avril 26, 2025
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ELECTION PRESIDENTIELLE : Karim WADE, l’homme du 25 Février 2024 ?

Depuis le Qatar, Karim WADE candidat du Parti Démocratique Sénégal (PDS) prépare son retour au Sénégal pour participer à la présidentielle de Février 2024. Cette participation risque de chambouler toutes les prévisions électorales faites jusqu’ici.

D’abord, le candidat du PDS devra bien préparer son dossier de candidature lorsqu’il passera l’étape des parrainages.  Car selon nos sources, Karim WADE n’a pas encore renoncé à sa nationalité française. Certains commentaires avancent qu’il ne pouvait y renoncer qu’avant ses 19 ans. Un débat de juristes qui va, les semaines à venir, surgir au-devant de l’actualité. Me Moussa DIOP avait suffisamment donné son point de vue sur cette question. D’ailleurs, il avait menacé de s’opposer juridiquement à la candidature de Karim WADE, si celle-ci, était validée. Le Conseil constitutionnel aura le dernier mot.

D’autres ont évoqué la question portant sur le quitus fiscal que chaque candidat doit produire pour prouver qu’il ne doit rien au Trésor public. Karim WADE qui a été condamné dans le cadre de la traque des biens mal acquis, aura-t-il à craindre d’être bloqué par le Conseil constitutionnel pour défaut de quitus ? En 2019, avait-il obtenu ce quitus ? Si la réponse est oui, l’administration ne pourra pas  alors le lui refuser en 2024.

Maintenant, le Président Macky SALL qui a créé les conditions d’un retour de Karim WADE dans le jeu politique et le Conseil constitutionnel chargé de valider les dossiers de candidature, pourraient-ils fermer leurs yeux, sur ces deux obstacles qui pourraient freiner les ambitions présidentielles de Karim WADE ? Surtout lorsqu’on a remarqué que Wade fils et son état-major ne parlent plus de révision du procès matériellement impossible d’ici Février 2024.

Au plan électoral, le candidat du Pds est le seul à pouvoir barrer la route du Palais à Amadou BA. Car, Karim WADE garde toutes ses chances d’être le futur président de la République s’il bénéficie du vote de cette jeunesse frustrée, des bastions mourides, des libéraux retrouvés conjugués au quotient électoral personnel de son papa. Karim Wade pourrait également tirer profit des frustrations au sein de l’Apr. Une alliance Boun Abdallah Dione, Aly Ngouille Ndiaye, Abdoulaye Daouda DIALLO avec le candidat Karim Wade, n’est pas une configuration politique impossible. Et d’autres leaders pourraient rejoindre le candidat du PDS, s’ils étaient barrés au parrainage.

Selon certains observateurs, Karim WADE est un financier qui pourrait se rétracter au dernier moment pour soutenir un autre candidat. Et, son soutien à Amadou BA permettrait à ce dernier de passer au premier tour. Mais la participation de Karim WADE pourrait déboucher sur un second tour avec le candidat de Benno Bokk Yakaar.

La présidentielle de 2024 sera celle de Karim WADE. Il sera l’heureux élu ou il fera élire le prochain président de la République. Car, depuis son départ du Sénégal, il a gardé toutes ses chances, sans pour autant, perdre de sa crédibilité. Grâce à son père, il jouit d’une certaine confiance auprès d’une frange de la population qui réclame toujours le retour de Me Abdoulaye WADE. Ce souhait pourrait se faire à travers son fils qui risque de chambouler toutes les prévisions électorales. C’est pourquoi, la coalition Benno Bokk Yakaar gagnerait à unir ses forces pour éviter un effritement qui provoquerait l’élection de Karim WADE au second tour.

L’autre élément qui renforce l’espoir des Sénégalais chez Karim WADE, ce sont ses relations avec le Qatar. Car la majeure partie des jeunes assimile Karim WADE au Qatar. Pour eux, élire Karim WADE c’est choisir le Qatar. Ce grand pays arabe qui a réussi à bâtir une chaine d’influence géopolitique à travers le monde. Les importants investissements du Qatar en France notamment dans le club Paris Saint Germain, font rêver les jeunes sénégalais férus de football dont une grande majorité supporte cette équipe française. D’ailleurs, le dernier mondial de football organisé au Qatar, avait bien positionné Karim WADE dans les débats politico sportifs au Sénégal.

Le Qatar (3e  pays producteur de gaz) aimerait également voir un de ses protégés comme Karim WADE devenir président de la République du Sénégal, pays producteur de pétrole et de gaz. Cela va renforcer son influence en Afrique mais surtout, garantir ses capacités dans le domaine de l’énergie. Plusieurs entreprises arabes, européennes et américaines rêvent d’avoir accès au pétrole et au gaz sénégalais. L’élection de Karim WADE serait une aubaine pour le Qatar. Quoi qu’on puisse dire !

S’il décide de rentrer pour participer à la présidentielle, Doha ne ménagera aucun effort pour l’aider et l’accompagner sans réserve. Et le retour de Karim WADE au Sénégal sera un grand moment dans l’histoire politique du Sénégal. Il sera difficile pour ses adversaires de contenir cette force politique qu’il va créer autour de sa personne. Mais également, les vagues d’adhésions vers lui seront impossibles à stopper. Car, très souvent, le sénégalais se plie facilement face à ce profil d’acteur politique comme Karim WADE, jeune, charismatique maitrisant le français, l’anglais et même peut-être l’arabe.

Karim WADE risque de freiner l’espoir de tous ses adversaires politiques. Wade fils a su gérer sa carrière durant tout le temps qu’il est resté en dehors du Sénégal. A l’occasion, il publie des communiqués de presse pour donner son point de vue sur certaines questions. Toutefois, il s’est toujours abstenu à avoir certains comportements irrespectueux à l’égard des institutions. Il n’a jamais appelé à brûler le Sénégal. Karim WADE  s’est opposé au régime de Macky SALL sans excès à l’image de son papa qui, durant son opposition aux socialistes, avait refusé de marcher sur des cadavres pour entrer au palais.

Aujourd’hui, peut-on dire que le tour de Karim est arrivé. Car, Wade fils garde toutes ces chances pour battre ses adversaires en Février 2024. Mais, devenir Président de la République c’est aussi hériter des maux d’une extrême difficulté. Puisqu’en dépit des réalisations importantes faites par Me Abdoulaye WADE son papa et son successeur Macky SALL, les chantiers demeurent énormes, à tous les niveaux.

Karim WADE devra faire face à une opposition politico-médiatico-affairiste qui l’avait toujours combattu ainsi que son père, de 2000 à 2016, année de son départ pour le Qatar. Et même après…

En Février 2024, tous les frustrés de la gouvernance de Macky SALL voteront pour Karim WADE. Car, dans l’imaginaire des électeurs frustrés, seul Wade fils emprisonné «injustement » selon eux, par Macky SALL, aura le courage de «punir » le président sortant à la dimension de leur colère.  Et, c’est de cette manière que réfléchissent certains jeunes qui n’hésiteront pas à voter massivement pour le candidat du Pds. D’ailleurs, c’est l’histoire qui se répète dans la mesure où lors de la présidentielle de  2019, tous les électeurs libéraux frustrés, avaient voté pour Ousmane SONKO. Dans le Walo, le candidat de Pastef avait gagné des villages qui ont toujours voté Me Wade et le Pds. Et pourtant, Sonko n’avait jamais posé ses pieds dans ces localités. Sa victoire dans ces terroirs libéraux, s’explique alors par la volonté des militants libéraux frustrés de prendre leur revanche sur Macky SALL qui avait osé envoyer Karim WADE en prison et l’écarter de la présidentielle de 2019. Sonko était en ce moment, leur candidat idéal pour les frustrés du Pds et les déçus de la gouvernance de Macky.

En 2024, la majeure partie des candidats de Pastef et ces nombreux jeunes frustrés voteront pour Wade fils pour renverser la machine de Benno. Toutefois, Karim Wade doit se battre pour les retrouvailles de la famille libérale en faisant des concessions pour ramener à la maison du père, tous ses frères libéraux notamment Omar Sarr, Madické Niang, Samuel Sarr, Babacar GAYE, Pape DIOP, Me Amadou SALL, etc… Il faudra juste enterrer les rancœurs, faire des concessions, dilater les poitrines, étouffer les orgueils, ensevelir les contradictions et penser à l’avenir.

Au-delà de sa candidature, Karim WADE doit battre d’abord ses adversaires sur la pertinence de son programme de développement. Alors qu’il était en prison, Wade fils aurait travaillé autour d’un programme intitulé : «Sénégal 2050 ». Ce document s’il était disponible, ferait un bon programme alternatif. Dans la mesure où, être candidat est bien, mais convaincre les électeurs sénégalais autour de son programme est encore meilleur. Karim WADE doit être le candidat des programmes et des solutions pour un Sénégal meilleur. C’est d’ailleurs, l’espoir qu’il suscite auprès de ses compatriotes. A lui d’apporter la différence dans la manière de faire la politique au Sénégal afin de réformer les mentalités et les comportements dans le landerneau politique infesté d’incompétents, de haine inutile. Les Sénégalais veulent découvrir les solutions que Karim WADE et les autres candidats proposent pour améliorer leurs conditions de vie aussi bien dans les territoires ruraux que les zones urbaines.  Michel DIOUF DAKARTIMES

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