juillet 22, 2025
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Economie

Mme Maiga Aminata/SNU Sénégal : Pour des «infrastructures transfrontalières solides »

Pour Mme Maiga Aminata/SNU Sénégal, le thème est à la fois pertinent, ambitieux et nécessaire. «Il met en lumière une réalité géographique, économique et stratégique que nous devons pleinement assumer : l’Afrique atlantique est un espace de transformation et d’opportunité, si nous savons l’organiser, l’interconnecter et la valoriser ensemble » soutient-elle.

Par ailleurs, Mme Maiga Aminata a indiqué que les corridors atlantiques, de Casablanca à Lagos, en passant par Nouakchott, Dakar, Abidjan et Accra, «ne doivent plus être de simples routes logistiques, mais de véritables colonnes vertébrales du développement régional ». Elle estime qu’ils peuvent accueillir «des zones industrielles, des hubs agricoles, des plateformes numériques, des pôles d’innovation et des connexions énergétiques interétatiques ». Mais pour que ces chaînes de valeur prennent forme, «nous avons besoin de plus que des infrastructures : nous avons besoin de volonté politique, de coordination régionale et d’investissements partagés » dit-elle.

Dans cette perspective, le partenariat entre le Maroc et le Sénégal peut jouer un rôle moteur. «Il incarne cette coopération Sud—Sud concrète, enracinée dans les complémentarités économiques, le respect mutuel et une ambition panafricaine assumée. Vos deux pays peuvent ensemble bâtir un modèle de coopération productive qui inspire le reste de la région et du continent » poursuit Mme Maiga Aminata/SNU Sénégal.

Elle a en outre souligné «qu’aucune de ces actions n’aura d’impact sans l’engagement résolu des États membres eux-mêmes. C’est là que réside la clef. Car l’intégration ne se limite pas à la technique : elle est une décision politique, un investissement de long terme, un pari sur la coopération plutôt que la fragmentation ».

Elle a invité les gouvernements de la sous-région «à inscrire l’intégration régionale dans leurs priorités » et « à créer ensemble des conditions favorables à l’investissement, à l’interopérabilité et à la transformation des économies africaines à travers les chaînes de valeur atlantiques ».

Par ailleurs, l’Afrique atlantique est «une terre d’opportunités ». Mme Maiga Aminata/SNU Sénégal soutient qu’elle peut devenir «l’un des moteurs de la renaissance économique du continent. A condition d’être pensée comme un espace intégré, soutenu par des politiques publiques cohérentes, des investissements croisés et des partenariats solides ».

Mme Maiga Aminata/SNU Sénégal a annoncé le soutien du système des Nations Unies à cette initiative. Toutefois, elle a précisé que «ce sont les États qui doivent porter cette vision, avec audace, avec cohérence, et avec ambition ». Selon elle toujours, l’Organisation des Nations Unies, à travers ses différentes agences, ses résolutions et les engagements de son Secrétaire général, s’est positionnée comme un acteur central du soutien à l’intégration économique en Afrique, notamment dans le cadre de la mise en œuvre de l’Agenda 2063 de l’Union africaine et de l’Agenda 2030 pour le développement durable.

Dans ses différentes allocutions et rapports, notamment dans le « New Agenda for Peace » (2023) et dans le rapport sur le « Sommet du Futur » (2024), le Secrétaire général Ant6nio Guterres a souligné que « l’intégration économique régionale est essentielle pour une paix durable, une croissance inclusive et une transition juste vers des économies durables ». Il appelle à : « Un multilatéralisme plus efficace et un soutien renforcé à l’intégration régionale en tant que fondement de la résilience économique, sociale et climatique de l’Afrique. »

Le Secrétaire général insiste aussi «sur la nécessité de transformer les corridors commerciaux en moteurs de développement humain durable, appuyés par des politiques publiques cohérentes et des investissements structurants ».

Par ailleurs, l’ONU, en particulier à travers la Commission Economique pour l’Afrique (CEA), le PNUD, la CNUCED, et l’ONUDI accompagne activement « la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) ». Ainsi, l’accent a été mis sur : « l‘harmonisation des politiques industrielles et commerciales, le développement des chaînes de valeur régionales inclusives, la coopération transfrontalière sur les corridors de transport, de logistique et d’énergie et le renforcement des capacités nationales en matière de gouvernance économique et de régulation ».

Elle a rappelé que l’ONU déploie des ressources et une expertise technique pour soutenir les gouvernements dans l’industrialisation et la mise en Œuvre de la ZLECAf. L’ONU soutient aussi une intégration qui place l’humain au centre, en promouvant : des infrastructures résilientes, durables et connectées (Objectif 9 des ODD) ; l’emploi des jeunes et l’entrepreneuriat dans les zones frontalières et rurales ; la transition numérique, comme levier d’inclusion dans les chaînes de valeur et une intégration verte, tenant compte du changement climatique et de la durabilité environnementale. L’ONU offre également une plateforme neutre pour faciliter le dialogue politique régional, le partage d’expertise et la mobilisation de ressources autour d’initiatives d’intégration, telles que : les projets d’infrastructure transfrontalière (ponts, routes, hubs logistiques) ; les zones économiques régionales intégrées et

les programmes conjoints des agences onusiennes avec les organisations régionales et sous-régionales.

Mme Maiga Aminata/SNU Sénégal a rappelé qu’au niveau régional, la stratégie intégrée des Nations Unies pour le Sahel (UNISS) agit pour renforcer la résilience des communautés et des économies, en investissant dans les zones frontalières souvent oubliées, mais stratégiques. Le Bureau UNOWAS, basé ici à Dakar, agit pour préserver un climat politique stable, favoriser le dialogue entre Etats, prévenir les conflits et faciliter la circulation sécurisée des biens et des personnes.

Et la Commission économique pour l’Afrique, la CEA, joue un rôle déterminant dans la modélisation des chaînes de valeur, l’analyse économique, le soutien aux réformes industrielles et le plaidoyer pour une Afrique plus intégrée, plus compétitive et plus souveraine.

L’ONU, avec son rôle de rassembleur, peut faciliter la mobilisation de ressources pour soutenir le développement intégré des infrastructures, y compris le financement innovant. L’ONU travaille avec les gouvernements à la mise en Œuvre de cadres de financement nationaux intégrés afin de libérer davantage de financements pour le développement.

Les initiatives d’intégration régionale ne peuvent pleinement réussir sans des infrastructures transfrontalières solides et connectées aux réalités économiques et sociales locales. Des ouvrages structurants comme les ponts sur les fleuves Gambie et Sénégal illustrent concrètement le rôle transformateur que peuvent jouer les infrastructures physiques lorsqu’elles sont pensées comme des leviers d’unification économique, logistique et humaine.

Combinés à un engagement politique fort des dirigeants — orienté vers la coopération, l’harmonisation des politiques et la valorisation commune des atouts régionaux — ces investissements deviennent des catalyseurs puissants pour l’intégration des chaînes de valeur sur le corridor atlantique africain.

Ainsi, le développement des corridors ne doit pas être réduit à une simple question de mobilité. Il s’agit d’un projet d’intégration stratégique, de création d’opportunités économiques partagées, et de construction d’un espace régional africain plus résilient, plus solidaire et mieux positionné dans l’économie mondiale. Dans cette perspective, le rôle d’accompagnement de l’ONU, à travers ses outils, son expertise et son mandat, demeure essentiel pour accélérer, aligner et amplifier ces dynamiques régionales.

 

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