Hier aux Etats-Unis, le Pr. Abdoul Latif Haidara a déposé une pétition à la 4eme commission de l’Assemblée Générale des Nations Unies. Dans sa déclaration, il a dit être convaincu qu’historiquement, culturellement et géographiquement, le Sahara est marocain. Mieux, il a invité les dirigeants du monde a renforcé l’unité de l’Afrique et à bannir le séparatisme.
Dans son discours, le Pr Abdoul Latif Haidara a déclaré que «le règlement du différend régional sur le Sahara Marocain n’est plus qu’une question de temps, pourvu que la principale partie à ce différend régional, à savoir le pays hôte des camps de Tindouf, s’inscrive de bonne foi dans le processus des tables rondes de l’ONU, conformément à la résolution 2602 du conseil de sécurité ».
Selon lui, «il s’agit ni plus ni moins d’un différend à caractère géopolitique qui a émergé dans le contexte de la guerre froide à l’instigation de ce pays. En effet les droits légitimes du Maroc sur son Sahara revêtent un caractère historique ».
Dans la grande salle des Nations Unies abritant 4e commission, Monsieur Haidara a rappelé que «la région du Sahara a toujours constitué le portail du Maroc vers l’Afrique subsaharienne. Le Sahara est le prolongement des racines africaines du Maroc ».
Poursuivant son plaidoyer, il a soutenu que «c’est le Maroc qui inscrit en 1963 la question du Sahara Marocain à l’ordre du jour de cette commission, alors que le « polisario » n’existait pas à l’époque, il n’a été créé que 10 ans plus tard pour contrarier l’intégrité territoriale du Royaume ».
Rappelant des faits historiques, Monsieur Haidara a indiqué que « la décolonisation de cette région s’est achevée avec la signature de l’Accord de Madrid en 1975 qui a levé l’hypothèque coloniale. L’Assemblée Générale de l’ONU a pris acte de cet Accord dans sa résolution 3458/B ».
Par ailleurs, le Professeur sénégalais a ajouté «qu’à la lumière du caractère géopolitique de ce différent artificiel, il est clair que son règlement passe nécessairement, par la participation sérieuse et de bonne foi du pays hôte des camps de Tindouf, à la recherche de la solution politique. En effet, ce pays continue d’apporter un appui politique, diplomatique, financier et militaire au « polisario » au détriment de la sécurité et de la stabilité de l’espace régional sahélo-saharien ».
Selon lui toujours, «il s’agit du seul pays dans le monde qui s’oppose à l’Initiative d’Autonomie, dans une stratégie évidente de pourrissement et de maintien du statu quo. D’ailleurs, paradoxalement ce pays avait proposé en 2002 la partition de la région du Sahara et de sa population comme cela a été consigné dans le rapport du secrétaire général S/2002/178. Ce qui démontre la vacuité et la mauvaise foi de cet Etat dans sa soi-disant défense du droit à l’autodétermination ».
Captant l’attention de toute l’assistance, Monsieur Haidara a déclaré «pourtant nous, Africains, savons que les défis sont nombreux dans notre continent et ô combien l’unité des pays africains est cruciale pour les relever ».
Ainsi, poursuit-il «nous, Africains, soutenons le processus exclusivement onusien, en vue de parvenir à une solution politique définitive à ce différend qui n’a que trop duré ».
Le professeur rejette «le séparatisme, fléau aux connexions multiples avec le terrorisme et la criminalité transfrontalière, c’est des vases communiquant ». Et pour lui, «le « polisario » est l’illustration ultime de ce lien. La poignée de dirigeants qui ont fait de la situation des populations des camps de Tindouf un fonds de commerce, est connue pour ses activités criminelles multiples. Alors que la population des camps croupit dans une situation humanitaire désastreuse, le pays hôte continue d’armer à grand frais cette milice séparatiste ».
Une révélation de taille, le professeur a révélé que «ce groupe armé entretient des relations notoires avec les groupes terroristes qui pullulent dans la région. L’ancien chef du groupe terroriste état islamique au grand Sahara (Adnane Abou Walid al Sahraoui) est un ancien cadre du « polisario ».
Ainsi, «partant de ces constats, j’appelle cette Commission à appuyer la vision constructive du Maroc pour la résolution de ce différent à travers l’Initiative Marocaine d’Autonomie, qui demeure la seule et unique solution au différend régional sur le Sahara marocain ».
Monsieur Haidara a également appelé «laCommission à rejeter la vision dépassée du « polisario » et de son pays hôte, qui a trop longtemps entravé la coopération régionale dans cette région sensible du monde ».
Pour la simple raison que «l’Afrique en ce 21ème siècle a besoin d’unité, de fédérateur et non de vecteur de dislocation ». Modou FALL
