mai 5, 2025
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BASKET AFRICA LEAGUE – CONFERENCE SAHARA : L’ASC Ville de Dakar échoue aux portes des Finals 8

Pour sa première participation à la Basketball Africa League, l’ASC Ville de Dakar quitte la Conférence Sahara par la petite porte. Battus ce dimanche par l’US Monastir (77-68), les hommes de Libasse Faye terminent à la 4e place du classement derrière Kriol Stars, Petro de Luanda et Monastir. Un classement synonyme d’élimination, alors que seuls les deux premiers et le meilleur troisième, accèdent aux Finals 8 prévus en Afrique du Sud.

Malgré des ambitions affichées, la formation dakaroise n’a jamais su trouver le bon tempo collectif durant cette campagne. Face à Monastir, les mêmes lacunes sont revenues hanter les locaux. Après une première période marquée par une faible créativité offensive (38-32 à la mi-temps), les individualités ont continué de suppléer une équipe en panne de repères tactiques. À la fin du troisième quart-temps, le constat était implacable : un pourcentage de réussite à deux points (32%) inférieur à celui des tirs à trois points (34%). Dépourvus de confiance sur les tirs « faciles », les joueurs de l’ASCVD ont abusé des tentatives derrière l’arc. Le match a mis en lumière l’inefficacité offensive des Dakarois (36% de réussite globale, 28% à trois points), mais aussi leur banc totalement muet : seuls 4 points inscrits, contre 24 pour celui de Monastir. Dans cette dernière rencontre, seuls Will Perry (20 points) et Makhtar Guèye (18 points) ont semblé à la hauteur de l’enjeu.

Une campagne décevante

Le bilan final est cruel : deux victoires seulement en six matchs. Si battre les deux géants Petro de Luanda et Monastir relève de l’exploit, les deux revers face aux novices de Kriol Stars font tache. Ces défaites, face à un adversaire également néophyte dans la compétition, ont lourdement pesé dans la balance. Le rêve d’atteindre les Finals 8 s’est envolé, faute de constance. Le principal reproche à adresser à l’ASC Ville de Dakar est son incapacité à devenir une véritable équipe. L’impression persistante d’un groupe composé de fortes individualités (Harouna, Perry, Guèye, Eke, Majok) mais sans alchimie, a freiné les ambitions du club sénégalais. Balles perdues, tirs précipités, manque de mouvements sans ballon… le tout sans une défense capable de compenser. À ce niveau, l’approximation se paie cash.

Makhtar Guèye, le seul à surnager

S’il faut retenir un nom de cette aventure écourtée, c’est celui de Makhtar Guèye. Combatif jusqu’au bout, l’ailier fort a montré une régularité et un engagement exemplaires. Auteur de 18 points contre Monastir, il aura été la seule constante d’un collectif en manque de repères.

Coaching sous les critiques

Le staff technique dirigé par Libasse Faye n’échappe pas aux critiques. La gestion du temps de jeu du meneur Will Perry interroge : souvent surutilisé, il terminait les matchs émoussé. Autre regret : l’absence d’audace dans la rotation. Aucun temps de jeu pour les jeunes avec un fort potentiel comme Saliou Guèye, pourtant performant en championnat national ou encore Modou Fall. Un choix difficilement défendable dans une compétition où chaque ressource peut faire la différence.

Et maintenant ?

L’ASC Ville de Dakar quitte la BAL avec des leçons à tirer. Le club a montré qu’il pouvait exister face aux meilleurs, mais doit apprendre à construire une vraie équipe autour de ses talents. L’expérience acquise doit désormais servir de socle à une réflexion plus large : sur la structuration du groupe, l’identité de jeu et la gestion des temps forts d’un match de haut niveau. La BAL se poursuit sans l’unique représentant sénégalais. Mais pour l’ASCVD, cette première expérience continentale ne doit pas rester un simple souvenir, mais une base pour revenir plus fort.

 

El Hadji Malick SARR

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