Le Maroc a obtenu un nouveau succès diplomatique à l’UNESCO. Ce mercredi, lors de la vingtième session du Comité intergouvernemental pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, organisée à New Delhi, l’organisation a officiellement inscrit le caftan sur la liste du patrimoine immatériel au nom du Maroc.
Cette inscription était très attendue, non seulement par les acteurs de la mode traditionnelle qui y voient un levier économique majeur, mais aussi par l’ensemble des Marocains. Le caftan est en effet considéré comme un pan essentiel de l’identité nationale et de l’histoire du Royaume, vieux de douze siècles.
La séance du matin a été marquée par une nouvelle tentative de la délégation algérienne d’introduire un amendement visant à qualifier le caftan de patrimoine «partagé» avec d’autres nations. La proposition a été immédiatement rejetée par la délégation marocaine. Rabat a répondu en rappelant, avec diplomatie, que le caftan est certes «répandu» dans plusieurs pays, mais que son origine, son évolution stylistique et son identité culturelle demeurent pleinement marocaines.
La manœuvre algérienne a également été désavouée par plusieurs pays amis du Maroc, notamment les Émirats arabes unis, le Paraguay et le Burkina Faso, qui ont soutenu la position marocaine.
Ce nouvel épisode intervient après une première tentative de l’Algérie, lundi, de modifier l’ordre du jour afin d’ajouter un amendement ciblant un habit traditionnel déjà en lice, en cherchant à y intégrer le «Port du caftan».
Consciente qu’un vote se solderait par un nouvel échec, Alger a finalement retiré sa proposition pour éviter une seconde défaite après celle du 7 novembre lors de l’élection des membres du Conseil exécutif de l’UNESCO.

