Le Groupe d’action sur l’Iran du Département d’Etat des Etats-Unis a produit un rapport intitulé « Un régime hors-la-loi : Chronique des activités destructrices de l’Iran ». Ce rapport dont DakarTimes vous livre ici les grandes lignes, documente l’ampleur des activités destructrices de la République islamique dans son pays et à l’étranger. Un grand nombre des activités mises en évidence sont récentes, tandis que d’autres remontent aux débuts de la révolution. Comme le montre clairement ce rapport, la seule constante est le fait que le régime iranien fait tout ce qui est nécessaire pour maintenir son emprise sur le pouvoir et propager son idéologie révolutionnaire. Le Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) est le principal instrument de la mise en œuvre de cette mission par le régime depuis 1979. Le document fait savoir que le CGRI est le conglomérat le plus puissant d’Iran et étend et consolide son contrôle sur une grande partie de la vie iranienne. Sa marine menace régulièrement la liberté de navigation dans le golfe Persique tandis que sa force aérospatiale dirige le programme de missiles balistiques du pays, au mépris des résolutions du Conseil de sécurité. Ses forces terrestres sont déployées à l’étranger pour renforcer le régime d’Assad, et ses forces paramilitaires bassidjies sont mobilisées dans leur pays pour surveiller et harceler de simples citoyens iraniens. Enfin, sa force extraterritoriale Al-Qods (IRGC-QF) est l’instrument principal du soutien déstabilisateur de la République islamique à des mandataires et des groupes terroristes.
Le chapitre Un du rapport, présente la longue histoire du soutien de la République islamique au terrorisme, principalement sous l’impulsion du CGRI. Depuis 1979, l’Iran a adopté une politique qui consiste à diriger, faciliter et mener activement des activités terroristes à l’échelle mondiale. Contrairement à presque tous les autres pays, la République islamique d’Iran a encouragé le terrorisme au sein de ses propres appareils militaires et de renseignement : l’IRGC-QF et le ministère du Renseignement et de la Sécurité (VEVAK). Aujourd’hui, l’IRGC-QF est actif dans l’ensemble du Moyen-Orient et a planifié ou mené des attaques terroristes sur cinq des sept continents. Lorsqu’il ne peut ou ne veut pas agir directement, le régime iranien est passé maître dans l’art du recours à des groupes mandataires terroristes tels que le Hezbollah libanais, le Jihad islamique palestinien, les Brigades bahreïnies Al-Ashtar et le Hezbollah iraquien Kata’ib pour mener des attaques terroristes.
Quant au chapitre Deux, il explore le développement par l’Iran de missiles balistiques qui constituent une menace critique à la sécurité régionale. L’Iran possède la plus grande force de missiles balistiques du Moyen-Orient et continue d’explorer de multiples moyens d’élargir ses capacités en matière de missiles à longue portée. Conscient de cette menace, le Conseil de sécurité des Nations unies s’était déjà efforcé d’imposer de strictes limites aux activités de l’Iran en matière de prolifération. Ces progrès ont toutefois été réduits à néant par l’adoption du Plan d’action global conjoint (JCPOA) en 2015, qui n’a pas permis de régler la question du programme de missiles balistiques de l’Iran. Avec un régime de non-prolifération plus faible pour limiter ses activités, l’Iran a continué à défier la surveillance internationale, et le rythme des lancements et tests de ses missiles ne s’est pas ralenti depuis la mise en œuvre du Plan d’action global conjoint.
Le chapitre Trois détaille les activités de financement illicite de la République islamique, qui portent atteinte à l’intégrité et à la sécurité du système financier mondial. Le régime iranien s’appuie sur des activités de financement opaques et frauduleuses pour financer ses mandataires et la prolifération de missiles balistiques et d’autres armes. L’année dernière, l’utilisation par l’IRGC-QF de sociétés écrans pour transférer des fonds, acheter du matériel et des technologies faisant l’objet de restrictions, exploiter des réseaux de change dans les pays voisins et produire de la monnaie contrefaite, a été mise en évidence.
S’agissant du chapitre Quatre présente un aperçu de la menace que fait peser l’Iran sur la sécurité maritime dans le golfe Persique et la mer Rouge. La République islamique a à plusieurs reprises menacé de faire obstacle à la liberté de navigation et au transport international de marchandises dans ces zones. Dans le golfe Persique, les forces navales du CGRI ont été impliquées dans de nombreux incidents dangereux et contraires aux bonnes pratiques professionnelles avec des navires de guerre et on sait également qu’elles ont détenu illégalement des marins américains et britanniques. En mer Rouge, des militants houthistes soutenus par l’Iran ont attaqué des navires de guerre de la coalition et des navires de commerce saoudiens. L’Iran s’est également livré au trafic illicite d’armes vers d’autres régions. En 2010, par exemple, des responsables nigérians ont découvert une cache d’armes à bord d’un navire commercial en provenance de l’Iran.
Pour le chapitre Cinq, il illustre la propagation du comportement pervers de la République islamique dans le cyberespace. L’Iran a mené une série de cyberattaques de plus en plus fréquentes qui fait intervenir la surveillance et le sabotage d’infrastructures critiques, d’entités financières et commerciales et d’établissements d’enseignement. Il a également déployé ses capacités informatiques pour identifier et réduire au silence les critiques au niveau national et diffuser ses campagnes de désinformation à l’étranger.
Le chapitre Six documente les violations systématiques et répétées des droits de l’homme par la République islamique en infraction aux lois et normes internationales. La République islamique persécute les militants de la société civile et marginalise les minorités ethniques et religieuses. Le régime prive également ses citoyens du droit à une procédure équitable, et manque régulièrement au respect de ses propres normes juridiques. Le recours aux mauvais traitements et à la torture dans ses prisons est notoire, et l’application de la peine capitale en Iran est excessive et s’étend aux mineurs. Au-delà de ses frontières, la République islamique et ses mandataires ont commis de nombreuses violations des droits humains, notamment en prenant pour cible des civils innocents en Syrie et en détenant arbitrairement des sunnites en Iraq.
Enfin, le chapitre Sept met l’accent sur la tragédie persistante et de plus en plus irréversible de la dégradation de l’environnement aux mains des dirigeants de la République islamique, motivés par leur propre intérêt. Après des décennies de politiques agricoles malavisées et de projets de barrages pilotés par le CGRI, une crise environnementale est de plus en plus imminente en Iran. L’absence de réponse du régime face à la détérioration des conditions environnementales a entraîné une réduction considérable des ressources en eau de l’Iran et la migration de millions d’Iraniens. Au lieu de s’attaquer à ces problèmes existentiels, la République islamique a répondu par la force à ceux qui appelaient à des réformes.
Depuis 1979, la République islamique d’Iran a pour politique d’État de diriger activement, de faciliter et de perpétrer des activités terroristes à l’échelle mondiale. Contrairement à presque tous les autres pays, la République islamique d’Iran encourage le terrorisme au sein de ses propres appareils militaires et de renseignement. L’Iran mène des attaques, commet des assassinats, et facilite les complots terroristes par l’intermédiaire de son Corps des gardiens de la révolution islamique-Force Al-Qods (IRGC-QF), la branche extraterritoriale du CGRI, ainsi que du ministère du Renseignement et de la Sécurité (VEVAK). L’IRGC-QF est le principal instrument du soutien de l’Iran aux mandataires et aux opérations terroristes en dehors du pays. L’organisation veille à ce que la « poursuite de la révolution dans le pays et à l’étranger », conformément au préambule de la constitution iranienne, soit pleinement mise en œuvre. L’Iran se sert de ses agents du VEVAK pour recueillir des renseignements et mener des opérations clandestines en dehors de l’Iran. Pas plus tard qu’en juillet 2018, un agent du VEVAK a été impliqué dans un complot terroriste qui visait des dissidents iraniens à Paris et qui a été déjoué. Lorsqu’il ne peut pas ou ne veut pas agir directement, le régime iranien est passé maître dans l’art de l’utilisation de groupes mandataires terroristes pour mener des attaques en son nom, souvent par des moyens peu conventionnels. À la différence des groupes terroristes non étatiques tels que Daech, l’Iran opte pour le démenti et s’efforce d’occulter son rôle dans les activités terroristes. Mais les faits ne laissent aucune place au doute : l’Iran est le premier État soutien du terrorisme au monde.
LE SOUTIEN DE L’IRAN AU TERRORISME
Selon le rapport, depuis 1979, la République islamique d’Iran a pour politique d’État de diriger activement, de faciliter et de perpétrer des activités terroristes à l’échelle mondiale. Contrairement à presque tous les autres pays, la République islamique d’Iran encourage le terrorisme au sein de ses propres appareils militaires et de renseignement. L’Iran mène des attaques, commet des assassinats, et facilite les complots terroristes par l’intermédiaire de son Corps des gardiens de la révolution islamique-Force Al-Qods (IRGC-QF), la branche extraterritoriale du CGRI, ainsi que du ministère du Renseignement et de la Sécurité (VEVAK). L’IRGC-QF est le principal instrument du soutien de l’Iran aux mandataires et aux opérations terroristes en dehors du pays. L’organisation veille à ce que la « poursuite de la révolution dans le pays et à l’étranger », conformément au préambule de la constitution iranienne, soit pleinement mise en œuvre. L’Iran se sert de ses agents du VEVAK pour recueillir des renseignements et mener des opérations clandestines en dehors de l’Iran. Pas plus tard qu’en juillet 2018, un agent du VEVAK a été impliqué dans un complot terroriste qui visait des dissidents iraniens à Paris et qui a été déjoué. Lorsqu’il ne peut pas ou ne veut pas agir directement, le régime iranien est passé maître dans l’art de l’utilisation de groupes mandataires terroristes pour mener des attaques en son nom, souvent par des moyens peu conventionnels. À la différence des groupes terroristes non étatiques tels que Daech, l’Iran opte pour le démenti et s’efforce d’occulter son rôle dans les activités terroristes. Mais les faits ne laissent aucune place au doute : l’Iran est le premier État soutien du terrorisme au monde.
Des groupes terroristes bénéficiant de l’appui de l’Iran
L’Iran se sert de l’IRGC-QF pour promouvoir ses intérêts à l’étranger, couvrir des opérations de renseignement et susciter l’instabilité au Moyen-Orient. L’Iran a reconnu l’implication de l’IRGC-QF dans les conflits en Iraq et en Syrie, et l’IRGC-QF est le principal instrument utilisé par l’Iran pour promouvoir et financer des mandataires terroristes. Par l’intermédiaire de l’IRGC-QF, l’Iran soutient plusieurs groupes désignés comme terroristes par les États-Unis en mettant à leur disposition des fonds, des formations, des armes et du matériel. Au nombre des groupes soutenus par l’Iran on peut citer le Hezbollah libanais, le Hamas, le Jihad islamique palestinien (JIP), le Hezbollah Kata’ib iraquien et les Brigades Al-Ashtar (AAB) à Bahreïn. La facilitation par le régime de déplacements en Iran de hauts dirigeants de certains de ces groupes, souvent sous le prétexte d’un enseignement religieux, a également été documentée.
Au-delà de ces groupes terroristes désignés par les États-Unis, l’Iran a fourni armes et assistance à des groupes militants chiites en Iraq, aux Houthis au Yémen et aux talibans en Afghanistan, qui sont responsables d’attaques dirigées contre les troupes américaines et alliées, le gouvernement local et les forces de sécurité, ainsi que des missions diplomatiques dans ces pays. Des milliers de combattants étrangers afghans et pakistanais principalement chiites recrutés par l’Iran se battent actuellement en Syrie au service du régime brutal d’Assad, ce qui fournit à la République islamique une force expéditionnaire potentielle susceptible d’être redéployée pour déstabiliser d’autres régions, notamment en Asie du Sud.
Le Hezbollah libanais est le partenaire terroriste de l’Iran le plus puissant. Au cours des dernières années, il a fait la preuve du rayon d’action de ses capacités militaires terroristes. Le financement par l’Iran du Hezbollah libanais – la somme impressionnante de 700 millions de dollars par an – représente l’écrasante majorité du budget annuel du groupe. Depuis son attaque réussie en 2012 en Bulgarie, des complots terroristes du Hezbollah ont été déjoués en Azerbaïdjan, en Bolivie, à Chypre, en Guinée, au Koweït, au Nigeria, au Panama, au Pérou, en
Thaïlande, au Royaume-Uni, et aux États-Unis, entre autres. Au cours des six dernières années seulement, le Hezbollah a tenté de perpétrer des attentats sur cinq des sept continents du monde.
Le Hezbollah doit essentiellement les avancées significatives de ses capacités militaires à l’Iran, qui finance le développement d’installations de production de missiles à l’intérieur du Liban ainsi que les systèmes de guidage de précision pour l’impressionnant stock de missiles du groupe. Il s’agit d’activités dangereuses qui accroissent les risques de conflit entre le Hezbollah et Israël et continuent de nuire aux perspectives de paix dans la région. Depuis la fin du conflit entre Israël et le Hezbollah en 2006, l’Iran a fourni au Hezbollah des milliers de roquettes de précision, de missiles et d’armes légères. Le Hezbollah dispose maintenant d’un stock de plus de 100 000 roquettes ou missiles. Le monde est déjà témoin des conséquences de la mise à la disposition de ses mandataires par l’Iran de capacités létales sous forme de missiles balistiques. Les militants yéménites houthistes ont lancé de nombreux missiles balistiques en Arabie saoudite, dont deux dirigés contre Riyad en mai 2018.
L’Iran fournit également un soutien combiné à hauteur de 100 millions de dollars par an à des groupes terroristes palestiniens, notamment le Hamas, le JIP et le Front populaire de libération de la Palestine (commandement général). Ces groupes terroristes ont été à l’origine d’un certain nombre d’attaques meurtrières commises à partir de Gaza, de Cisjordanie, de Syrie et du Liban, en particulier des attentats contre des civils israéliens, des forces de sécurité égyptiennes dans la péninsule du Sinaï et des citoyens américains.
Le soutien de l’Iran aux mandataires terroristes palestiniens s’inscrit dans le cadre de la défense de ses propres intérêts stratégiques et menace notre allié Israël, mais il s’accompagne d’un coût considérable pour la sécurité et le bien-être économique du peuple palestinien. Comme le régime privilégie le financement de groupes terroristes palestiniens, il est loin d’être à la hauteur de son obligation auto-proclamée de soutenir le peuple palestinien. Au cours des dix années passées, l’Iran n’a contribué qu’à hauteur de 20 000 dollars à l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA). C’est bien peu par rapport aux près de 3 milliards de dollars de la contribution des États-Unis à l’UNRWA au cours de la même période, ou aux près de 2 milliards fournis par l’Union européenne et plus de 600 millions de dollars de l’Arabie saoudite.
En plus de son soutien aux mandataires et aux groupes terroristes à l’étranger, l’Iran héberge également des terroristes à l’intérieur de ses propres frontières, dont il facilite les activités. L’Iran continue d’autoriser des agents d’Al-Qaïda (AQ) à résider en Iran, d’où ils ont été en mesure de transférer de l’argent et des combattants en Asie du Sud et en Syrie. En 2016, le département du Trésor américain a identifié et sanctionné trois agents de haut niveau d’AQ résidant en Iran. Selon le département du Trésor, l’Iran a sciemment permis à ces membres d’AQ, dont plusieurs des pirates de l’air du 11 septembre, de transiter par son territoire en direction de l’Afghanistan pour y suivre une formation et à des fins de planification opérationnelle. Alors que les membres d’AQ ont été expulsés d’autres régions, tout indique qu’ils continuent de trouver refuge en Iran. Selon un rapport publié en août 2018 par un groupe d’experts des Nations unies, « les dirigeants d’Al-Qaida en République islamique d’Iran jouissent d’une stature plus importante ». Le rapport de l’ONU a déterminé que cette importance croissante en Iran permet aux dirigeants d’AQ d’exercer une influence de plus en plus large.
LE PROGRAMME DE MISSILES DE L’IRAN
Le développement et la prolifération de missiles balistiques par l’Iran constituent une menace considérable pour la sécurité régionale et restent un défi majeur pour les initiatives mondiales de lutte contre la prolifération. Les activités de l’Iran en matière de prolifération préoccupent le Conseil de sécurité des Nations unies depuis plus de dix ans. La résolution 1929 du Conseil de sécurité des Nations unies, adoptée en 2010, imposait de strictes limites au programme de missiles balistiques de l’Iran. Elle interdisait à l’Iran d’entreprendre toute activité liée à des missiles balistiques capables de porter des armes nucléaires, sachant que ces missiles seraient probablement la méthode privilégiée par l’Iran dans l’éventualité du lancement d’une ogive à l’avenir.
Le Plan d’action global conjoint (JCPOA), finalisé en 2015 pour endiguer le programme nucléaire iranien, ne prévoyait aucune contrainte significative relative au programme de missiles balistiques du régime. Pire encore, lors de la mise en œuvre du JCPOA, les dispositions de la résolution 1929 visant à limiter certains aspects du programme de missiles balistiques de l’Iran ont perdu de leur fermeté. Le fait que le JCPOA ne se soit pas attaqué à la prolifération des missiles balistiques par l’Iran reste l’une de ses faiblesses persistantes. Du fait de l’affaiblissement des dispositions du régime de non-prolifération permettant de limiter son activité, l’Iran a continué à défier toute surveillance internationale alors qu’il poursuivait le développement de son programme de missiles balistiques, procédait à des essais, effectuait des travaux de recherche et développement, et fournissait des capacités de missiles à ses mandataires dans la région.
La prolifération de missiles
Le rapport souligne que l’Iran dispose de la force de missiles balistiques la plus importante du Moyen-Orient, avec plus de 10 systèmes de missiles balistiques en stock ou en développement, ainsi qu’un arsenal de centaines de missiles qui menacent ses voisins dans la région. L’Iran poursuit la mise au point d’une gamme de systèmes à courte et moyenne portée à propergol solide et liquide, et explore plusieurs moyens d’extension de ses capacités en matière de missiles à longue portée. Le rythme des lancements et des essais de missiles par l’Iran n’a pas diminué depuis la mise en œuvre du JCPOA et l’Iran continue de privilégier le développement de sa force de missiles. L’Iran a procédé à de nombreux lancements de missiles balistiques depuis l’entrée en vigueur du JCPOA.
Cela fait des années que le régime iranien ne respecte pas les restrictions imposées à son programme de missiles par la communauté internationale. Depuis 2010, l’Iran a procédé à de nombreux lancements de missiles en violation de la résolution 1929 du Conseil de sécurité des Nations unies et continue à effectuer des lancements en violation des dispositions de la résolution 2231 du Conseil de sécurité des Nations unies adoptée dans le cadre du JCPOA. Le Conseil de sécurité répertorie les violations de la résolution 2231 par l’Iran dans ses rapports semestriels depuis 2016. Avant l’adoption de la résolution 2231, les violations par l’Iran de précédentes résolutions du Conseil de sécurité liées à la prolifération des missiles et des armes nucléaires et conventionnelles étaient bien documentées par différents groupes d’experts des Nations unies.
La poursuite des essais de missiles par l’Iran témoigne de sa volonté d’accroître la précision et l’efficacité de ses capacités. Les investissements continus dans le cadre de son programme de lanceurs spatiaux sont également notables. Dans une lettre adressée au Secrétaire général des Nations unies en août 2017, la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni et les États-Unis ont condamné le lancement par l’Iran d’un lanceur spatial Simorgh en juillet 2017, dans la mesure où il est contraire à la résolution 2231 du Conseil de sécurité. Les lanceurs spatiaux reposent sur des technologies virtuellement interchangeables et identiques à celles utilisées pour les missiles balistiques, en particulier les missiles balistiques intercontinentaux. Par ailleurs, les États-Unis estiment qu’en janvier 2017, l’Iran a procédé au lancement d’un missile à moyenne portée, que l’on pense être un missile Khorramshahr. Le Khorramshahr est conçu pour transporter une charge utile d’au moins 1 500 kilogrammes et pourrait être utilisé pour transporter des ogives nucléaires. Son rayon d’action présumé est d’au moins 2 000 kilomètres, ce qui est suffisant pour atteindre certains pays européens.
L’Iran fournit de plus en plus de technologies antimissiles à ses mandataires régionaux. De récents reportages dans les médias suggèrent que l’Iran transfère aux milices chiites en Iraq des missiles balistiques qui ont servi à cibler des installations diplomatiques américaines à Bagdad et à Bassora aussi récemment que septembre 2018. Au Liban, l’Iran soutient le développement par le Hezbollah d’installations de production de missiles et de systèmes de guidage de précision sophistiqués destinés au stock important de missiles du groupe.
Il existe également de plus en plus de preuves de la fourniture par l’Iran de la technologie des missiles balistiques aux Houthis au Yémen. Les débris récupérés lors des récentes frappes en Arabie saoudite en provenance du Yémen indiquent que l’Iran fournit des missiles aux Houthis, ce qui ne peut que conduire à une escalade du conflit. Cela représente également une menace encore plus grande pour la sécurité régionale. Dans un cas particulier, des expertises effectuées sur les débris ont indiqué qu’un missile lancé en juillet 2018 du Yémen à Yanbu (Arabie saoudite) était un missile balistique à courte portée iranien Qiam compte tenu de ses caractéristiques uniques. L’analyse des débris a par exemple montré que le missile comportait trois soupapes situées sur le réservoir de carburant, une caractéristique propre au Qiam. Des enquêtes ultérieures ont également montré qu’un missile lancé en novembre 2017 était aussi un missile Qiam iranien. Des débris recouvrés portaient le logo d’une société contenant les lettres SBI, les initiales de la société Shahid Bagheri Industries. Un groupe d’experts des Nations unies a affirmé en janvier 2018 que les missiles et autres équipements militaires utilisés par les Houthis contre l’Arabie saoudite étaient en fait d’origine iranienne. En réponse à cette attaque, l’ambassadrice des États-Unis auprès de l’ONU, Nikki Haley, a déclaré : « Imaginez seulement que ce missile ait été lancé sur l’aéroport de Dulles ou JFK, ou les aéroports de Paris, Londres ou Berlin. C’est ce dont nous parlons ici. C’est ce que l’Iran soutient activement. »
Synthèse de Awa BA