mai 10, 2025
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BALLAGO : Devant Dieu et les hommes, toi et moi pour que nul n’en ignore

Ballago, quatre ans déjà ? Je me souviendrai toujours de ce dimanche 14 mars 2021, même si depuis, deux êtres qui vous étaient très chers vous ont rejoint au Royaume du silence éternel de notre Créateur,  Allah le Tout Puissant  : notre compagne des jours sombres, notre chère épouse, adja Kiné Diouf la sainte que j’avais surnommée « Pénélope » , pour sa fidélité, sa foi , son endurance, Moumy Seck Gueuye, digne fille  de sa mère par ses qualités ,  et épouse de Bougane Dany Gueye.   Les  images de ce long dimanche du 14 mars 2021défilent encore devant mes yeux embués. C’est comme si c’était aujourd’hui.

«  Ouf en fin ! C’est le soupir joie , de soulagement que j’avais poussé cet après midi de ce dimanche 14 mars avec « notre neveu » mon  collègue, ton ancien compagnon d’épreuve en prison, le député Toussaint Manga du Parlement Panafricain, sis à Johannesburg d’où nous venions, en sortant de l’aéroport,  épuiséspar douze heures de vol harassantes, Ce calvaire était vite noyé par la joie de  retrouver nos familles, après des semaines d’absence du Sénégal. Mon fils Sadio qui portait le  nom de notre ami commun SadioDiallo, si jovial d’habitude nous avait accueilli avec une mine en apparence pas gaie. Lui demandant des nouvelles de sa maman, après un court silence, il nous regarda avant de nous lancer : « Papa, tu n’es pas courant ? » « Courant de quoi ? » « Papa, Thione est décédé. ». Ironie du sort. J’avais vu les images de l’enterrement et cette foule immense venue vous accompagner transmises  en direct à la télé de l’aéroport   sans y prêter attention . Tous les deux,nous nous sommes regardés . Notre  surprise était d’autant plus grande que la veille de notre retour sur Dakar dans l’hôtel de « Town Lodges, tu étais l’absent le plus présent  lors de nos débats politiquesà propos de l’univers carcéral au Cap Manuel.Toussaint se rappelait des souvenirs  de vos moments de compagnons d’infortune dans la prison du Cap Manuel où je venais te  rendre visite toutes les semaines. Il évoquait ta générosité, ton sens du partage des repas copieux avec tes codétenus que tu avais perpétué après ta sortie même de prison qu’ils  regrettaient.  . Mon épouse qui était à ton domicile , très affectée me confirma hélas le décret divin. C’est le soir que je suis passé à la maison, pour voir ta famille. Au retour ,  la nuit comme poussé par une force invisible je m’étais rendu au cimetière. Après avoir enjambé la partie sud du mur affaissé,  je me dirigeais vers ta  dernière demeure sur terre , guidé par la faible lumière de la torche de mon téléphone portable, ayant été informé du carré de  l’emplacement  . Devant ta tombe fraîchement  comblée les images vivantes de vieux souvenirs d’une amitié de  près de quarante ans se mirent alors à défiler devant mes yeux éblouis et mon esprit brouillé comme dans un caléidoscope. Du mythique Miami, au Baoabab Club , Rules Jules Ferry  , notre génération de jeunes lycéens bringueurs « noceurs » de la belle époque des années 70 t’avait suivi partout comme l’étoile filante des Rois mages en Galilée  , envoutés que nous étions par cette voix unique, dansant ton morceau fétiche « Seye ».Des années plus tard, nos chemins se sont à nouveau croisés en Normandie, là-bas au Calvados, dans cette belle ville de Caen où je poursuivais mes études. On se retrouvait souvent dans un café « le Marigny » fréquenté par les africains, avec mon ami d’enfance Ibou Mbaye, son cousin Grand Macodou. Je ne pourrai oublier  ton plus que frère   le grand attaquant des Niayes , la star du ballon rond de l’époque, Malick Ndoye , terreur des défenseurs qui fit les beaux jours du Stade de Malherbes avec le club de CAEN. Depuis, nous nous rappelions    toujours la saveur du « thiebou dieune » que nous concoctait son épouse Djeba les dimanches . Nous revint alors cet après midi brumeux où tu étais rentré  dans ce café , très animé où d’un ton triste mais  calme tu nous annonçais à notre grande surprise  ta décision de rentrer au pays. L’explication que tu nous avais servielorsque nous t’avions demandé les raisons nous avait d’avantage médusés. Car, disais tu, une sordide rumeur , relayée par la presse de rue   « radio Kankan » circulait au Sénégal, comme quoi «tu aurais été pris en flagrant délit de trafic de « Yamba » chanvre indien à la Gare de Lyon et emprisonné à la prison de Fresnes. Tous nos efforts en vue de te dissuader furent vains d’autant plus que jusqu’ici tu as été jusqu’au bout de ta ténacité, ayant résisté au chantage de ce promoteur qui t’ avait fait venir en France.  Trente ans après , le sort semble s’acharner  encore sur toi avec cette histoire « de multiplication , de blanchiment et trafic  de faux billets de dizaines de milliards trouvés chez toi ». Te connaissant bien, comme beaucoup de sénégalais nous n’avions jamais douté de ton innocence. Tu avais bien supporté stoïquement ton incarcération , en homme de foi ,  bon croyant musulman doublé d’un disciple de Khadim Rassoul, ta référence spirituelle , après le Prophète (PSL) dont ses indications , ses khassaïdes n’ont été guère un secret pour toi . Son nom et ses enseignements navaient ils pas inspiré la plupart de tes œuvres musicales ? Fervent disciple de Serigne Bamba,  tu as bien contribué à faire connaître d’avantage à des milliers de personnes de toutes races et religions Touba, la ville Sainte du Saint Homme,  àleur conversion même à l’Islam et leur adhésion au « Mouridisme ». Khadim Rassoul , à la fois ton Guide  ton refuge et ta consolation était bien avec toiavant que tu ne sois parti le rejoindre. Tu n’as cessé de me surprendre. Il y’a juste quelques semaines la Cour de Cassation venait d’annuler toute les décisions  de ta condamnation « te blanchissant définitivement  comme ton  linceul de percale », pour reprendre notre ami commun , l’avocat infatigable de toutes tes causes le regretté Ousmane Seye lors de ton émouvante oraison funèbre.Depuis le royaume de l’Éternel,  ton regard rassurant parce que serein, plein de mystère, impénétrable,  ce sourire qui faisait apparaître de loin ta dentition  raviveront pour toujours le flamme d’estime enfouiedans  le  cœur de milliers de   sénégalais qui n’ont eu cessent de louer tes qualités et valeurs. Depuis ta dernière demeure  comme « l’œil » de Caïnmeurtrier de son frère Abel par jalousie , tu   surveilleras toujours, et chasseras certains de ses descendants , tueurs d’innocents citoyens vivants , comme toi par leur méchanceté, calomnies et félonies . En lieu et place  de la mâchoire d’âne , comme armes de Caën, ces gens font usage d’une autre plusmortelle et lâche : des mots débités par des languesplus venimeuses que celles des vipères, chargés de jalousie, de jouissance sur les malheurs d’autrui, d’hypocrisie, de haine viscérale, de rancune, despropos injurieux, diffamatoires, mensongers, de déballages sur la personne d’honnêtes gens. Cet « œil du cyclope » continuera, outre-tombe à hanter leursommeil, leur quiétude, d’interpeller leur consciences’ils en ont de ces funestes personnages dans leurs rares moments de lucidité. Tu nous rappelleras toujours à nous et aux générations futures  ce que doit être un Homme:   travailleur infatigable, courtois , humble, sobre, généreux, discret, patriote, loyal et fidèle à ses convictions. Et quoi d’autre ? Tu cultivais aussi dans ton jardin intérieur des vertus,celles qui ne courent plus hélas les rues. Il se trouve que tu as toujours  fait tienne cette règle non écrite :  demeurer imperturbable, impassible en toutes circonstances, demeurer muet, gardant les secrets jusque dans ta tombe. Toi, dont nous ne nous consolerons jamais de ta disparition, tu avaistoujours fait tien ce credo de Rabelais : «  Fais ce  que tu voudras ; parce que les gens biens nés, bien instruits, conversant en compagnie honnête, ont par nature un instinct et un aiguillon , qui toujours les poussent à accomplir des faits vertueux et les éloigne du vice, aiguillon qu’ils nommaient honneur. »

Cher ami , tu peux être bien rassuré . Wally notre fils que  tu m’avais fait l’honneur de l’amener à la case de l’homme tient bien haut le flambeau de ton génie créateur et tes vertus d’humilité , de générosité, de rigueur et d’endurance.

. Et que dire de votre esprit patriotique, rassembleur et pacifiste pour l’union de tous les grands musiciens du Sénégal et tes frères Stars mondiales : Youssou Ndour, Baba Maal, Oumar Pène, Ismaēla Lo et autres, Viviane, Titi, Coumba Gawlo, Fatou Guewel, Kiné Lam , après le mythique groupe Salsa Afrikando , des Gnonas Pédro, Cheikou Bambino et tes compagnons feu Médoune Diallo, Ndiouga Dieng, Balla Sidibé  ? Quid de cette œuvre colossale : « La CEDEAO en  Cœur » , l’œuvre de ta vie, ce grand projet musical à travers le quel tu disais vouloir démontrer que le « Mbalax , style musical le plus populaire au Sénégal est exportable toi l’interprète de « Diaga » en hommage à ta fidèle, brave et pieuse épouse et mère de tes gentils enfants, Kiné Diouf pour la nommer , lors de la cérémonie de présentation du livre qui t’a été consacré par le journaliste Fadel LÔ « Paroles de Thione  » ? Comme s’il avait aussi pressenti ta fin prochaine un autre compatriote, enseignant chercheur Chérif Seck , de l’Université de Caroline lui avait emboîté le pas dans une œuvre à toi dédiée: « La conscience morale et religieuse dans la poésie chantée de Thione Ballago Seck ».   Après ces deux publications, d’autres suivront. Ce projet à l’étape de mixage  devrait se présenter sous forme d’un coffret de trois albums. En y associant toutes les ethnies du Sénégal , et des musiciens de l’Afrique et de  la Diapora, tu confirmes ton attachement à l’Unité Nationale et à l’Union Africaine, concrétisant le rêve des Pères Fondateurs de L’Organisation pour l’Unité Africaine, devenue Union Africaine,  Léopold Sédar Senghor , Houphouët Boigny, Nasser, Cheikhou Ahmet   Touré. L’emblème, le slogan de notre Parlement PanAfricain à savoir : « Une Afrique , Une Voix » avec toi est alors entrain de devenir une heureuse réalité à travers les sons et les lumières que tu as su conceptualiser et matérialiser avec ton grand génie et ton humanisme. Comme quoi , tu complètes bien Platon qui disait que « la musique adoucit les mœurs », mais elle unit aussi les cœurs.Ce que les sénégalais ont toujours apprécié et aimé surtout en toi, c’est votre spiritualité. La vie des bonnes gens ne nécessite point qu’on en parle. Elle parle d’elle-même. S’il était permis de le faire, sans risque de nous tromper, nous dirions ceci de toi Thione . Populaire, tu es resté peuple. Tu n’as jamais chanté, bonne naissance oblige, cet air du temps qui s’appelle l’arrogance, snober ses anciennes connaissances. Cette foule composite d’hommes,  de jeunes, adultes, vieux,  de condition sociale aisée comme modeste,  qui avait tenu à t’ accompagner pour ton ultime voyage avec un impressionnant cortège, dans la douleur, le désarroi , surtout en cette période de  Covid le  confirme bien. Sur leur visage se lisaient avec leur regard éploré la tristesse et le désespoir. Au même moment, on notait cette même ambiance de désolation partout au Sénégal, dans la Diaspora. que tu connaissais trop bien, étant leur digne fils et Ambassadeur.

Homme de foi et de conviction, tu as toujours été  constant  dans tes engagements,  quel que soit la situation. En celà , tu as bien su relever avec succès par tes qualités le défi du poète Rudyard Kipling lancé aux hommes dan son beau poème qui a marqué notre adolescence ( Tu seras un homme , mon fils) : «  Si tu peux garder ton courage et ta tête quand les autres les auront perdus ;si tu peux voir détruit l’ouvrage de ta vie et sans dire un mot te mettre à rebâtir ;  si tu peux supporter d’entendre tes paroles travestie par des gueux pour exciter des sots , et d’ entendre mentir sur toi leurs bouches folles sans mentir toi -même d’un mot ; si tu peux aimer tous tes amis et frères sans qu’aucun  deux  soit tout pour toi ; si tu peux connaître triomphe après défaite et recevoir ces deux menteurs d’un même front ; penser sans n’être qu’un penseur ; être dur sans jamais être en rage ; être bon, sage sans être moral ni pédant … Tu seras un homme mon fils ».. Tu constitues à la fois la vitrine et le miroir de notre patrimoine artistique musical . Comme disait Montaigne dont l’amitié avec son ami La Boétie ressemble à la nôtre,   à propos de la relativité des choses humaines : «  l’art de vivre doit se fonder sur une sagesse prudente, inspirée par le bon sens et la tolérance ». Tu  as toujours fait tiennes les vertus cardinales d’un homme politique digne de ce nom et qui hélas ne courent plus les rues : Tu ne mentiras point ! Tu n’offenseras point ! Ceux de tes proches qui t’ont connu depuis ton jeune âge l’ont confirmé.

Tout devoir aux autres, et ne rien devoir à soi même, telle fut  votre pénible et noble charge durant toute ton  existence. Soixante-six ans, ce n’est tout de même pas trop dans la vie d’un homme, débordant d’énergie comme toi. Mais tu les  as vécus pleinement en homme accompli, emportant avec toi ,   la reconnaissance de tes compatriotes. Ballago, Siguil Siguil, Ram Dan , chantais tu ? Thione c’est la Nation entière qui te pleure aujourd’hui, toi qui astout donné à ton peuple. Digne héritier de feu abdoulaye Mboup,tu es parti rejoindre  au Panthéon d’autres illustres  hommes et femmes de l’Art et de la Culture qui ont marqué l’histoire du Sénégal . Devant DIEU, le Tout Puissant, ton brave père, ta  sainte mère tu pourras bien dire : j’ai fait ce que j’ai pu. Tes enfants, Moumi , Bintou, Lamine Nar,Mohamet, Waly, qui tient bien le flambeau venant à votre suite  diront : Gloire à notre brave et adorable père !

Merci encore mon ami ,monsieur le Président Macky  de m’avoir honoré une fois de plus, sans que je vous y invite, connaissant mes relations avec Thione que je vous avais relatées  lors de son arrestation , en l’élevant à titre posthume au rang de Grand Commandeur de l’Ordre National du Lion,après avoir obtenu celui de Grand Chevalier et de nombreuses distinctions « Chevalier de l’Ordre du Mérite, Chevalier des Arts et des Lettres, un disque d’or avec le chanteur « Disis la Peste ». Protecteur des Arts et des Lettres, prochain Président de lUnion Africaine en 2022, nous  ne doutons un seul instant que vous aiderez à parachever son œuvre musicale du siècle non plus à la dimension régionale, mais continentale à la dimension de vos futures compétences, en invitant vos pairs à contribuer à sa réalisation.  C’est la seule requête que tu  m’avais  faite dans ta vie auprès de l’Union Africaine , lorsque je t’avais informé de mes nouvelles fonctions de Président de la Commission des Lois au Parlement Pan-Africain à Johannesburg. Merci au Président Abdou Diouf, ton ami de toujours d’avoir envoyé une délégation conduite par notre père Elhadji Mansour Mbaye, et son fils makhtar , allias « Pédro » Thione , tu nous a aussi honoré, mon épouse  et moi un peu partout , en portant nos noms à travers tes plus belles chansons phare, dans tous les Grands Palacesde ce monde Dakar, Paris, Bercy, Stokholm , Amsterdam, Manhattan, Tokyo, sans rien attendre de nous. Pour cause, dignité oblige, tu n’as jamais mangé du millet déshonneur . « Sans  musique,  la vie serait une erreur », ( Crépuscules des Idoles, Maximes et pointes, &33) disait Nietzsche. Mais cher ami , que serait aussi la musique sénégalaise , sans toi qui allies à la fois les cinq plus belles voix doiseaux :le chardonneret, le canari, le merle, le rossignol, le rouge-gorge  ? Tu ne nous as pas donné le ciel, certes, mais tu nous as soulevé de Terre en nous faisant voyager sur ton tapis magique á travers le temps et l’espace, en   nouségayant tout en nous entretenant sur tous les thèmes de la vie : l’amour ,papa, maman ,l’amour, la solidarité, le travail, l’honnêteté, la foi du paysan , lamendicité, la solidarité, la paix, la guerre, le caractère éphémère de la vie, la mort . Qui peut t’égaler dans l’inspiration et l’improvisation ? Te souviens tu de cette anecdote insolite ? par un après midi d’un mois de Ramdan de 1988, dans ton domicile à la Rue 10, où j’étais venu te voir avec mon ami Pathé Diop. Tu nous avais interpellé sur le jeûne en ces termes « Pendant toute la période du Ramadan , même les vers observent le jeûne en  s’abstennant de dévorer les morts sous terre ». De cette anecdote tu créas une chanson devenue un grand tube que tu nous avais encore dédié Sadio et moi sous le titre « Sakh Yi Thi Bir Souf,Ndakh Da Gnou Doundé New ». Je reste convaincu que  le  témoignage que tu as fait à ces vers de terre de ton vivant t’épargnera bien.  Merci pour tout Ballags de nous avoir accompagné par ta franchise, tes conseils. Ce là nous avait bien  aidé à enterrer nos vies Sadio, Gaby, Bamba Gaye Assurance le MC de circonstances , l’ambianceur au sifflet magique, le regretté Alain Diouf , Gaby, Ndéné, , docteur Diokhané,Dagobert, Pathé. Et depuis  : Adieu alors à notre belle vie fantaisiste , mobile de  chevaliers enthousiastes , de « Ndanane, Samba linguère, » des chaudes nuits de Dakar d’une époque révolue, qui mordions la vie à pleines dents sans souci des lendemains pour fonder un foyer et rentrer dans une autre vie :celle du repentir, de sagesse et  la quête ferveur spirituelle.Balla Mar Yacine Meissa,tu nous as tout donné. Merci à tes frères Lamine Nar, Mapenda, Assane Ndiaye, Ousmane. Qu’Allah t’accorde son Pardon et t’accueille dans son Paradis auprès de votre illustre Guide Hadim Rassoul et préserve tes enfants  Wali,  dont tu m’avais fait l’honneur de l’avoir conduit à la case de l’homme sans ta permission,   de Moumie , notre fille chérie bien aimée dont tu m’avais fait son père depuis son enfance pour son mariage. Merci à notre  épouse chérie Kiné Diouf « Diaga qui a toujours assuré, Khady Touré de la RTS, Wali Ndour, Feu Ahmet Amar, Latir et notre belle mère  Aida Ouri Ba à qui nous souhaitons longue vie. Merci à Joe Gueye ton premier manager , Jim Khoule, Petit Seye les regréttés Diarra, Tapha Goudiaby , Vieux Gueye,. Mention spéciale à notre frère à Maître Ousmane Seye disparu aussi, ton ami et avocat de toujours, qui t’a blanchi de la justice. Hé  Allah. « Dulce et décorum est pro patria mori » : «  Il est doux et beau de mourir pour la patrie». Ainsi chantait le poète. Le cœur étreint par le chagrin, je suis fier de t’avoir connu.  Je suis triste de te laisser te reposer à présent dans ces lieux  du silence ,troublés par le bruit du vent et quelques cris de ces oiseaux de nuit. C’est sur le chemin  du retour dans cette nuit noireilluminée par ton cœur d’or qui me guidait que je me suis rendu compte de la foulure de mon pied en trébuchant ,  de mes mains et de mon genou écorchés par les arbustes,  les plaques d’épitaphe   et un pan de mon habit déchiré. Je ne l’avais même  pas senti. Je me suis couché, sans pouvoir dormir, avec sous mon oreiller et entre mes mains une motte de cette terre froide provenant  de ta dernière  demeure où tu auras droit désormais à un véritable repos, le vrai,   après une vie bien remplie en bien. Tu le mérites bien cher ami. Que la terre de Yoff te soit légère. Amen  

Merci pour tout « Cops » comme tu aimais m’appeler.

Djibril War, wardjibril@yahoo.fr

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