Sans attendre un règlement onusien, convaincu de la justesse de sa cause, le Maroc mène depuis 1975 un combat tous azimuts sur les plans économique et social dans ses provinces du Sud. À l’image du reste du Royaume, le Sahara devient un modèle de développement exemplaire.
Il y a 50 ans, le peuple marocain accomplissait une des plus grandes épopées de l’Histoire moderne du Royaume. De Tanger à Tarfaya, où s’arrêtait alors le Maroc libéré, plus de 350.000 de nos concitoyens se portèrent bénévoles pour récupérer la région du Sahara, après plus de neuf décennies de colonisation espagnole. Ce grand moment de communion nationale, c’est bien évidemment la Marche verte, idée de génie du roi Hassan II pour pousser l’Espagne du généralissime Francisco Franco dans ses derniers retranchements, et la faire renoncer à ses desseins d’établir un État fantoche dans la Sakia El Hamra et le Oued Ed Dahab.
“Il nous reste à faire, cher peuple, une seule chose, c’est d’entreprendre une Marche verte du Nord, de l’Est, de l’Ouest, vers le Sud”, déclara et baptisa ainsi lui-même l’événement le défunt monarque, dans un discours prononcé depuis Marrakech quelques heures après l’avis du 16 octobre 1975 de la Cour internationale de justice (CIJ) de La Haye reconnaissant l’existence de liens juridiques entre au moins une partie des tribus sahraouies et la couronne marocaine. Ce que personne ne soupçonnait à l’époque, c’est que le combat pour le parachèvement de l’intégrité territoriale nationale ne faisait que commencer seulement, dans la mesure où Rabat en vint à en découdre immédiatement par la suite avec l’Algérie, marraine opportuniste du mouvement séparatiste du Front Polisario, pour faire reconnaître ses droits historiques sur les provinces sahariennes. Pratiquement isolé à un moment, résigné presque à organiser un référendum qui n’avait aucunement lieu d’être alors que les accords de Madrid auraient dû suffire, en temps normal, à clore définitivement le dossier, le Maroc a, depuis lors, fait une remontée spectaculaire, parvenant au bout d’un effort immense, et de sacrifices non moindres d’une population profondément acquise à sa patrie, à remettre la communauté internationale sur le droit chemin. Car c’est de cela qu’en dernière instance il était question ce 31 octobre 2025, jour que le roi Mohammed VI a choisi de marquer, pour l’avenir, d’une pierre blanche, pour que les futures générations de Marocains puissent commémorer la victoire de leur première et juste cause sous les lambris solennels du Conseil de sécurité. La nouvelle fête de l’unité, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, “constituera une occasion nationale fédératrice pour l’expression de l’attachement aux sacralités nationales du Royaume et à ses droits légitimes”, a justifié, ce 4 novembre 2025, le Cabinet royal. Comme pour signifier que dans le long cours des nations, ce sont ceux qui marchent avec la force pacifique de la légitimité qui finissent toujours par l’emporter. Par Wissam El Bouzdaini

