mai 10, 2025
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COOPERATION MILITAIRE France/SENEGAL: Les bonnes notes des Eléments français au Sénégal

C’est à la suite d’un traité signé entre la France et le Sénégal que les Eléments français au Sénégal (EFS)ont été créés le 1er août 2011. Ils constituent un pôle opérationnel de coopération à vocation régionale. Les EFS contribuent à la coopération opérationnelle en Afrique de l’Ouest. Ils réalisent des missions de formation et d’entraînement au profit des armées locales, à la demande des pays partenaires. L’un des objectifs c’est de pouvoir générer des armées d’emploi compétentes à vocation régionale. Les EFS jouent un rôle de centre de formation permanente pour les FDS sénégalaises.

Une compilation de texte postés sur le site du ministère des Forces armées de la France, nous renseigne sur les activités des Eléments français du Sénégal (EFS). Ces troupes françaises participent à la formation de leurs frères sénégalais visiblement heureux des retombées de cette coopération.

«En tant que force de présence française en Afrique, les EFS ont pour principales missions : d’assurer la défense des intérêts français et la protection de nos ressortissants ; d’appuyer nos déploiements opérationnels dans la région ; de contribuer à la coopération opérationnelle régionale » a indiqué un article paru sur le site du Ministère des Forces armées de la France.

«Ainsi, poursuit-il, les éléments français au Sénégal : assurent une veille opérationnelle dans leur zone de responsabilité permanente (ZRP) ; mettent en œuvre les accords de coopération militaire bilatérale, dans le cadre du traité de partenariat de défense signé avec le Sénégal en 2013 : à ce titre, les EFS sont en mesure d’appuyer les opérations de Search and Rescue (SAR) mais également de contribuer aux missions de sécurité civile en soutien des autorités gouvernementales sénégalaises ; appuient les Etats africains de leur ZRP dans le renforcement de leur sécurité collective »

Ainsi, «à ce titre, les EFS : mènent des actions de coopération opérationnelles et civilo-militaires ciblées ; accompagnent le renforcement des capacités africaines en appuyant la formation de leurs contingents et en soutenant leur engagement dans les missions de maintien de la paix ; participent à la préparation opérationnelle des unités françaises et étrangères pour l’aguerrissement et le combat en zone semi-désertique ».

Par ailleurs, les EFS ont également les capacités «desoutenir, dans la durée, les unités déployées ou projetées dans la région dans le cadre d’une opération ou d’un exercice ; mettre à profit leurs capacités de soutien aéronaval pour accueillir les bâtiments et aéronefs déployés dans la région ou en escale».

Le commandement des éléments français au Sénégal (COMELEF) et de la base de défense (COMBdD) des EFS est exercé par un officier général qui relève directement du chef d’état-major des armées. «Il veille, en coordination avec la mission diplomatique française au Sénégal, à l’application des accords de partenariat et mène les actions de coopération opérationnelle, par le biais d’instructions et d’entraînements dans sa zone de responsabilité permanente (15 pays de la CEDEAO et Mauritanie) » rappelle le texte.

Selon le document, les EFS sont implantés au quartier « colonel Frédéric Geille » à Ouakam et au quartier « contre-amiral Protet » (port militaire de Dakar). Ils disposent également : d’une escale aérienne à l’aéroport militaire de Dakar-Senghor ; d’une station d’émission haute fréquence de la direction interarmées des réseaux d’infrastructure et des systèmes d’information (DIRISI) à Rufisque.

Avec 350 militaires déployés, les EFS s’articulent autour : d’un noyau clé de poste de commandement interarmées ; de l’unité de commandement et de coopération opérationnelle (U2CO), organisme interarmées subordonné au commandant des éléments français au Sénégal, qui regroupe une cellule de commandement et un groupement de coopération opérationnelle (GCO) composé : de l’unité de coopération régionale (UCR) constituée de sept cellules interarmées référentes dans les différents domaines de coopération ; d’une escale aérienne ; d’une station navale ; d’un détachement de l’aéronautique navale (Atlantique 2 ou Falcon 50 et sa cellule ravitaillement), stationné à l’escale aérienne ; d’un groupement régional d’intervention NEDEX (Neutralisation Enlèvement et Destruction d’Explosifs), GRIN ; d’un détachement interarmées des pompiers (DIAP) ; du groupement de soutien de la base des EFS relevant de la DICOM (DICOM/GS BEFS) ainsi que des formations diverses du soutien spécialisé ; du détachement de maintenance des matériels terrestres (DMMT) qui gère le parc de service permanent assurant une capacité d’évacuation des ressortissants (RESEVAC).

«Pôle de coopération régionale pour l’Afrique de l’ouest, les EFS réalisent des missions de formation et d’entraînement au profit des armées locales, à la demande des pays partenaires. Ces formations s’inscrivent dans le cadre d’une véritable stratégie visant à consolider le niveau opérationnel des unités. L’objectif est de pouvoir, ensemble, générer des armées d’emploi capables de produire des effets opérationnels significatifs et durables face aux crises sécuritaires qui touchent la sous-région.

Séquence internationale de formation état-major

Plusieurs officiers africains ont suivi une formation au sein du Pôle d’entrainement des postes de commandement de Dakar. Cette formation a renforcé les liens de coopération entre les forces armées participantes et françaises.

«La séquence internationale état-major s’est inscrite dans la réalisation du plan de coopération des EFS. Les officiers du Sénégal, du Bénin, de la Côte d’Ivoire et de la Guinée se sont entrainés durant deux semaines au sein du Pôle d’entrainement des postes de commandement de Dakar. Cet exercice se composait de cours théoriques et de mises en situation concrètes. Il a développé les compétences des officiers des quatre pays africains, dans le domaine des techniques d’état-major et du travail collaboratif» renseigne la note.

Durant les formations destinées aux armées africaines, les instructeurs débutent par des modules théoriques«visant à développer avec les officiers entraînés les outils nécessaires pour organiser un centre opérationnel (CO) de niveau groupement tactique interarmes (GTIA). Lors de la seconde semaine, les militaires ont mené un exercice tactique mettant en œuvre des postes de commandement de GTIA agissant au sein d’une brigade multinationale ». Les quatre bataillons, sénégalais, béninois, ivoirien et guinéen passent aussi à des séances de terrain avec des incidents réalistes et inspirés des opérations actuelles.

Dans la pratique, «chaque officier a ainsi occupé un poste au sein du CO dans son domaine d’expertise. Cet entrainement, dont la qualité à été soulignée par les participants, permettra aux officiers présents de mettre en application les compétences et connaissances acquises durant cette séquence internationale ».

Formation des élèves officiers de gendarmerie aux gestes de secourismes

Selon le Ministère des Forces armées, du 18 au 22 mars 2024, un détachement de l’unité de coopération régionale (UCR) des éléments français au Sénégal (EFS) a mené une action de partenariat au profit de l’école des officiers de la gendarmerie nationale dans le domaine du secourisme civil. Cette échange renforce la coopération entre les forces armées sénégalaises et françaises.

«Pendant cinq jours, les élèves de l’école d’officiers de la gendarmerie de Ouakam ont participé à une formation de secourisme menée avec les militaires des EFS. L’objectif principal de cette semaine était de transmettre à la cinquantaine d’élèves du cours d’application des officiers de gendarmerie (CAOG) les notions de prise en charge d’une victime et des différentes conduites à tenir face à un incident » poursuit-il. Cet entrainement s’inscrit dans la continuité du cursus des actions de partenariats au profit des élèves officiers qui ont précédemment suivi les actions de partenariat « menaces IED » et « sauvetage au combat de niveau 1 » également dispensés par les instructeurs des EFS.

Avec leurs homologues sénégalais, les militaires français mènent tout au long de l’année des actions de formation conjointes, démontrant leur engagement pour la sécurité régionale.

Action de partenariat état-major au profit des sous-officiers sénégalais

Du 27 mai au 14 juin 2024, les éléments français au Sénégal (EFS) ont organisé trois formations successives au sein du pôle d’entrainement des postes de commandement au profit des sous-officiers sénégalais ayant vocation à servir en état-major.

Pendant trois semaines, l’exercice conjoint s’est composé de cours théoriques et de mises en situation concrètes. Il a permis de développer les compétences des sous-officiers dans le domaine des techniques d’état-major et du travail collaboratif. A l’issue des cours, les sous-officiers ont pu s’exercer sur la symbologie, sur les techniques de rédaction écrite et orale tout en mettant en œuvre une procédure opérationnelle avec une restitution via des points de situation. Lors de cette semaine initiale, les militaires sénégalais ont également travaillé sur l’équipement d’une carte ou la mise en oeuvre d’un centre des opérations (CO). La méthode d’élaboration d’une décision opérationnelle tactique (MEDOT) a permis aux sous-officiers de comprendre le processus de prise de décision consistant à analyser l’ensemble d’une situation donnée tels que les forces en présence, la nature du terrain, le contexte et les objectifs à atteindre afin de déterminer la manœuvre à effectuer. Cette formation a permis aux sous-officiers sénégalais de maitriser les moyens utilisés lors du travail en état-major mais également de développer les compétences techniques et tactiques.

Entrainement aéroporté franco-sénégalais, Gainde Yi

Du 29 avril au 3 mai 2024, les forces armées sénégalaises et les Éléments français au Sénégal (EFS) ont organisé une séance de qualification commune à Thiaroye ainsi que l’exercice aéroporté « GAINDE YI » dans la région du Lac Rose.

Après une phase d’instruction au sol menée début mai, en amont de la séance de sauts, une préparation au sol des parachutistes des Forces Armées Sénégalaises (FAS) a eu lieu à Thiaroye. Cette séquence visait à initier les participants à l’exercice au nouvel ensemble de parachutage, avant de conduire les sauts en conditions réelles.

Pendant une semaine, cette action de coopération a contribué à qualifier 60 parachutistes sénégalais sur l’ensemble de parachutage du combattant mais également de conduire un exercice aéroporté conjoint de niveau compagnie. Le haut niveau de coopération avec les Sénégalais a permis de réaliser près de 300 sauts.

Cet entraînement s’est conclu le jeudi par une phase tactique conjointe permettant la mise en œuvre des savoir-faire acquis pendant les semaines précédentes.

En présence des chefs d’Etat-major de l’armée de Terre, de la marine et de l’armée de l’air sénégalaise, la cérémonie du 8 Mai est venue clôturer cet exercice d’envergure avec la remise par les autorités et les anciens combattants des brevets EPC aux 60 parachutistes sénégalais.

Créés le 1er août 2011, suite au traité signé entre la France et le Sénégal, les Eléments français au Sénégal (EFS) constituent un pôle opérationnel de coopération à vocation régionale.

Les principales missions des 350 militaires consistent à assurer la défense et la sécurité des intérêts et des ressortissants français, appuyer les déploiements opérationnels dans la région et contribuer à la coopération opérationnelle en Afrique de l’Ouest.

S’inscrivant ainsi dans une posture de prévention, les EFS demeurent un point d’appui matérialisé par l’existence d’un noyau clé de poste de commandement interarmées. Soda SALL avec le Ministère des Forces Armées

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