juin 1, 2025
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Politique

DECISIONS DU CONSEIL CONSTITUTIONNEL : AAR Sénégal dénonce «un malaise dans la démocratie» 

La coalition AAR SÉNÉGAL n’est pas en phase avec le Conseil constitutionnel sur les décisions rendues hier mardi, après les recours et plaintes introduits par certaines listes, auprès de l’institution, suite à leur rejet ou la validation d’autres, par la direction générale des élections (DGE). Thierno Bocoum et ses camarades relèvent dans les décisions rendues par le Conseil Constitutionnel, une justice à double vitesse.  Ce qui leur fait rappeler que « la préservation de la paix sociale ne passe que par le respect des lois de la République ».

AAR SÉNÉGAL dit prendre acte des décisions prises par le Conseil constitutionnel et rendues publiques, hier mardi 24 mai 2022, en vertu de l’article LO 184 du code électoral.

La nouvelle coalition de l’opposition, à travers un communiqué de presse dont Dakar-Times a eu copie, « condamne les conséquences iniques du parrainage qui ont abouti au rejet des recours engagés par des listes candidates (Gueum sa bop, And Nawlé and liguey, Jammi Gox Yi, And Jef/Jefal Sénégal /nasru, Defar sa Gox) sans prendre en compte les dispositions de l’article 4 de la constitution qui consacrent la liberté de concourir à l’expression du suffrage » comme précisé par le conseil constitutionnel dans sa décision n° 8/E/2022, AFFAIRE n° 3/E/22 ».

AAR SÉNÉGAL « constate que les décisions n°1 et n°8 du Conseil constitutionnel (curieusement datées du 21 mai mais seulement rendues publiques ce 24) balisent la voie au « Baara yëgoo » évoqué lors de notre conférence de presse du 22 mai 2022 ».

Thierno Bocoum et ses camarades dénoncent une attitude partisane des « sages » qui, estiment-ils, favorisent certaines listes pendant que d’autres sont lésées.  « Il y a aujourd’hui un malaise dans la démocratie et des signes profonds de l’effondrement de l’Etat de droit quand des soi-disant avocats de la libre participation aux élections n’avaient pas réagi contre le rejet de beaucoup de listes par le filtre illégal du parrainage mais évoquent la paix sociale pour justifier la réintroduction de ce que la loi électorale en ses articles L149, L178 et L179 rejette formellement » relèvent-t-ils.

AAR SÉNÉGAL signale, par ailleurs, que le ministre de l’Intérieur « en vertu de l’article L179 dernier alinéa a démissionné de son rôle de contrôle de la régularité des listes en ce qui concerne le cas de BBY.

« Cette attitude partisane rompant le principe d’égalité devant la loi, a eu pour conséquence de dépasser le délai des deux (2) premiers jours suivant le début de l’analyse pour la recevabilité juridique devant permettre de notifier à ladite coalition l’irrecevabilité manifeste de sa liste proportionnelle en vertu des dispositions pertinentes des articles L179 et L178 al 2 du code électoral ».

De même, poursuivent Thierno Bocoum et Cie, « le ministre de l’Intérieur s’est gardé de notifier à la coalition YAW la présence d’un doublon dans sa liste nationale. (Et) pour mémoire, l’existence de ce doublon a été rendue publique par les responsables de cette coalition ».

AAR SÉNÉGAL informer alors se réserver « le droit, de prendre, en temps opportun, les dispositions nécessaires pour l’application égalitaire de la loi à l’égard de tous ».

Les 7 sages ont donné ainsi raison à Yewwi Askan wi suite au recours déposé par son mandataire Dethié Fall, après le rejet de sa liste par la DGE. Ce dernier est autorisé à « retirer et à substituer d’autres candidats aux deux démissionnaires » d’après la décision du Conseil, qui a toutefois rejeté le second recours concernant l’annulation de la liste de Benno Bokk Yakkar pour surplus de parrainage.

Le leader de Gueum Sa Bopp abonde dans le même sens que la coalition AAR SENEGAL. Bougane Gueye dénonce avec la plus grande fermeté le rejet de son recours par le Conseil Constitutionnel et estime que sa coalition « dérange ».

« Nous avons donné au Conseil Constitutionnel les preuves que la DGE a commis une erreur en rejetant nos parrainages. La DGE contrôle le numéro d’électeur et la taille quant à la vérification des parrainages, c’est pourquoi nous avons remis au Conseil Constitutionnel un exemplaire de plus de 142 photocopies de pièces d’identité pour leur prouver que le contrôle n’est pas bon » dira Bougane non sans s’en limiter là. L’opposant dénonce « une mascarade » et traite les sages de « traîtres ». Car, explique-t-il, il leur a donné « suffisamment de preuves » et ils n’ont « pas fait le contrôle nécessaire pour vérifier ».  Pour lui, il s’agit « d’une mascarade ».

Il reproche, également, à l’Etat de vouloir faire de lui « l’agneau du sacrifice ». Il voit en tout ce processus, « un deal pour que les acteurs politiques qui ne devaient pas participer à ces élections soient validés et en contrepartie, valider la liste de Benno Bokk Yakkar ». « Le Conseil Constitutionnel a facilité ce deal et nous en avons les preuves » prétend-il.

 Yaye Moussou TRAORE

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