Après le storytelling, place aux actes. Une semaine que le Real Madrid évoquait une remontada possible après sa défaite sur la pelouse d’Arsenal, 3-0, dans ce quart de finale aller de Ligue des Champions. Cela paraissait impossible tant l’écart entre les deux équipes a semblé abyssale mais s’il y avait bien une équipe capable de retourner des situations improbables, c’est bien la Casa Blanca. Pour tenter l’irréel, Carlo Ancelotti alignait à nouveau ses trois attaquants, Rodrygo, Mbappé et Vinicius, en plus de Lucas Vazquez en latéral droit pour remettre Valverde dans l’entrejeu, où on retrouvait Tchouameni et Bellingham.
Pas de quoi effrayer les Gunners non plus malgré l’ambiance hostile du Santiago-Bernabéu. Un public qui a d’ailleurs exulté après deux minutes lorsqu’il a vu Mbappé reprendre victorieusement de la poitrine cette frappe de Vinicius (2e). Le Français était pourtant hors-jeu de deux bons mètres. La réalité du moment revenait vite à surface après ce tacle absurde d’Alaba loin de ses buts sanctionné d’un jaune (4e). Le Real ne semblait pas être dans un grand soir, plus chauffé à blanc que véritablement concentré sur son sujet. Arsenal offrait le meilleur début de match à l’image des premières banderilles de Saka (7e et 8e).
Le Real n’a jamais été en mesure de revenir
La Casa Blanca a même bien failli couler dès la 11e minute avec la faute d’Asencio sur Merino dans la surface, vérifiée par le VAR. Saka avait là l’occasion de mettre fin à tout suspense mais il manquait sa panenka, repoussée par Courtois (13e). Ce fait de jeu permettait au moins aux Espagnols de rester dans le match, d’autant que dix minutes plus tard, c’est Rice qui accrochait Mbappé dans la surface (23e). M. Letexier accordait dans un premier temps un penalty au champion du monde, avant d’être déjugé par le VAR (28e). Il n’y avait rien de mieux pour frustrer les Madrilènes, déjà remontés comme des coucous, et de plus en plus agacés jusqu’à la pause.Surtout, les hommes de Carlo Ancelotti ne parvenaient pas à amener le danger dans la zone décisive.
Bellingham sortait de son match, Vinicius multipliait les initiatives individuelles sans lendemain, Mbappé se heurtait sans cesse à la défense, alors qu’on se demandait même si Rodrygo était bien sur le terrain. Sans forcer, Arsenal repoussait les offensives adverses et finissait logiquement par ouvrir le score par Saka à la conclusion d’un magnifique mouvement collectif (0-1, 64e). Cette fois, la messe était dite, malgré l’erreur dans la foulée de Saliba exploitée par Vinicius pour égaliser (1-1, 68e). C’était déjà trop tard. Mbappé sortait sur blessure à la cheville, Raya captait la frappe de Diaz (89e) et Endrick n’accrochait pas le cadre (90e+2). Martinelli profitait même d’un dernier contre pour offrir un succès mérité à son équipe (1-2, 90e+3). C’est bien et bien Arsenal qui rejoint le PSG en demi-finales.
Inter Milan rejoint le FC Barcelone
Après avoir maîtrisé le Bayern Munich en Bavière à l’aller (1-2), l’Inter Milan ouvrait les portes de son stade Giuseppe-Meazza ce mercredi soir avec l’espoir de verrouiller son ticket pour les demi-finales de la Ligue des Champions. Et au cours d’une rencontre complètement folle, les Nerazzurri ont su empocher un précieux match nul (2-2), synonyme de qualification pour le tour suivant. Ils défieront ainsi le FC Barcelone.
El Hadji Malick SARR