De tous les coups d’Etat qu’a connu l’Afrique depuis quelques temps, celui de la Guinée est le plus sanglant. Oui ! Beaucoup de sang a été versé par de braves soldats qui voulaient défendre la République de Guinée face à l’agression dont Mamady Doumbouya a été porteur.
Triste 05 Septembre 2021. Ce jour, des soldats républicains ont été froidement exécutés par des éléments des Forces Spéciales dirigées par Mamady Doumbouya. Plusieurs acteurs politiques et des membres de la Société civile avaient péremptoirement salué ce changement de pouvoir. Mais, ils ignoraient les conséquences dramatiques de ce coup de force de Doumbouya. Il s’agit d’un véritable massacre et un drame humanitaire qu’a provoqué ce renversement de pouvoir. Plusieurs impunis, des soldats investis d’une mission républicaine ont été exécutés sur instruction du Colonel Doumbouya qui a accédé au pouvoir en marchant sur des cadavres guinéens.
Sa prise du pouvoir a créé plusieurs orphelins et veuves. Des familles sont plongées dans le désarroi après la mort du chef au cours de cette attaque. Pire encore, leurs parents qui n’ont cessé de réclamer leurs corps, n’ont jamais fait leur deuil. Ces soldats, membres de la garde républicaine, étaient en service à la présidence de la République.
Les Organisations de la société civile guinéenne et l’élite politique ont adopté la stratégie du silence complice. Est venu maintenant, l’heure de rendre compte. Car, ces crimes ne peuvent pas rester impunis.
Human Right Watch, Amnesty International, la Cour Pénale Internationale (CPI), la CEDEAO, l’Union Africaine n’ont pas encore été saisis de ce dossier pour aider les familles à découvrir la vérité. Par ailleurs, la Justice internationale tarde également à entrer en jeu dans ce dossier.
Le colonel Doumbouya refuse de répondre aux multiples interpellations des familles des victimes. Toutefois, les auteurs de ces crimes doivent répondre de leurs actes. Une Commission indépendante devrait être mise en place pour mener une enquête, entendre les concernés, auditionner les familles des victimes afin d’établir un rapport sur les crimes du 05 Septembre 2021. Ce document sera une base de travail pour la Cour Pénale Internationale (CPI). Sur la base des éléments du rapport de la commission d’enquête, un mandat d’arrêt international devrait être prononcé par le procureur de la CPI afin d’arrêter Mamady Doumbouya. Il est évident que si les éléments dont dispose DakarTimes étaient mis à la disposition des enquêteurs de la CPI, le Colonel sera poursuivi à l’instar d’Omar El Béchir du Soudan et de Charles Taylor du Libéria.
Sur les faits, les crimes commis le 05 Septembre 2021 sont plus graves que ceux dont on accuse Moussa Dadis Camara jugé aujourd’hui par la justice guinéenne. Doumbouya cherche par tous les moyens à se soustraire de la Justice internationale. C’est ce qui explique en partie son intention de se maintenir au pouvoir en prolongeant sans cesse la durée de la transition. Comme Dadis, Doumbouya sait qu’il rendra compte devant la justice de ses crimes. Et il cherche à effacer les preuves des fosses communes et des exécutions sommaires.
Selon plusieurs sources, les événements du 5 septembre 2021 ont causé plusieurs morts du côté des Forces Spéciales dirigées par Mamady Doumbouya et de la garde présidentielle du président Alpha Condé. Depuis lors, le Colonel Doumbouya tente de dissimuler ses crimes en cachant les identités des victimes. Mais, il est possible de dissimuler ces massacres dont les familles éplorées réclament justice. Aujourd’hui, les épouses et les enfants des victimes ont peur de parler, craignant une descente des hommes du colonel Doumbouya pour les punir.
A en croire certaines sources, le bilan des morts et des blessés pourrait atteindre 200 personnes, sauvagement exécutées par les Forces Spéciales. Aujourd’hui, la CPI est compétente pour juger tous les crimes de guerre, les crimes contre l’humanité et les génocides. Rien ne s’oppose maintenant à l’auto saisine de la CPI pour mener des enquêtes et lancer des poursuites contre le Colonel Doumbouya et ses complices. Certes les familles n’ont pas encore saisies la CPI, mais le procureur peut s’auto saisir.
A Dakar, des organisations de défense des droits humains ont décidé de prendre l’affaire en main. Les proches des victimes seront accueillis dans la capitale sénégalaise pour préparer le dossier contre Doumbouya.
Par ailleurs, DakarTimes détient des images (photos et vidéos) horribles de Guinéens baignant dans le sang avec pour certains, des parties de leurs corps amputées ou défigurées par la violence des attaques. Ces images peuvent servir d’éléments de base pour la CPI pour ouvrir une enquête préliminaire et lancer des poursuites contre Doumbouya.
Les tenants du pouvoir en Guinée tentent d’intimider les familles des victimes. Depuis son arrivée à la tête du pays, Doumbouya règne d’une main de fer. Des personnes sont enlevées, la justice est inexistante. Ainsi, pour divertir les guinéens, il a organisé le procès contre Moussa Dadis Camara. Pendant plusieurs mois, ce procès était la grande attraction en Guinée.
Pour étouffer ses crimes de sang et financiers, le Colonel cherche à se maintenir au pouvoir en violation des principes d’un Etat de droit. Voulant divertir le peuple guinéen, Doumbouya a lancé des poursuites contre des dignitaires de l’ancien régime d’Alpha Condé. Il a fait arrêter d’anciens dignitaires pour les dessaisir de leur patrimoine sans aucune procédure de justice.
Il faut noter que trois décès ont été relevés parmi les renforts venus du camp Alpha Yaya (Bata) et camp Camayenne. D’ailleurs, les 17 blessés pourraient témoigner devant les enquêteurs de la CPI et devant les membres de la Commission indépendante.
La France qui est l’un des premiers soutiens de Mamady Doumbouya cherche à étouffer ces crimes. Et la CEDEAO remorquée par Paris refuse de s’intéresser à ces massacres. Toutefois, le colonel ne pourra jamais échapper au tribunal de l’histoire. Car, des ONG déjà saisies feront le travail pour que justice soit rendue aux familles des victimes. Après Yahya Jammeh en exil en Guinée Equatoriale, Mamady Doumbouya, essaie, par l’intimidation, de faire régner la terreur en Guinée pour rester au pouvoir et cacher ses crimes de sang.
Cet article est un extrait du livre du journaliste sénégalais intitulé : «Doumbouya, le Colonel Prédateur ». C’est le fruit d’une enquête sur les nombreux scandales découverts depuis le 05 Septembre 2021. Mamadou Mouth BANE
La liste des Martyrs de la garde présidentielle
PRENOMS ET NOMS
GRADES DANS L’ARMEE
15) Yemoïba CAMARA
Colonel
2) Moussa Moïse CAMARA.
Lieutenant
3) Fara Antoine MALANO
Lieutenant
4) Youssouf Aïna CAMARA
Adjidant
5) Sekou CAMARA
Adjidant
6) Mohamed lamine CAMARA
Adjidant
7) Chef Seïdou KOUROUMA
Segent
8) Fodé Bangaly SAVANE
Sergent-Chef
9) Nicolas
Sergent
10) Alseny SOMPARE
Sergent
11) Sambou CONDE
Sergent
12) Mamadi SANGARE
Sergent
13) Abdoulaye BALDE
Sergent
14) Abdouramane KABA (Benjamin)
Sergent
15) Un garde du corps du commandant du Bata
16)Un garde du Colonel du camp Camayenne
Adjidant Loua
3) Un militaire
Bataillons des blindés.
La liste des blessés de certains éléments de la garde présidentielle.
1-Moussa CAMARA
2-Madany THIAM
3-Sekou KEIRA
4-Moussa Therna CONDE
5-Issiaka CONDE
6-Amadou DIAWARA
7-Laye Sory KANDE
8-Sidiki Mantenin CONDE
9-Moussa Makono CONDE
10-Anssoumane TRAORE
11-Laye KABA
12-Soryba CAMARA
13-Ibrahima CONDE
14-Ismael DOUMBOUYA
15-Ousmane KEITA
16-Serafa Fanta CONDE
17- Le Colonel Jho du Camp Camayenne …
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