Face à la détresse grandissante dans les universités du Sénégal, le mouvement Gueum Sa Bopp, « les Jambaars », brise le silence et se dresse en soutien à une jeunesse qu’il estime abandonnée par un pouvoir préoccupé uniquement par ses avantages.
Dans un communiqué sans concession, le mouvement dénonce un régime qui, selon lui, « préserve ses privilèges » pendant qu’il expose l’avenir du pays « aux gaz lacrymogènes, aux matraques et à l’humiliation ».
Pour Gueum Sa Bopp, la crise universitaire actuelle n’est rien d’autre que le reflet éclatant d’un État « absent », incapable d’agir, dirigé par un Premier ministre qui « théorise au lieu d’agir ». Pendant que les amphithéâtres se vident et que les campus s’enlisent, les privilèges, eux, « ne connaissent aucun retard ».

Le mouvement dénonce une injustice criante : dans un pays où primes, salaires des autorités et déplacements en jets privés sont réglés sans délai, les étudiants doivent, eux, descendre dans la rue pour exiger le paiement d’une bourse déjà dérisoire. « C’est une trahison », fustige Gueum Sa Bopp. « Les politiciens s’enrichissent, les étudiants luttent pour exister. »
Au cœur du communiqué, un rappel ferme : le respect des franchises universitaires n’est pas un cadeau, mais un droit historique, arraché par des années de lutte. Les piétiner, affirme le mouvement, revient à violer la dignité même des étudiants sénégalais.
Mesures proposées par Gueum Sa Bopp
Pour sortir de l’impasse, le mouvement formule plusieurs solutions immédiates :
Paiement automatique et intégral des bourses étudiantes ;
Création d’une Banque Nationale de l’Enseignement financée par les revenus du pétrole ;
Mise en place de centres incubateurs pour soutenir l’autonomie économique des étudiants ;
Respect strict et non négociable des franchises universitaires ;
Réaffectation des fonds politiques aux urgences de l’éducation.
Gueum Sa Bopp conclut en assurant qu’il restera « aux côtés de la jeunesse, de la dignité et de la justice ».
Selon le mouvement : « Le gouvernement peut protéger ses privilèges. Nous, nous protégerons l’avenir du Sénégal. » Soda SALL

