Des mains du Ministre des Forces armées, 45 cadres sénégalais ont reçu leur diplôme après la formation au Centre des hautes études de défense et de sécurité (CHEDS) avant de déclarer ouverte la rentrée de la promotion 2022/2023. D’après SidikiKaba, la question sécuritaire est devenue une préoccupation urgente.
Dans un amphithéâtre de l’institut de défense du Sénégal, le ministre des forces armées, Sidiki Kaba a présidé la rentrée académique 2023 et de la remise des diplômes de 45 récipiendaires des Masters Sécurité Nationale et Défense, Sécurité et Paix. Sous le thème de « La lutte contre le terrorisme au Sahel : symbiose entre l’Etat et les autres acteurs de la sécurité », la doyenne de la faculté des sciences juridiques et politiques de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar, Aminata Cissé Niang, le chef d’état-major général des armées, Cheikh Wade, et plusieurs autorités du CHEDS, ont pris part parole au côté du chef des armées. A la fin de la cérémonie, Sidiki Kaba a insisté sur la compétence des ressources humaines pour faire face à la réalité de la sécurité dans la sous-région qui est une question capitale. « L’environnement sécuritaire dans notre sous-région est volatile et il importe que nous ayons à la fois des hommes et des femmes d’horizon divers dans le cadre d’une formation multidimensionnelle qui puisse apporter leur rapport et leur réflexion après une formation pointue aux questions qui sont aujourd’hui de vrais enjeux dont les menaces qui sont à la fois classiques et asymétriques », a-t-il indiqué. Dans le cadre de la formation, les cadres nationaux venus de plusieurs secteurs ont pu approfondir leur connaissance. « Le CHEDS est un cadre de capacitation non seulement qui permet à la fois de mettre les civils et les militaires d’une formation pointue dans le domaine de la sécurité, un domaine qui est devenu dangereux, géostratégique et très important. Les réponses que nous devons apporter vont au-delà des actions militaires. C’est la raison des programmes de masters » rappelle le chef des armées. Selon lui, « la situation sécuritaire, de la région sahélo-sahélienne, est devenue une des principales préoccupations des populations et des pays. »
Un des diplômés est revenu, avec nous, sur l’importance de cette formation. « Les questions sécuritaires sont maintenant prises en compte de façon globale, pas par l’armée seulement. Au niveau de la sécurité alimentaire, de l’environnement et dans bien d’autres domaines, on a pu comprendre l’importance et la pertinence de cette formation. La sélection a été rigoureuse des cadres sénégalais pour intégrer ce centre. Nous avons bénéficié de l’expérience militaire, de leur savoir-faire et surtout de la discipline. Nous sommes très heureux d’avoir suivi cette formation qui est par ailleurs très contraignante. Et c’est pourquoi, nous voulons remercier le personnel du centre de nous avoir facilités ces mois d’études » admet-il.
El Hadji Malick SARR
