Exceptionnelle Kidira! Elle est le clou de la journée. Un accueil exceptionnel traduisant l’engagement et la détermination des locaux y a été réservé à la caravane de Jamm ak Njarin. Un contraste avec les vives inquiétudes vécus récemment dans cette cité frontalière à la Republique sœur du Mali. Amadou Ba, le rappelle d’ailleurs dans son speech, en déclarant qu’il était impensable d’arriver à Kidira, sans évoquer la crue du fleuve. «Vous y avez perdu plus de 1000 maisons et plusieurs milliers d’hectares de récoltes. J’avais pourtant alerté le 17 septembre 2024. Malheureusement le pouvoir en place n’a pas eu de réactions. Aujourd’hui, si l’Etat ne fait rien, les difficultés des populations vont s’accentuer. La somme de huit milliards FCFA est insuffisante pour prendre en charge cette question».
Sans doute, irrité par l’immobilisme de l’Etat, Amadou Ba confie qu’un «gouvernement doit être prévoyant et méthodique. Kidira fait partie intégrante du Sénégal et doit par conséquent le ressentir pleinement».
Loin de vouloir s’arrêter en si bon chemin, l’ancien Premier ministre embraie: «vous êtes confrontés à des difficultés dans l’approvisionnement en eau potable. Un paradoxe, eu égard à l’étendue et à la proximité avec le fleuve ». C’est d’ailleurs une bonne raison pour Amadou Ba d’inclure ce thème au débat qui hante le sommeil de son successeur, Ousmane Sonko.
Accueilli en trombe à Goudiry: Amadou Ba propose des «travaux pratiques » à Sonko
Goudiry, ancienne capitale du Boundou, s’offre à Jamm akNjarin. Du moins, c’est ce que laisse transparaître sa mobilisation, ce jeudi 31 octobre. Étalées le long de la nationale, tel du nutella sur le pain, les populations ont acclamé et chanté l’ancien Premier ministre.
Porté par cette chaleur humaine, cette sympathie et cette affection, le patron de la Nouvelle Responsabilité, se met en mode pulaar. Une fibre sensible qui, vraisemblablement, touche au plus profond d’eux mêmes, les locaux.
Point de doute, ils sont conquis. Chaque parole, chaque geste, chaque signe…dopent la foule. Ils l’excitent et l’amènent à trépigner et sauter de joie comme des momes. Un moment de communion incompatible avec l’adresse que tente vainement de faire l’ancien Premier ministre.
Enfin, il y parvient après plusieurs tentatives. Occasion rêvée pour Amadou Ba, prompt à répondre, une fois n’est pas coutume, favorablement à l’invitation au débat, réitérée hier à Kaolack par Ousmane Sonko. Toutefois, le leader de Jamm akNjarin, souhaite que ce soit, «plutôt des travaux pratiques ». Il entend par là, «qu’au cours de cette campagne, lui comme Sonko, passent au peigne fin, les réalisations, les budget investis, ce qui reste à être fait et évalue chacun de son côté, les politiques envisagées dans le cadre du développement de nos territoires ».
Un débat, donc de «proximité » qui aura le mérite d’éclairer l’opinion sur la connaissance mais surtout sur la maîtrise des initiatives pouvant précipiter l’essor du Sénégal.
Sur un autre registre, Amadou Ba renseigne que le sujet de l’émigration irrégulière, pouvait à lui seul, constituer la trame de son discours à Goudiry. Un département ayant récemment payé un lourd tribu dans la traversée de l’Atlantique par ses fils. Et pourtant rappelle l’ancien Premier ministre, «ceux qui promettaient de faire décoller le pays en un temps record, une fois aux affaires, semblent aujourd’hui, en panne d’idées et d’inspiration à tel enseigne que l’espoir s’amenuise, au point de faire fuir nos enfants vers l’étranger à la recherche de lendemain meilleurs ».
Aussi, le Président de la Nouvelle Responsabilité appelle-t-il à rompre avec les propos qui peuvent saper l’unité de la nation et les scènes de violences. Qu’elles soient verbales ou physiques.
Amadou Ba et Bougane Gueye main dans la main: Un geste de soutien et d’unité
La dynamique unitaire de l’opposition politique est, sans conteste, consolidée par l’emprisonnement puis la libération de Bougane Gueye Dany. Le leader de Geum Sa Bopp, élargi le 30 octobre 2024, des geôles de Tambacounda, a reçu ce jeudi 31 octobre, Amadou Ba, tête de file de Jamm ak Njarin. Ce fut en présence de Barthélemy Diaz, tête de liste de la coalition SammSa Kaddu, Anta Babacar Ngom, Thierno Bocoum, Pape Djibril Fall et de leurs militants.
L’ancien Premier a témoigné son soutien et ses encouragements à son jeune frère, qui a fait face à la puissance publique au nom de la démocratie et des libertés.
Amadou Ba, depuis l’arrestation de Bougane Guéye, n’a ménagé aucun effort pour permettre à son cadet injustement incarcéré, de sentir un élan de solidarité qui transcende les chapelles politiques. Comme quoi, même si elle part à la pêche aux voix sous différentes bannières et coalitions, la classe politique opposée au pouvoir reste unie et solidaire, en cette veille d’élections législatives.
Amadou Ba en caravane à Kédougou : « Certes le pays est à l’arrêt, mais Jamm ak Njarin, peut remettre les pendules à l’heure si… »
Ce 1er Novembre, jour de la Toussaint, le candidat de la coalition Jamm ak Njarin, Amadou Ba a rendu visite à la difficile cité mais oh combien riche en potentialités économiques de Kedougou. Le cœur de cette capitale régionale, la plus éloignée et la plus à l’Est du Sénégal, à l’image des autres contrées sillonnées par la caravane de l’espoir bat également au rythme d’un Jamm porteur de Njarin.
Elle a ainsi mis les petits plats dans les grands, pour dire bienvenue à Amadou Ba et sa délégation. L’ancien Premier ministre a, dans ce sens, profité de sa présence sur la terre d’Amath Dansokho, un autre digne fils du pays, patriote, engagé et désintéressé, de son vivant, pour magnifier la solennité de ce jour (Toussaint) qui honore tous les saints connus et inconnus.
Il a réitéré son respect et sa considération à la communauté chrétienne qui vit en parfaite harmonie avec les autres religions. Un legs qui, selon Amadou Ba, doit être entretenu pour préserver cette paix durable qui cimente nos relations.
Pour se faire, il demeure impérial de lutter contre les démons de la division et contre toute forme de stigmatisation, renchérit le porte étendard de la Nouvelle Responsabilité. Lui qui a souhaité et prié pour une longue vie des autorités de l’église au Sénégal, n’a pas manqué de rappeler l’importance de la paix sociale, la concorde et l’unité qui constituent des conditions sine qua non, pour le développement.
Pour couper court à l’argumentaire du camp d’en face consistant à dépeindre l’opposition politique sous les traits de gens animés par la ferme volonté de bloquer l’Executif, si elle devient majoritaire au Parlement, l’ancien Premier ministre déclare«certes Rewmi doxatul (le pays est à l’arrêt », mais avec une Assemblée nationale contrôlée par Jamm ak Njarin, toutes les pendules seront remises à l’heure. Car nous sommes des personnes responsables, dont la seule volonté est de bien faire pour tirer le pays vers le haut».
La veille à Bakel, dans le Gadiaga, où lui et sa caravane ont été reçus vers les coup de 1h du matin, avec l’hospitalité légendaire qui caractérise les populations locales, Amadou Ba a dit à qui veut l’entendre qu’il ne souhaiterait jamais politiser la misère. Même s’il est quand même vrai que cette terre d’ouverture et de progrès qu’est Bakel, a été particulièrement éprouvée, il y a de cela quelques jours. La tête de pont de Jamm ak Njarin, souhaite plutôt contribuer à apporter les solutions et le réconfort aux habitants de cette partie du pays.