Le Sénégal a validé son billet pour les quarts de finale de la CAN U17 et la coupe du monde en s’imposant logiquement hier face à la Somalie (2-0). Un succès maîtrisé mais encore marqué par une étonnante inefficacité offensive.
Face à une équipe somalienne dépassée dans cette compétition – trois défaites, dix buts encaissés, aucun point – les Lionceaux de Serigne Saliou Dia n’ont pas tremblé. Dominateurs d’un bout à l’autre du match, ils ont inscrit deux buts et assuré leur qualification en quart de finale. Mais au-delà du score, c’est surtout la manière qui retient l’attention, entre séduction dans le jeu et frustration devant les cages.
Comme un symbole, c’est encore Ibrahima Sory Sow, le capitaine, qui a montré la voie à ses coéquipiers. Déjà buteur sur coup franc contre la Gambie, le milieu de terrain a ouvert le score sur penalty à la 29e minute, après une faute provoquée par l’intenable Sidy Barham Ndiaye. Malgré une avalanche d’occasions – près d’une trentaine de tirs – les Lionceaux ont attendu la 94e minute pour faire le break, grâce à El Hadji Ibrahima Sow, auteur de son premier but dans le jeu.
Un jeu séduisant, une finition défaillante
Ce Sénégal version U17 impressionne par son jeu. Il y a de l’idée, de la verticalité, des combinaisons rapides et une occupation intelligente des espaces. Contre une Somalie aux abois, les Lionceaux ont livré une partition cohérente. Mais les mêmes travers persistent : l’inefficacité dans le dernier geste. Une constante depuis le début du tournoi.
Car si le Sénégal a dominé la Gambie (1-0) puis partagé les points avec la Tunisie (0-0), il n’a inscrit que trois petits buts en trois matchs. Un bilan maigre au regard des nombreuses situations franches obtenues. Il faudra impérativement corriger ce défaut au moment d’aborder les matchs à élimination directe.
Une défense imperméable, un pressing efficace
Si l’attaque manque de tranchant, la défense sénégalaise, elle, impressionne par sa rigueur. En trois rencontres, les partenaires d’Abdourahmane Mbodji n’ont concédé aucun but. Mieux encore : lors des deux dernières sorties, le gardien Vincent Gomis n’a eu aucun tir à repousser. Un chiffre qui illustre la faculté des Lionceaux à presser haut et à asphyxier l’adversaire dès la perte du ballon.
Prochain défi : la Côte d’Ivoire
Deuxièmes du groupe A derrière la Tunisie, qui a battu la Gambie (2-1) et termine leader à la différence de buts, les Lionceaux retrouveront la Côte d’Ivoire en quart de finale ce vendredi. Un duel ouest-africain alléchant qui mettra à l’épreuve la solidité défensive des Sénégalais et leur capacité à enfin se montrer plus tueurs devant le but.
El Hadji Malick SARR
