En ce début d’année scolaire 2024.2025 l’Organisation des Instituteurs du Sénégal (OIS) s’est réunie en secrétariat national ce samedi 12 octobre 2024 pour faire un état des lieux afin «de pouvoir apporter sa contribution à l’élaboration d’une feuille de route pour une école stable avec des enseignants motivés et un environnement scolaire adéquat » a déclaré Babacar Mbaye Ngaraf, secrétaire général national de l’organisation des instituteurs du Sénégal ( OIS).
«Après un diagnostic sans complaisance et une analyse de la situation nous aimerions partager quelques préoccupations face à la nouvelle dynamique de transformation du système éducatif en société éducative » a-t-il souligné.
Selon Babacar Mbaye Ngaraf, secrétaire général national de l’organisation des instituteurs du Sénégal ( OIS), «pour le succès de cette transformation il nous paraît essentiel pour le gouvernement de résoudre certaines urgences pour «rendre opérationnels les établissements inondés, pour pacifier l’espace scolaire par le règlement définitif de la question des enseignants décisionnaires, pour résorber les abris provisoires de même que les classes spéciales ( classes à double flux et classe multigrade) ». Babacar Mbaye Ngaraf a aussi plaidé pour un recrutement « des enseignants du Privé , titulaires du CAP ou du CEAP pour combler le gap actuel ».
«Il faut doter les écoles de matériaux conformes aux exigences du curriculum et partager avec les instituteurs les modalités d’introduction de l’enseignement de l’Anglais à l’école Élémentaire » a souligné Babacar Mbaye Ngaraf.
L’Organisation des Instituteurs du Sénégal (O.I.S) répond positivement à l’appel du Ministre de l’Education pour une École Publique de qualité. Elle invite chaque acteur ( État, Enseignants, Parents d’élèves, Collectivités territoriales) à jouer convenablement sa partition.
Selon Babacar Mbaye Ngaraf, secrétaire général national de l’organisation des instituteurs du Sénégal ( OIS), «la maîtrise des problèmes de l’école par les gouvernants et le patriotisme des enseignants constituent des atouts de taille ». Il a noté que«le recrutement d’enseignants du privé titulaires du CAP ou CEAP pour combler le gap en cours est une urgence ». Babacar Mbaye Ngaraf a rappelé la situation des enseignants décisionnaires qui selon lui, «relève de la morale ».
Ce secrétariat a été également l’occasion pour l’O.I.S «de se prononcer sur l’appel du Ministre de l’Education relatif à un retour à une école publique de qualité.; un défi qui a toujours été le nôtre » a-t-il rappelé.
Pour nous «l’ambition d’aider ’l’école publique à retrouver ses lustres d’antan et redorer le blason , n’est pas démesurée, encore moins irréaliste pour peu que chacun des acteurs (Etat, parents d’élèves, collectivités territoriales, enseignants) joue convenablement sa partition comme si l’atteinte des objectifs ne dépendait que de son seul engagement ».
«Il nous faut d’abord compter sur nous mêmes. Faire ce qui est à notre portée avant de solliciter de l’autre, ce qui nous dépasse» dira-t-il.
Selon Babacar Mbaye Ngaraf, secrétaire général national de l’organisation des instituteurs du Sénégal ( OIS), «il est important que dans nos quartiers, nos ASC, nos associations de jeunes , nos groupements de femmes, nos amicales d’anciens élèves , nos bonnes volontés , s’approprient l’école dans un monde où les défis de qualité ont une dimension universelle. Il faut que l’Etat aussi, sans démagogie place l’école au cœur de ses priorités ».
«Il est inadmissible que des établissements restent inondés et infréquentables jusqu’après l’ouverture des classes ou que des élèves s’assoient sur des nattes ou à même le sol pour faire cour au vu et au su de tous pratiquement indifférents. J’en profite d’ailleurs pour lancer un cri de détresse aux autorités pour un plan ORSEC ( Organisation rapide de secours) en faveur de certains établissements à grands problèmes comme le cas du lycée de Malika Plage, les écoles inondées de Keur Massar, le CEM Mouhamed Tafsir Mignane Sarr de Dialagne à Kaolack, l’Ecole Cherif Macky Aïdara de Kolda. Dans ces établissements, les bactéries, les mouches, les larves, les insectes et les grenouilles disputent les salles de classes avec enseignants et élèves » a-t-il déclaré.
«Somme toute, la maîtrise des problèmes de l’école par le chef de l’Etat et son premier ministre et la disponibilité de l’actuel Ministre de l’Education mixés au patriotisme des enseignants offrent déjà de réelles opportunités pour la revalorisation de l’école publique » a soutenu Babacar Mbaye Ngaraf, secrétaire général national de l’organisation des instituteurs du Sénégal ( OIS). Soda SALL