Réunis autour du FRDS et des amis de Badara Gadiaga, des Sénégalais de France ont tenu une conférence de presse pour dénoncer la répression au Sénégal et exiger le respect des libertés fondamentales.
La diaspora sénégalaise de France a élevé la voix ce samedi 16 août 2025 à Clamart, en région parisienne. À l’initiative du Front pour la Restauration de la Démocratie au Sénégal (FRDS) et des proches de Badara Gadiaga, les participants ont dénoncé les arrestations jugées arbitraires et réclamé la libération de tous les détenus politiques. Ils disent vouloir inscrire ce combat dans une dynamique citoyenne et internationale. La rencontre a été marquée par une forte mobilisation et la diversité des interventions. Les participants ont critiqué ce qu’ils estiment être une répression accrue sous le régime du président Bassirou Diomaye Diakhare Faye et de son Premier ministre Ousmane Sonko. Selon eux, la justice sénégalaise est instrumentalisée et des procédures arbitraires frappent des figures politiques comme Badara Gadiaga, Abdou N’guer, Lat Diop ou encore l’homme d’affaires Khadim Bâ. Au-delà des arrestations, la diaspora a dressé un constat préoccupant sur la situation du pays : crise économique, perte des valeurs sociales, fragilité de la santé publique et montée des violences. Autant de problématiques qu’elle estime étouffées par l’absence de débat démocratique serein.
Le moment fort de la conférence a été l’intervention d’Ibou Gadiaga, jeune frère de Badara Gadiaga, qui a retracé le parcours politique et social de son aîné, insistant sur son engagement au service des citoyens. Déterminés à internationaliser leur action, les organisateurs ont annoncé leur volonté de saisir Amnesty International et la Fédération Internationale des Journalistes (FIJ). Ils espèrent ainsi trouver un écho auprès des instances mondiales de défense des droits humains. La rencontre s’est achevée sur un appel à l’unité nationale, avec un rappel appuyé de la devise du Sénégal – « Un peuple, un but, une foi » – et une mise en garde contre les divisions politiques qui minent la cohésion sociale.
M. SARR
