moussa FAKI. D’ailleurs, à la dernière page, il est bien précisé l’origine du document qui doit être présenté aujourd’hui à la réunion du Conseil de sécurité prévu au Maroc. Curieusement, le rapport revient sur les événements du 20 Octobre 2022 sans parler des responsabilités directes de Succès Masra l’initiateur de ces manifestations interdites. Désormais, tout laisse croire que Monsieur FAKI utilise ses fonctions à des fins politiques contre son pays. Le président de l’Union africaine Macky SALL doit redoubler de vigilance afin de canaliser Monsieur Faki qui prend seul des initiatives qui engagent ses responsabilités en tant que président de l’UA. On se rappelle au début de la guerre en Ukraine, Moussa Faki avait publié un communiqué signé « Union Africaine » sans l’aval du président Macky SALL qui était obligé de rectifier l’erreur dans un communiqué du Conseil des Ministres. La Commission de l’UA ne doit pas être instrumentalisée pour satisfaire des ambitions politiques de son président.

Depuis 72 heures, circule sur internet le rapport numéro 1121 du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union africaine. Ce document daté du 11 Novembre 2022 à Addis Abéba, est partagé dans les réseaux sociaux depuis le 09 Novembre 2022. Il contient des informations sur les événements du 20 Octobre 2022 au Tchad entre autres. Il s’agit d’un rapport à charge inspiré par Moussa FAKI Président de la Commission de l’UA, destiné à la réunion du Conseil de sécurité qui se tient aujourd’hui au Maroc.

Ce rapport numéro 1121 donne des orientations précises sur la situation politique au Tchad. Il charge sans ambages le régime actuel et tente de discréditer les tenants du pouvoir. Moussa FAKI instrumentalise la Commission de l’UA à des fins purement politiques.

Le rapport du Conseil de Sécurité revenant sur la situation politique au Tchad dit : «deux décisions relatives à l’inéligibilité des membres du Conseil militaire et à la durée de la transition sont allées totalement à l’encontre des décisions réitérées du Conseil de paix et de Sécurité et des instruments juridiques pertinents de l’UA ».

Selon le texte toujours, «ceux qui les ont soutenues évoquent, à l’appui de leurs choix, le principe de la souveraineté nationale et la liberté des tchadiens à décider de leur devenir sans entrave aucune et ce quelle que soit son origine. L’éligibilité des membres du Conseil militaire a été consacrée ».

Le rapport dont certaines parties ressemblent à la déclaration de Moussa Faki lors du dialogue national, a alors parlé de «l’extension à deux ans de la transition a été décidée. Un nouveau premier Ministre, Mr Saleh Kebzabo, et un nouveau gouvernement ont été nommés ».

«A la fin du délai de 18 mois proclame à l’origine par le Conseil militaire et décide par le CPS, plusieurs groupes politiques et des organisations de la société civile ont condamné de telles décisions. lls les ont considérées comme totalement contraires à celles du CPS et aux instruments juridiques pertinents de l’UA que l’Etat tchadien a dument et pleinement ratifiés et intégrés dans son droit interne » poursuit le rapport.

 A la suite de tout cela,  des appels à manifester ont été lancés. Il y a eu «des protestations dans la capitale et dans d’autres villes du pays ».  Ainsi, «plusieurs partis politiques d’opposition et des organisations de la société civile ont appelé à des manifestations le 20 octobre 2022 dans plusieurs villes du pays, malgré l’interdiction par le Gouvernement de Transition » lit-on sur le rapport de Moussa Faki qui semble ne pas digérer la fuite sur les 300 millions.

«La répression sanglante qui s’en est suivie a fait plusieurs dizaines de morts et de très nombreux blesses et un plus grand nombre d’arrestations à Ndjamena, Moundou, Doba, et Koumra, notamment. Les informations provenant de sources concordantes parlent de déportations de plusieurs centaines de personnes à la prison de Koro Toro. Les sièges des partis politiques de l’ancien Premier Ministre, M. Albert Pahimi Padacke et du nouveau Premier Ministre, M. Saleh Kebzabo, ont été partiellement saccagés et brûlés. Des organisations locales et internationales de défense des Droits de l’homme ont signalé des cas de tortures, d’exécutions extrajudiciaires et d’enlèvements de plusieurs civils. L’endroit où se trouvent certains civils arrêtés et enlevés reste inconnu » dit le rapport.

Comment Moussa Faki a-t-il osé commanditer un rapport pareil sans évoquer les responsables de l’opposition et de ses alliés établis à l’étranger ? Ils estiment que les sièges du premier Ministre et de celui de son prédécesseur ont été «partiellement saccagés». Ce constat n’est pas conforme à la réalité. Et pourtant, les images de Succès Masra appelant à une manifestation et les jeunes de l’opposition armés, ont fait le tour du monde. Comment le Conseil de sécurité de l’Union africaine peut-il publier un rapport sans évoquer le rôle joué par Masra dans ces massacres ? Cela confirme encore une fois la collusion entre Moussa Faki et cette opposition qui a bravé l’interdiction du Gouvernement.

Dans ses recommandations, le rapport «exprime sa grande déception et son profond regret face au refus des autorités de Transition de respecter la période de Transition de 18 mois convenue, telle qu’annoncée par le CMT lui- même ainsi que le refus des autorités actuelles de respecter l’interdiction faite aux membres du CMT de se porter candidats aux élections clôturant la transition ».  En vérité, le seul fait de voir le Conseil de sécurité mettre ce point comme première recommandation, rappelle les ambitions présidentielles de Moussa FAKI.

Le rapport a aussi «condamné fermement les meurtres, la torture, l’arrestation et les emprisonnements arbitraires de centaines de civils, lors des manifestations du 20 Octobre 2022, a Ndjamena, et dans les autres villes du pays ».

Pourquoi le rapport est muet sur les jeunes de l’opposition armés jusqu’aux dents et qui ont participé aux manifestations avec un projet de renverser le pouvoir ? Seuls les maisons et les biens appartenant aux opposants ont étés saufs. Le Conseil de sécurité semble être en mission commandée à travers ce rapport qui dit tout sauf la vérité. Et le fait de  voir ce document circuler dans les réseaux sociaux 03 jours avant la tenue de la réunion du Conseil de sécurité, confirme l’implication directe du bureau de la Commission de l’Union africaine dirigée par Moussa FAKI.

Modou FALL

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