D’habitude je suis en face de mon peuple à travers les plateformes numériques par messages audiovisuels. Aujourd’hui, je prends la plume parce que le Sénégal est en réel danger, encore plus qu’à l’accoutumée. Jamais dans l’histoire de notre pays, nous n’avons été aussi proches d’un régime antidémocratique, sanguinaire, fourbe et autocratique.
Le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, marionnette d’Ousmane Sonko, a trahi son serment, prononcé le jour de son investiture. Il avait promis de défendre notre constitution et nos lois, d’être au-dessus des partis politiques et de traiter chaque sénégalais de la même manière.
Il démontre aujourd’hui tout le contraire. La volonté de ce régime est de tuer toute forme d’opposition, les prémices d’une dictature sanglante !
Bassirou Diomaye Faye a écrit un courrier au Président de l’Assemblée nationale pour lui signifier la date de la déclaration de politique générale de son Premier ministre, en l’occurrence le 13 septembre.
Pendant que tous les sénégalais attendaient cette DPG, avec une attitude insidieuse et des motifs fallacieux, le 12 septembre dans un message télévisé enregistré à l’avance, Bassirou DiomayeFaye annonce la dissolution de l’Assemblée nationale.
Comment peut-on faire confiance à cette personne, à son gouvernent ?
Comment nos partenaires peuvent-ils percevoir désormais la signature du Sénégal ?
Encore pire, au moment où son discours est diffusé, plusieurs dizaines de jeunes perdaient la vie en mer à la recherche d’’un avenir meilleur face au désespoir persistant dans le pays. Il n’a pas eu un seul mot à l’endroit de cette jeunesse. Quel cynisme !
Pour pousser le bouchon de la fourberie plus loin, Bassirou Diomaye Faye a tendu un traquenard avec effet de surprise aux acteurs politiques et aux indépendants souhaitant participer aux élections législatives.
Ayant eu connaissance de la date à laquelle il pouvait dissoudre l’Assemblée nationale et de la date à laquelle les élections législatives pouvaient se tenir depuis le 10 juillet, il s’est gardé de la rendre publique pour favoriser son parti le PASTEF et lui laisser une avance considérable par rapport aux concurrents.
Face à toutes ces provocations, j’appelle l’ensemble de nos compatriotes, à travers tous les mouvements de lutte, particulièrement la plateforme ATEL à se dresser comme un seul Homme face à ce régime, pour arrêter ses dérives autoritaires. Nous devons obliger ce régime à respecter le peuple et à organiser des élections inclusives et transparentes, en laissant le temps qu’il faut à chaque sénégalais qui souhaite y participer.
Le comble du cynisme, le ministre de l’Intérieur Jean Baptiste Tine, chargé d’organiser les élections et censé être neutre, vient de dévoiler les intentions de ce régime à travers sa déclaration politique en faveur de PASTEF : « je pense qu’ils ne sont pas encore prêts à affronter les urnes. Après la débâcle de la dernière élection, je pense qu’ils ne se sont pas encore réorganisés. »
Sauvons le Sénégal du danger pendant qu’il est encore temps !
J’en appelle à chaque leader d’opinion, chaque leader politique, sans exception, chaque sénégalais simplement.
Makhtar Le Kagoulard