avril 17, 2025
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ACTUALITE : S.E.M. Abdoulaye Wade, VICTIME D’ABUS DE FAIBLESSE ?

L’article 223-15-2 et suivants du Code pénal français pose les bases de la caractérisation du délit d’abus de faiblesse ainsi que les sanctions y étant rattachées.

Cette infraction est définie comme l’abus frauduleux de l’état d’ignorance ou de la situation de faiblesse soit d’un mineur, soit d’une personne dont la particulière vulnérabilité, due à son âge, à une maladie, à une infirmité, à une déficience physique ou psychique ou à un état de grossesse, est apparente ou connue de son auteur. 3 ans d’emprisonnement et une amende de 375 000 euros sont encourus.

C’est en vertu de ce texte que des personnes ont été poursuivies pour s’être enrichies en profitant de l’âge et de la fragilité mentale de la femme qui était la plus riche de France, Liliane Betancourt, aujourd’hui décédée.

Pourquoi le rappel de cette disposition, inexistante en droit sénégalais, est-il opportun ?

Hier, des images de l’ancien Président de la République, père de la Démocratie sénégalaise, ont été partagées sur différents canaux de communication. On l’y voit âgé, en tenue de détente, entouré de quelques personnes du parti, le PDS, qu’il a créé il y a plusieurs décennies.

Rappelons que le Président Wade est né le 29 mai 1926. Donc, bientôt centenaire.

La vue de ces images, prises dans le seul intérêt de ceux qui y figurent, et non dans l’intérêt du Président Wade apparaissant fatigué et amaigri, m’a aussitôt fait penser à cette disposition française condamnant l’abus de faiblesse sur une personne vulnérable.

Et ce n’est pas la première fois que cette pratique est faite, dans les contours de la dernière élection présidentielle.

Pour ma part, l’affection démesurée que j’éprouve envers cet homme, notre grand-père national, rend ce constat insupportable !

La politique manifestement justifie les moyens. Partant, devons-nous accepter qu’elle touche et salisse ce que nous avons de plus chère et en commun, la dignité humaine ?

Ma réponse est absolument négative !

Notre Président, celui de tous les Sénégalais pendant 12 ans, ne peut être impunément et circonstanciellement exposé, sans considération de forme, parce qu’on souhaite toucher le cœur des Sénégalais qui, faut-il le rappeler, l’adorent malgré les conditions de son départ du pouvoir et sa décision, à ce jour incompréhensible, de briguer un troisième mandat.

L’alerte est lancée à l’endroit de ceux qui profitent et abusent de son âge et de son extrême vulnérabilité.

L’alerte est lancée à son fils, à sa fille, à son épouse, aux personnes et proches collaborateurs qui l’entourent.

L’alerte est lancée au peuple sénégalais.

La retraite de notre Président doit être paisible. Toute âme sensée se doit d’exiger le respect de sa dignité dans ces années qui sont les dernières de sa vie consacrée, faut-il également le rappeler, à de vaillants combats pour le développement de l’Afrique, et de notre pays en particulier.

Il nous a tout donné. Ayons la décence de ne pas lui retirer la dernière chose qui lui reste, sa dignité !

Notre responsabilité à tous est engagée.

Qu’on se le tienne pour dit !

Abibatou SAMB

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