mars 14, 2025
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ALINARD NDIAYE : «Ousmane Sonko se réfugie-t-il à Ziguinchor pour … »

Après avoir déclaré qu’il ne se présentera pas au procès du 16 mai 2023, Sonko s’est volontairement réfugié à Ziguinchor. Cet acte est chargé d’un funeste désir d’exposer des citoyens aux forces de défense en mission commandée. Il le sait, le combat de rue, à Dakar, est perdu d’avance. Dès lors, c’est en Casamance qu’il lui est possible de traduire ses affinités en boucliers humains, sans égard au caractère sacré de la vie humaine. Pour mériter la confiance en politique, les efforts de construction en constituent le baromètre. Les efforts de destruction d’un quelconque leader n’en témoignent que de la mauvaise foi de celui-ci.

Quitte à déclencher une guerre civile pour « sauver sa peau » de ses propres turpitudes, Ousmane Sonko n’a que faire de la paix et de toute autre considération morale. Comble de cynisme et de cruauté ! Dans les prochains jours, le risque réel d’attiser la crise casamançaise nous guette de la seule faute de quelqu’un qui aspire à défendre et à garantir l’intégrité du territoire. En voilà une preuve éclatante que le patron Pastefien manque vraiment de maturité et de bien d’autres choses qui caractérisent inévitablement les grands hommes d’Etat.

Qui l’aurait cru ? Ousmane Sonko n’a pas dit la vérité sur les démarches, somme toute responsables, initiées du maire de Dakar sur le dialogue. Il avait déjà menti sur AAR Sénégal lors des dernières législatives. Il s’est efforcé de leurrer sur ses fréquentations à Sweet beauty. Et les preuves prétendues détenir sur Mame Mbaye Niang ? Et ses allégations dans l’affaire Tahirou Sarr ? Autant de faits et gestes, parmi tant d’autres, qui renseignent sur sa propension à nous mener constamment en bateau.

Khalifa Sall, Habib Sy et les autres de Yewwi Askan Wi ne doivent pas s’associer à la flagrante campagne de désintégration de la nation sénégalaise. Bathelémy Diaz, quant à lui, l’a déjà compris. Ils parlent tous de droit, de code et de République, mais quand il s’agit du devoir citoyen de respect des normes et des décisions de justice qui leur sont défavorables, ils s’improvisent anarchistes tout d’un coup. L’appel de Ousmane Sonko à l’insurrection à l’endroit des populations de Yoff, de Ouakam et de Ngor n’est que vile volonté de brûler le pays à tout prix.

Hélas, il ne nous reste qu’à croiser les doigts en attendant que nos vaillantes forces de défense et de sécurité s’exercent dans leur noble mission. Je ne désespère pas que, un jour, tous les Sénégalaises et Sénégalais réalisent à quel point Pastef et, à sa tête, Ousmane Sonko, nous plongent dans l’abîme qui ne cesse de se creuser par la haine suscitée des uns aux autres. En défiant ainsi l’Etat et ses institutions, il les oblige à aller le « cueillir » au nom de la sauvegarde de la puissance publique.

L’alternative est claire. Nous devons choisir de conserver notre modèle social et religieux ou d’y renoncer. Le projet Pastef aura beau jouer sur des morts, les mots et les subterfuges, il n’en demeurera pas moins évident qu’il comporte en son sein une volonté sournoise de remettre en cause la manière sénégalo sénégalaise de vivre ensemble par la décence, la tempérance et l’altérité. Même notre islam soufiste, qui requiert davantage un travail de chacun sur soi-même, le répulse. Dans ses intentions à peine voilées, les leaders du Pastef dissimulent mal leur opposition à l’islam confrérique et compte s’en prendre également à nos guides et à ce qu’ils représentent d’inspirations et d’honorabilité.

Il est temps de nous demander comment nous en sommes arrivés à considérer cette question, incongrue il y a quelques années encore, comme banale. Comment en sommes-nous arrivés à l’envisager comme nécessaire. Evidemment, Ousmane Sonko et ses acolytes tentent de nous persuader qu’il n’y a là rien de nouveau. C’est faux ! C’est d’autant plus absurde qu’ils s’arrogent le droit à l’antinomie tout en prenant le soin de se faire passer pour disciples alors que, pour l’essentiel, leur appartenance à l’idéologie totalitariste est de notoriété publique.

Alinard NDIAYE

Président du Comité de Pilotage des Actions pour la Stabilité du Sénégal

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