L’ancien Président du FC Sochaux-Montbéliard défend le technicien sénégalais dans les divergences avec Samuel Laurent, directeur général du club.
L’histoire entre Omar Daf et le FC Sochaux-Montbéliard se dirige vers une triste fin. Après plus de trois années de bons et loyaux services en tant que qu’entraîneur, le technicien sénégalais de 45 ans se dirige tout droit vers un départ en raison de problèmes internes avec la direction sochalienne, à sa tête Samuel Laurent. Ancien Président du club, Jean-Claude Plessis s’est exprimé sur ces divergences. L’homme d’affaires français de 78 ans semble donner tort au directeur général de Sochaux et défend Omar Daf. « Depuis plus de 20 ans qu’il est arrivé au club, il n’a jamais manqué à ses devoirs. Du gamin qu’il était au centre de formation, au joueur, puis entraîneur. Chaque fois qu’on avait un problème avec un gamin du centre, il venait et il réglait le problème. Il est d’une honnêteté, d’une droiture extrême, c’est un type exceptionnel. Un type bien comme on dit. Lorsqu’il est venu à Brest, il était apprécié de tous. Au Sénégal, il avait l’image d’un sage », a-t-il indiqué dans un entretien accordé à l’Est Républicain.
« Si Omar Daf s’en va, le club est foutu, ce n’est pas lui qui doit partir »
Celui qui est actuellement Président du modeste club AS Brestoise, évoluant en Régional 3, poursuit en louant les mérites de l’ancien latéral droit de l’Equipe Nationale du Sénégal. Omar Daf a réussi à qualifier Sochaux en barrages de montée en Ligue 1. « Il est arrivé comme entraîneur alors qu’on était proche de descendre en National. Il n’y avait plus personne pour sauver le club à part lui. Il a relancé la dynamique dans un club qui s’enflammait à nouveau et dont il a été l’étincelle ». Alors qu’il était proche de prolonger son contrat, Omar Daf se serait mis en désaccord avec la direction, notamment après l’élimination en pré-barrage contre l’AJ Auxerre. Jean-Claude Plessis a évoqué ce sujet. « Omar s’était mis d’accord pour prolonger son contrat au FC Sochaux en avril. Mais depuis Auxerre, le directeur général n’a pas donné de nouvelles. L’autre a disparu (sic !) et Omar attendait, attendait… Pendant ce temps, d’autres clubs qui cherchaient un entraîneur l’ont logiquement appelé parce que, je le rappelle, il a figuré parmi les meilleurs entraîneurs de Ligue 2 cette saison », fait-il savoir.
Alors que la situation s’est dégradée et qu’Omar Daf est proche d’abandonner le FC Sochaux pour signer à Dijon, Jean-Claude Plessis a fait son choix s’il devait trancher entre le technicien sénégalais et la direction sochalienne. « Omar n’a jamais dit qu’il voulait partir. Il voulait rester à Sochaux. À partir de là, il y a des fuites et Samuel Laurent a alors parlé de trahison de coup de poignard dans le dos. Moi, je pense qu’il cherche un prétexte pour s’en débarrasser. Omar est désemparé, ne veut plus travailler avec lui et ne veut pas que son honneur soit sali. » Enfin, il termine. « Mais je le dis, si Omar s’en va, le club, il est foutu. Car c’est lui qui tient le club. Le club est en danger. Ce n’est pas Omar Daf qui doit partir, c’est Samuel Laurent. Que font les élus locaux, les gens proches du club ? Parce que Nenking, en plus, va vendre les meilleurs joueurs, c’est ça qui les intéresse. On va être la risée de tous les autres. « Si on n’y connaît rien au foot, ce n’est pas grave, il y a les techniciens pour ça, à qui tu fais confiance. Mais quand on veut réussir dans le football, on doit surtout aimer les hommes… Et je le dis clairement, entre la parole d’un Omar Daf et d’un Monsieur Laurent, tous ceux qui connaissent le football sauront choisir ! En tous les cas, c’est tellement dommage. On vient de remplir trois fois le stade Bonal, le public est revenu, il y a une ambiance. Il ne faut pas qu’on perde tout ça. Je suis inquiet. Même si Sochaux est un club qui ne meurt jamais… »