avril 29, 2025
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EL BACHIR MUSTAPHA SAYED APPELLE SES PARTISANS A COMMETTRE DES ATTENTATS TERRORISTES AU MAROC : Le Polisario menace la paix sociale

De plus en plus, le Polisario devient une menace sécuritaire dans tout le Sahel. En dépit de ses forces perdues depuis plusieurs années, le cadavre tente difficilement de bouger dans son cercueil par des déclarations incendiaires appelant à des attaques terroristes contre le Maroc. Seulement, le mal pourrait surgir des camps de Tindouf devenus un centre de recrutement, d’endoctrinement, de trafics de tout genre, où la jeunesse est abandonnée à elle-même. Il faudra alors craindre une consolidation de cette alliance stratégique entre le Polisario, Aqmi, GSIM et l’Etat islamique dans un partenariat de sous-traitance de la violence terroriste dans le Sahel. La création de l’Etat islamique au Grand Sahel (EIGS) créé par Abou Walif Al Sahraoui ancien pensionnaire des camps de Tindouf suffit comme preuve du danger que constituent ces «camps de concentrations » de Tindouf adossés à l’Algérie.

Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres est directement interpelé face à la radicalisation d’une poignée de dirigeants du Polisario, qui, après avoir perdu le terrain et la confiance de leurs militants, invite ses rares partisans  à commettre des actes terroristes au Maroc. Le Polisario est devenu une menace qui risque de compromettre la sécurité en Afrique du Nord et dans le Sahel déjà négativement impactéepar les offensives de Aqmi, de l’Etat islamique et de leurs filiales.

El Bachir Mustapha Sayed  membre du « secrétariat national du Polisario » a tenu des propos d’une gravité extrême lors d’un événement organisé dans les camps de Tindouf le 28 avril 2024. Sans ambages et dans une posture terroriste, ce leader du Polisario a réitéré, une nouvelle fois, ses menaces appelant ses sympathisants à commette des attentats aveugles et sanguinaires sur  le territoire marocain. Au-delà du Maroc, il s’agit d’une déclaration que l’ensemble des pays du Sahel devrait prendre très au sérieux. Car, cette portion résiduelle duPolisario s’est engagée dans un processus de radicalisation qui pourrait déstabiliser aussi bien l’Afrique du Nord que l’Afrique de l’Ouest. Face à sa faiblesse opérationnelle, le Polisario pourrait nouer des alliances de sous-traitance avec les groupes terroristes au Sahel.

Dans son discours aux allures d’une déclaration de guerre, El Bachir Mustapha Sayed a déclaré : «quiconque est invité à faire quelque chose, doit le faire. Et vous qui êtes là, sous les pieds des envahisseurs, si nous avons besoin d’être des dizaines à mourir pour obtenir un gain, vous êtes capables de faire plus que nous, avec beaucoup moins de moyens».

Et non content d’avoir assez fait l’apologie du suicide collectif, il poursuit en ajoutant : «si vous voulez des explosifs,  Dieu soit Béni, ils sont disponibles, ils sont simplement gaspillés dans nos entrepôts». Là, il informe la communauté internationale que le Polisario dispose d’une quantité importante d’explosifs qui sert à commettre des attentats. D’ailleurs, on peut même se demander, si ces explosifs ne sont pas revendus aux groupes terroristes comme Aqmi, le GSIM, au Front pour la Libération du Macina et à l’Etat islamique ?Comme c’est le cas avec les vivres et les dons mis à la disposition des réfugiés des camps de Tindouf.

«Alors chacune d’entre vous, chaque combattant qui vous entoure, doit, chaque nuit, en exploser trois ou quatre à Smara, Dakhla ou Boujdour parmi l’ennemi. C’est si vous voulez que les terres occupées s’enflamment sous les pieds des envahisseurs» recommande-t-il à ses partisans. Il s’agit là d’un appel à la violence et d’une apologie au terrorisme assumé devant toute la communauté internationale.

«L’ennemi doit être distrait et ces tirs doivent être dispersés, au lieu de les concentrer, sur un seul point. Il doit sentir que ses pieds ne sont pas en sécurité et ne pas savoir où et quand les mettre» a terminé ce membre du Secrétariat national du Polisario.

Cet appel à la guerre ne doit pas rester sans conséquence dans une Afrique en crise, du fait de la recrudescence des attaques terroristes. Cette sortie de El Bachir Mustapha Sayed  rappelle les menaces des défunts Ben Laden, d’Abubacr Al Bagdagi ou d’Iyad Ag Ghali, ces chefs terroristes qui menacent la paix mondiale.

Cet appel au terrorisme a été fait depuis les camps de Tindouf, voilà pourquoi, El Bachir Mustapha Sayed  devrait être mis hors d’état de nuire par Alger. Mieux encore, l’Algérie devrait s’impliquer sérieusement dans la lutte contre le terrorisme au Sahel, en coupant tout lien avec ces terroristes du Polisario et en prenant des mesures humanitaires pour aider les populations civiles des camps de Tindouf devenus un grenier de recrutement des entreprises terroristes.

Le Polisario masque son échec par des menaces

Dans une étude intitulée : «Le Front Polisario et le développement du terrorisme au Sahel » réalisée par «Européan Stratégic Intelligence and Security Center » (ESISC), sous la direction de Claude MONIQUET, Président de l’ESISC en Mai 2010, des détails importants ont apporté sur ce mouvement qui vit les derniers moments de son inexistence.

L’étude a rappelé les mots de Mohamed Abdelaziz, qui reconnaît la vulnérabilité du Polisario. Il disait en 2005 : «Nous ne vivons pas dans une île et tout ce qui touche l’Afrique, le monde arabe et le Maghreb nous touche ! Il se peut que l’attente, les déceptions ainsi que les idées ayant cours au Maghreb puissent toucher quelque peu notamment la jeunesse. Il se peut qu’il puisse se trouver de jeunes Sahraouis intéressés par l’islamisme radical».

En prônant le terrorisme, la direction du Front Polisario entretient artificiellement chez les réfugiés de Tindouf, un sentiment radical qui peut pousser certains de ses membres vers le terrorisme. C’est d’ailleurs, ce que cherche El Bachir Mustapha Sayed de sa dernière déclaration.

En 2005, Hametti Rabani, ancien ministre de la Justice et des Cultes de la RASD, dressait un constat sans concession de l’état du mouvement. Il disait : « Le Polisario est en situation d’échec. La majorité des anciens combattants l’ont quitté et se sont reconvertis dans les affaires en Mauritanie. De nombreux dirigeants historiques sont partis également. Restent pas mal de jeunes. Que peut leur dire la direction ? Quel espoir peut-elle leur donner ? Aucun, le mouvement est dans l’impasse».

L’étude de «Européan Stratégic Intelligence and Security Center » (ESISC) a indiqué que : «le développement de la criminalité dans les rangs du Polisario doit également être mis en relation avec l’impunité qui existe dans le Sahel et qui a, comme pour le terrorisme, favorisé le développement de trafics en tout genre ».

Elle a ajouté que «le mouvement indépendantiste sahraoui profite également de sa position privilégiée dans une région échappant au contrôle des Etats pour s’enrichir en participant au trafic d’armes ». Citant une publication du Collège de Défense de l’OTAN, l’étude a révélé que «les camps de réfugiés sahraouis du Front Polisario du sud-ouest algérien, le sud de la Libye ou le nord du Mali, sont également des zones de transit pour la contrebande d’armes. En raison de sa position stratégique, la ville de Tindouf représente le point de passage idéal entre le Sahel de l’est et le Sahel de l’ouest». Il a indiqué «qu’en février 2010, un trafiquant d’armes était arrêté près de Smara et s’avérait être, lui aussi, un membre du Front Polisario ».

Par ailleurs, il a été soutenu que «le développement de l’islamisme radical en Afrique du Nord, concrétisé par la création en 2007 d’une filiale d’al-Qaïda dans la région, n’a pas épargné le Front Polisario. En effet, le vide laissé par la faillite idéologique du Polisario a conduit une partie de la frange la plus jeune du mouvement à se tourner vers une pratique radicale de la religion » poursuit l’étude. Selon Hametti Rabani, les jeunes «n’attendent plus rien des chefs du Polisario mais tout de Dieu. Dieu remplit le vide laissé par l’idéologie passéiste de la direction du Polisario». C’est pourquoi, El Bachir Mustapha Sayed  a tenu un discours terroriste pour galvaniser cette jeunesse perdue dans les camps de Tindouf sous le regard indifférent de l’Algérie.

Plusieurs sources sécuritaires ont confirmé les liens entre le Polisario et les groupes terroristes du Sahel. D’ailleurs, Abou Walid Al Sahraoui est une preuve concerte. «L’installation d’une filiale de Daesh dans l’espace sahélo-saharien n’aurait pas pu se faire sans la contribution du Polisario. Le fondateur de l’Etat islamique au Grand Sahara, Adnan Abou Al Walid Al-Sahrawi était issu des rangs du Polisario. De surcroît, les liens entre l’Organisation de l’Etat islamique et le Polisario créent la possibilité d’une jonction entre les groupes locaux et de grands groupes étrangers, comme le Hezbollah, avec lequel le Polisario entretient des liens de longue date » a renseigné l’ESISC dans un rapport publié en 2008.

Rappelons que dans une question écrite à la Commission européenne, l’eurodéputé français Thierry Mariani avait condamné les attaques terroristes du Front Polisario du 28 octobre 2023 qui ont fait un mort et trois blessés, dont deux grièvement, dans la ville de Smara. L’eurodéputé français et ancien ministre a exprimé son profond rejet de ces attaques du Front Polisario, soulignant le «risque» que ces attaques posent à la «stabilité de la région » du SahelSelon lui, ces attaquespourraient avoir des effets collatéraux sur les États de l’Union européenne. L’ambassadeur du Maroc auprès de l’ONU, Omar Hilale, avait assuré que des mesures seraient prises contre les responsables. Elle avait également rappelé que le droit international qualifie ces actes, «d’actes terroristes et d’actes de guerre. » 

Le Plan de lutte adopté par l’ONU en 2006

Le 20 septembre 2006, les États Membres de l’ONU avaient adopté la résolution 60/288 de l’Assemblée générale. Ainsi, la résolution est soutenue par un Plan d’action validé le  8 septembre 2006 dans lequel, l’Assemblée a convenu d’une Stratégie antiterroriste mondiale de l’ONU. Cette stratégie s’impose à tous les Etats membres.

Dans le Plan d’action, les États Membres de l’Organisation des Nations Unies avaient décidé «de condamner systématiquement, sans équivoque et vigoureusement le terrorisme sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations, quels qu’en soient les auteurs, les lieux et les buts, car il constitue une des menaces les plus graves contre la paix et la sécurité internationales». Le point deux du Plan d’action parle de «l’urgence» d’agir «pour prévenir et combattre le terrorisme sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations ». Les Nations Unies ont invité les Etats à un engagement sans réserve pour combattre la menace  et à «envisager de devenir parties sans plus tarder aux conventions et protocoles internationaux en vigueur relatifs à la lutte contre le terrorisme, d’appliquer ces instruments et de n’épargner aucun effort pour parvenir à un accord et conclure une convention générale sur le terrorisme international».

Les Nations Unies ont depuis longtemps travaillé pour la création d’un cadre international de lutte contre le terrorisme. C’est ainsi que toutes résolutions adoptées par l’Assemblée générale ont été soumises aux Etats tenus de s’engager et de jouer leur rôle. C’est pourquoi, l’ONU a sollicité des Pays, l’application de «toutes les résolutions de l’Assemblée générale relatives aux mesures visant à éliminer le terrorisme international et les résolutions pertinentes de l’Assemblée qui ont trait à la protection des droits de l’homme et des libertés fondamentales dans la lutte antiterroriste». Il est aussi demandé aux Etats «d’appliquer toutes les résolutions du Conseil de sécurité relatives au terrorisme international et de coopérer pleinement avec les organes subsidiaires du Conseil chargés de la lutte antiterroriste ». Cette disposition introduit la coopération interétatique au niveau des Institutions nationales.

Dans sa Stratégie anti-terroriste, l’ONU s’est engagée à accompagner les Pays dans leur plan de mise en œuvre des mesures de lutte contre la menace. A cet effet, l’Organisation internationale s’appuie sur 04 piliers à savoir ; 1-«des mesures visant à éliminer les conditions propices à la propagation du terrorisme ; 2-des mesures visant à prévenir et combattre le terrorisme ; 3- des mesures destinées à étoffer les moyens dont les États disposent pour prévenir et combattre le terrorisme et à renforcer le rôle joué en ce sens par l’Organisation des Nations Unies ; 4- des mesures garantissant le respect des droits de l’homme et la primauté du droit en tant que base fondamentale de la lutte antiterroriste».

L’Union Africaine a modifié ses textes pour lutter contre le terrorisme

Dans sa Convention contre le terrorisme, elle définit l’acte terroriste comme «tout acte ou menace d’acte en violation des lois pénales de l’État Partie susceptible de mettre en danger la vie, l’intégrité physique, les libertés d’une personne ou d’un groupe de personnes, qui occasionne ou peut occasionner des dommages aux biens privés ou publics, aux ressources naturelles, à l’environnement ou au patrimoine culturel, et commis dans l’intention». De l’avis de la même Convention de l’UA, l’acte terrorisme c’est aussi toute tentative «d’intimider, provoquer une situation de terreur, forcer, exercer des pressions ou amener tout gouvernement, organisme, institution, population ou groupe de celle-ci, d’engager toute initiative ou de s’en abstenir, d’adopter, de renoncer à une position particulière ou d’agir selon certains principes ». La Convention vise aussi la perturbation du «fonctionnement normal des services publics, la prestation de services essentiels aux populations ou de créer une situation de crise au sein des populations ». Un acte terroriste c’est aussi «créer une insurrection générale dans un État Partie, intimider, provoquer une situation de terreur, forcer, exercer des pressions ou amener tout gouvernement, organisme, institution, population ou groupe de celle-ci, d’engager toute initiative ou de s’en abstenir, d’adopter, de renoncer à une position particulière ou d’agir selon certains principes,  perturber le fonctionnement normal des services publics, la prestation de services essentiels aux populations ou de créer une situation de crise au sein des populations et créer une insurrection générale dans un État Partie ».

Le Secrétaire d’Etat américain dévoile son engagement

Le 11 septembre 2023, Antony J. Blinken, secrétaire d’État américain a fait une déclaration pour marquer l’anniversaire de cet événement malheureux qui avait frappé les Etats-Unis.  Il a rappelé que le 11 septembre 2001, «des terroristes ont tué près de 3 000 personnes et en ont blessé plus de 6 000 autres lors de la pire attaque contre la patrie. Aujourd’hui, nous honorons leur mémoire et nous nous tenons aux côtés des familles et des amis de celles et de ceux qui ont péri à New York, à Arlington, en Virginie, et à Shanksville, en Pennsylvanie». Monsieur Blinken indiquera que «les hommes et les femmes du département d’État des États-Unis n’oublieront jamais ce jour tragique, les nombreuses vies perdues et les premiers intervenants qui se sont précipités au-devant du danger pour les sauver ». Il se souviendra de leurs collègues tués  en 2012 à Benghazi, en Libye. «Leur bravoure et leur sacrifice continuent d’être une source d’inspiration pour ce département et pour notre nation » dira-t-il. Pour conclure sa déclaration, Blinken précisera que «la mémoire de celles et de ceux qui ont péri le 11 septembre nous rappelle pourquoi nous devons continuer à lutter contre ceux qui commettent des actes de terrorisme. Au cours des années qui ont suivi, nous avons travaillé de concert, avec des partenaires du monde entier, pour mettre fin au fléau du terrorisme et faire en sorte que les terroristes soient tenus pour responsables de leurs crimes. Les États-Unis continueront de défendre leur patrie, leur peuple et leurs alliés ».

Modou FALL

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