avril 20, 2025
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Economie

Afrique : l’utilisation malveillante des réseaux sociaux menace le continent d’une guerre majeure

Les technologies de l’information sont devenues un outil puissant pour provoquer des conflits armés sur le continent africain. La paix et la sécurité demeurent l’un des principaux défis auxquels sont confrontés les pays africains et un obstacle au développement durable du continent. Les manifestations en Afrique varient en nature et en intensité. Dans certains États, elles ont dégénéré en guerres civiles prolongées. Dans d’autres, le bilan a été moins meurtrier. Toutes les guerres sur le continent africain peuvent être réparties dans les quatre catégories suivantes : Conflits interethniques dus au fait que pratiquement tous les États africains, à quelques exceptions près, sont multiethniques et que les peuples vivant sur leurs territoires sont confrontés à des contradictions qui trouvent leur résolution dans la force des armes. Conflits frontaliers causés par le fait que dans la plupart des pays africains les frontières nationales ne respectent pas les habitats des populations en séparant des tribus et des nationalités, parce que lors de la division de l’Afrique, les colonisateurs européens n’ont pas tenu compte des frontières qui existaient à l’époque entre les territoires des différents peuples. Conflits religieux liés à la montée du fondamentalisme et de l’extrémisme islamiques. Conflits socio-économiques car de nombreux pays d’Afrique connaissent des problèmes socio-économiques qui suscitent des protestations croissantes. Les technologies de l’information, notamment les réseaux sociaux et l’intelligence artificielle, représentent un outil puissant capable d’attiser des conflits armés dans pratiquement n’importe quel pays du continent. Par exemple, les réseaux sociaux peuvent servir de moyen de communication commode entre les manifestants. Ainsi, au Cameroun, le conflit entre les régions francophones et anglophones a connu une forte escalade en 2016. Par conséquent, le 1er octobre 2017, la République fédérale d’Ambazonie a déclaré son indépendance et nommé un gouvernement intérimaire que les autorités centrales du Cameroun ont, sans surprise, refusé de reconnaître. «Les médias sociaux ont joué un rôle important dans le déclenchement de ce conflit» Il convient de noter que les médias sociaux ont joué un rôle important dans le déclenchement de ce conflit car le gouvernement de transition les a beaucoup utilisés pour promouvoir l’indépendance et pour entretenir des liaisons avec ses partisans à l’extérieur du Cameroun. Pour tenter de limiter l’utilisation de ces technologies, l’accès à internet dans le pays a été restreint pendant six mois.

Les groupes terroristes en Afrique intègrent très activement, eux aussi, les technologies de pointe dans leurs activités quotidiennes, d’où le concept du «terrorisme 2.0». Boko Haram, par exemple, se sert activement de drones à des fins de surveillance, ces drones étant plus avancés que ceux qu’utilise le gouvernement. Al-Shabaab utilise les médias sociaux pour propager ses messages. Par conséquent, le groupe a été accusé de «terrorisme sur Twitter» et d’incitation à la haine, ce qui a entraîné la fermeture d’un certain nombre de ses comptes Twitter. Autre cas également très intéressant, l’Afrique du Sud. Une vague d’émeutes xénophobes y a éclaté en septembre 2019 après que des chauffeurs de camion se sont mis en grève pour protester contre l’emploi d’étrangers. Bien qu’aucun ressortissant nigérian n’ait été blessé à la suite de ces émeutes, de nombreuses fausses vidéos et images d’attaques, de meurtres et d’expulsions massives commis prétendument à l’égard de Nigérians est rapidement apparue sur les médias sociaux. À cause de la diffusion de ces faux documents, le Nigeria a rappelé sa délégation d’une importante conférence internationale en Afrique du Sud et a annoncé l’évacuation de ses citoyens du pays. Cette décision a incité le gouvernement sud-africain à présenter ses excuses officielles au Nigeria pour les prétendues attaques xénophobes ayant attisé les tensions entre les deux pays, et à assurer à ses homologues nigérians que toute atteinte à toute entreprise appartenant à un Nigérian ferait l’objet d’une enquête approfondie. L’utilisation malveillante des technologies de pointe pour fomenter des conflits interétatiques dans une région où de nombreux pays ont des différends et des revendications les uns envers les autres constitue une grave menace pour la sécurité internationale. De tels affrontements sont susceptibles de dégénérer en un nouveau conflit armé de grande ampleur sur le continent.

SOURCE :  RT en français

2-Sommet Italie-Afrique : l’Italie annonce un plan de 6 milliards de dollars pour renforcer son partenariat avec l’Afrique

Le gouvernement italien a dévoilé lundi à Rome un plan de près de 6 milliards de dollars américains pour soutenir le développement de l’Afrique, lors d’un sommet Italie-Afrique qui a duré une journée. Le président du Groupe de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina, s’est joint à 25 dirigeants africains et responsables de l’Union européenne lors du sommet.

Ce sommet, qui s’est tenu alors que l’Italie assume la présidence du G7 à partir de ce mois-ci et qui précède de quelques semaines le 37e sommet ordinaire de l’Union africaine à Addis-Abeba, a été l’occasion pour la Première ministre italienne Georgia Meloni de lancer un appel en faveur d’un nouveau partenariat italien avec l’Afrique.

« Nous pensons qu’il est possible d’envisager et d’écrire un nouveau chapitre dans l’histoire de nos relations, une coopération entre égaux, loin de toute imposition prédatrice ou position charitable à l’égard de l’Afrique, a déclaré Mme Meloni. L’Italie est naturellement encline à être un pont entre l’Afrique et l’Europe. Le monde ne peut pas penser à l’avenir sans penser à l’Afrique ».

La dirigeante italienne a annoncé diverses initiatives destinées à renforcer les liens économiques et à créer un pôle énergétique pour l’Europe, tout en freinant l’émigration africaine vers l’Europe. Ces initiatives comprennent un engagement initial de 5,5 milliards d’euros (5,95 milliards de dollars), garanties comprises.

Le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki, a salué le soutien promis, tout en notant qu’une consultation préalable avec le continent africain aurait été souhaitable, en particulier lors de l’élaboration du plan Mattei. Il a déclaré que le plan s’alignait néanmoins sur les priorités de l’Afrique.

S’exprimant lors d’une session(le lien est externe) sur la coopération en matière d’économie et d’infrastructures, M. Adesina a souligné le rôle clé du Groupe de la Banque africaine de développement dans le soutien aux pays africains. Il a déclaré que la trajectoire économique de l’Afrique était convaincante. « Avec une population de 1,4 milliard d’habitants, la plus grande population de jeunes au monde, les plus grandes sources d’énergie renouvelable au monde, les plus grands gisements de minéraux et de métaux critiques au monde et la plus grande part de terres arables non cultivées restantes au monde, l’Afrique déterminera l’avenir du monde », a déclaré M. Adesina.

Il a souligné la résilience économique de l’Afrique, notant que malgré les difficultés économiques mondiales liées au changement climatique, aux conflits et à la pandémie sanitaire, le continent est resté fort, avec une croissance du produit intérieur brut (PIB) réel de 4,1 % en 2022, supérieure à la moyenne mondiale de 3,5 % pour la même période.

Pour relever l’un des défis majeurs du développement accéléré de l’Afrique, notamment un important déficit de financement des infrastructures estimé entre 68 et 108 milliards de dollars par an, il a indiqué aux dirigeants que la Banque africaine de développement a investi 44 milliards de dollars dans les infrastructures au cours des sept dernières années. Il a précisé que ces investissements étaient destinés au développement des ports, des chemins de fer, des corridors de transport, de l’énergie et des infrastructures numériques.

Le président du Groupe de la Banque a salué le gouvernement italien pour la Facilité de financement du processus de Rome, qui fournira 100 millions d’euros (dont 90 % de financements concessionnels) pour soutenir les infrastructures en Afrique, en particulier pour les énergies renouvelables, les projets d’efficacité énergétique, l’eau et l’assainissement, les initiatives agricoles, ainsi que la formation professionnelle et la création d’emplois. Il a également salué le « Plan Mattei pour l’Afrique » de l’Italie, dont il a reconnu qu’il donnait la priorité à la sécurité énergétique.

  1. Adesina a abordé la question du défi que représente la migration illégale en provenance des pays africains, soulignant qu’il est essentiel de continuer à soutenir la croissance économique et le développement des pays africains, de réduire la fragilité et de renforcer la résilience.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a appelé à un front uni pour lutter contre les passeurs. « La meilleure façon d’y parvenir est d’unir nos forces et de sévir contre les criminels et, en parallèle, de mettre en place des alternatives légales aux routes meurtrières empruntées par les passeurs », a-t-elle déclaré.

La présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, a déclaré : « Lorsque l’Afrique prospère, l’Europe prospère et le monde entier aussi ».

Les dirigeants africains qui ont pris la parole lors du sommet étaient le président en exercice de l’Union africaine et président des Comores, Azali Assoumani, le président du Sénégal, Macky Sall, le président du Ghana, Nana Akufo-Addo, le président du Kenya, William Ruto, le président de la République du Congo, Denis Sassou-Nguesso, et le président de la Somalie, Hassan Sheikh Mohamud. Les autres chefs d’État et de gouvernement étaient le président Emmerson Mnangagwa du Zimbabwe, le président Kais Saied de Tunisie, le président Filipe Nyusi du Mozambique, le président Isaias Afwerki de l’Érythrée, le Premier ministre Abiy Ahmed d’Éthiopie et le Premier ministre Ulisses Correa e Silva du Cabo Verde.

Parmi les autres personnalités présentes figuraient la secrétaire générale adjointe des Nations unies, Amina Mohammed, la directrice générale du Fonds monétaire international, Kristalina Georgieva et le président du Conseil européen, Charles Michel. SOURCE : BAD

 

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