mai 14, 2025
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Politique

ELECTIONS LÉGISLATIVES : Les inondations menacent le taux de participation 

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« Il faut également veiller au taux de participation, il ne faut pas nous contenter seulement de la victoire, il faut un taux de participation de 90% ». Cette invite de Madame Aminata Touré, à l’endroit des militants et sympathisants de la coalition Benno Bokk Yakaar  (BBY) dont elle est la tête de liste nationale lors du passage de leur caravane dans la commune de Diourbel, samedi dernier, risque d’être une chimère au niveau national. Car, la période actuelle semble peu propice à aller voter pour bon nombre de citoyens qui risquent de rester chez eux le jour du vote et d’être que de simples téléspectateurs. Les fortes précipitations enregistrées à Dakar, sa banlieue et dans les autres régions du pays, sont sans doute la principale excuse de la majeure partie de ceux qui vont s’abstenir le jour du 31 juillet 2022. D’autres facteurs aussi ne sont pas à négliger. Car, il y a bien ce désintéressement noté chez certains qui ont fini par tourner le dos aux hommes politiques. Tous ces facteurs, parmi tant d’autres, présagent d’un scrutin à un faible taux de participation. 

Dans quatre (04) jours, les citoyens sénégalais sont appelés aux urnes pour élire les 165 députés qui siégeront à la 14ème législature. Après une rude campagne électorale (du 10 au 29 juillet 2022), les différents responsables politiques des candidats des huit coalitions autorisées à prendre part à ces joutes électorales, auront tout essayé pour convaincre les électeurs à aller aux urnes et voter en faveur de chacun d’entre eux. Mais, seulement un faible taux de participation pressenti à ces élections risque d’être le principal problème qui, s’il avantage certains, représente un énorme gâchis pour d’autres.  

Le principal facteur qui aura poussé des Sénégalais et Sénégalaises à ne pas se déplacer le jour du scrutin, c’est sans doute la pluie. Comme en 2017, lors des élections législatives de la même année, les précipitations enregistrées dans la nuit du 29 juillet avaient retardé le démarrage du vote. Mais, mêmesi le rapport de la Cena sur les législatives du 30 juillet 2017, ne l’a pas signalé, il faut noter que ces précipitations avaient retenu des électeurs dans leurs maisons. A l’issue de ces législatives le taux de participation a avoisiné les 54%.

Men line up as they prepare to vote at a polling station in Dakar on July 1, 2012, during legislative elections. Senegal voted for a new parliament today with President Macky Sall seeking a majority to put his policies into action after ousting the veteran former leader Abdoulaye Wade in a March poll. AFP PHOTO / Mamadou Toure Behan / AFP PHOTO / Mamadou Toure BEHAN

Les inondations : premier facteur possible de perturbation du scrutin de dimanche 

Aujourd’hui, on doute fort bien que les législatives de dimanche 31 juillet, puissent avoir ce taux. Car, les fortes pluies qui se sont abattues sur Dakar et dans l’intérieur du pays, ont déjà créé des dommages qui auront directement ou indirectement des impacts sur le déroulement du vote. 

Les inondations risquent de baisser le taux de participation dans la banlieue. A noter que les huit communes les plus touchées par les inondations dans la banlieue de Dakar : à savoir Keur Massar, Dalifort, Djiddah Thiaroye Kaw, Médina Gounass, Malika, Wakhinane-Nimzat, Yeumbeul Nord, Yeumbeul Sud, concentrent des milliers d’électeurs qui devront se sacrifier pour aller voter. Ils devront, pour accomplir leur acte civique, dévier les eaux pluviales dans les eaux. D’autres quartiers de Dakar, comme Médina, les Almadies, Ouest-Foire, Parcelles Assainies, Grand-Yoff, n’ont pas échappé à la furie des eaux.

Il ne faut pas aussi oublier ces localités jadis inondées et qu’il faudra faire surveiller par la Direction des Elections comme Parcelles Assainies Jaaxay (Unités de 2 à 27), les Quartiers El Hadji Pathé, Cités Mame Dior, Amina, Santa Yallah et SOTRAC, Darourahmane, Cité Camille Bass, Jaxaay, Mbao, keur Mbaye Fall, ZAC Mbao, Rufisque-Ouest, Rufisque-Nord,  Keur Massar (HLM Malika Unités 11 à 15, DarayCamille, Quartier Double Less, Sud COMICO, Route de Mboune, Quartier Haffia, Yeumbeul Nord, Yeumbeul Sud, Wakhinane Nimzat, Djidah Thiaroye Kao, Médina Gounass, etc).

Les eaux ont envahi aussi des lieux où des bureaux de vote seront implantés. Avec ces centres de   vote qui sont inondés, certains électeurs risquent tout simplement de surseoir à leur désir d’aller voter. Si on prend, par exemple, le cas particulier de certains quartiers de la banlieue dakaroise, des maisons sont englouties sous les eaux de pluie. Leurs locataires déboussolés, n’ont que leurs yeux pour pleurer et guetter le moindre secours pour sortir de cette situation. Devant leur mal vivre, il est peu probable que ces habitants aient le cœur et l’esprit à un scrutin. Face à cette situation, il faudra trouver la bonne idée pour convaincre ces électeurs à aller faire leur choix le jour du scrutin qui, ne l’oublions  pas d’ailleurs, pourrait être un jour pluvieux. Ce ne sera pas, en tout cas une évidence de réussir ce pari.

L’autre facteur à tenir en compte, c’est le contexte socio-économique actuel.  Car, il est fréquent d’entendre dans les débats, des Sénégalais qui se plaignent de la cherté de la vie. Ceux-là sont désintéressés de la chose politique. Ils ne se préoccupent point du scrutin. Ils se décarcassent nuit et jour pour nourrir leurs familles, payer les frais de scolarité et de formation de leurs enfants, et d’autres imprévus à ne pas négliger et qui demandent aussi des dépenses.

Un faible engouement des citoyens

Ces populations accordent peu d’importance au vote. La campagne électorale ne les ébranle pas. Elles ne mobilisent pas pour supporter tel ou tel. C’est la frange du peuple qui, à cause de certains hommes politiques véreux, a fini de tourner le dos même aux élections. Pour elle, l’acte civique n’a plus sa noblesse. Alors, dit-elle, mieux vaut rester neutre dans ce cas que d’avoir des problèmes de choix. 

Face à ce risque d’un taux faible des prochaines législatives dû à ces facteurs susmentionnés, les autorités pourraient prendre des mesures pour endiguer certains manquements. Par exemple, pour le cas des inondations qui risquent d’empêcher certains d’aller voter, les autorités peuvent entreprendre de déplacer certains centres et  bureaux de vote pour permettre aux électeurs d’aller accomplir leur acte civique. Mais aussi, il faudrait aménager des tentes de fortune pour caser les populations inondées. 

Les statistiques dont nous disposons font état de près de 800 000 personnes établies sur une superficie habitée de 2 700 ha qui sont touchées par les inondations dans la banlieue de Dakar. Beaucoup parmi ces zones concentrent des électeurs qui avoisinent un nombre de million de citoyens. Donc, les autorités devront dès maintenant trouver des solutions pour aider ces gens à voter s’ils le désirent.

A noter que pour les législatives de ce dimanche 31 juillet 2022, ce sont sept millions d’électeurs sénégalais qui sont attendus aux urnes. Ils sont répartis dans 7000 lieux de vote et dans 15 500 bureaux de vote. A l’étranger, le total des électeurs est estimé à 300 000 environ pour 350 lieux de vote et plus de 750 bureaux de vote. Pour la quête de ces voix, ce sont huit coalitions de candidats qui ont été autorisées à prendre part aux élections législatives. Il s’agit de la coalition Bokk Gis Gis/Liggey, la coalition Naataange askan wi, la coalition Alternative pour une assemblée de rupture, la coalition Benno Bokk Yakaar, la coalition Buntu Bi, la coalition Les Serviteurs, la Grande coalition Wallu Sénégal et la coalition Yewwi Askan wi.

Par Abdou K. MBAYE

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