mai 9, 2025
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Politique

EXPORTATIONS DE CÉRÉALES À PARTIR DES PORTS UKRAINIENS : Une prouesse réussie de Macky Sall, Recep Tayyip Erdogan et Antonio Guterres 

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La « lueur d’espoir » s’est concrétisée. La Russie et l’Ukraine viennent de dissiper une partie de la peur du monde qui était suspendu sur le blocage des tonnes de céréales aux ports ukrainiens.  Les deux belligérants se sont rencontrés hier en Turquie où leurs délégations étaient reçues, il y a à peine une semaine, par le président turc Recep Tayyip Erdogan pour trouver une solution à ce blocus. Mais, une autre personnalité africaine attire les attentions dans ce dénouement heureux. Macky Sall, c’est de lui qu’il s’agit, a effectué un voyage en Russie au mois de juin pour convaincre son homologue Poutine à lever le blocus. Le président sénégalais, par ailleurs président en exercice de l’Union africaine, tout comme Recep TayyipErdogan, peuvent être donc considérés comme les principaux orfèvres de cet acte salvateur qui délivre des millions de personnes qui étaient menacées de faim à cause de ce blocage des tonnes de céréales dans les ports ukrainiens. 

La semaine dernière, la Turquie annonçait que la Russie et l’Ukraine ont fait suffisamment de progrès en vue de régler leur différend sur le blocage des exportations de céréales à partir des ports ukrainiens pour avoir de nouvelles discussions sur le sujet « la semaine prochaine » (cette même semaine). En effet, l’accord sur les céréales ukrainiennes a été signé hier vendredi à Istanbul. L’Ukraine et la Russie ont paraphé avec la Turquie et l’Onu, l’accord sur l’exportation des céréales ukrainiennes en mer Noire, lors d’une cérémonie inédite entre pays en guerre.

A noter que, selon AFP, que Kiev et Moscou ont signé deux textes identiques mais séparés, à la demande de l’Ukraine qui refusait de parapher tout document avec la Russie. Les quatre délégations se sont retrouvées dans l’enceinte du palais de Dolmabahçe, sur le Bosphore à Istanbul, en présence du secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres, du président turc Recep Tayyip Erdogan ainsi que des ministres turc et russe de la Défense et du ministre ukrainien des Infrastructures.

D’après les sources de l’AFP, la cérémonie s’est déroulée sous les drapeaux des protagonistes, ceux de la Russie et de l’Ukraine soigneusement séparés par les bannières bleue de l’Onu et rouge de la Turquie, qui s’offre en médiatrice depuis le début de l’invasion russe, le 24 février.

Cet accord, âprement négocié depuis avril sous l’impulsion de M. Guterres, arrivé d’urgence à Istanbul jeudi soir, va soulager les pays dépendants des marchés russe et ukrainien – 30% du commerce mondial du blé à eux deux. Le patron de l’Onu a remercié la Russie et l’Ukraine qui ont « surmonté leurs divergences pour faire place à une initiative au service de tous ».

Maintenant, l’accord « doit être pleinement mis en œuvre », a-t-il plaidé, selon AFP. M. Erdogan a reconnu qu’il n’avait « pas été facile » d’en arriver là, et espéré que la signature de cet accord, qui intervient près de cinq mois après le début du conflit, allait « renforcer l’espoir de mettre fin à cette guerre ».

Le voyage fructueux de Macky Sall

Toutefois, on ne peut point omettre le rôle joué par le président de l’Union africaine dans ce dossier. Au début du mois de juin, Macky Sall, accompagné du président de la Commission de l’Ua, a rencontré le président de la Russie Vladimir Poutine pour le convaincre à lever le blocus. Quelques après ce voyage tant commenté du président sénégalais, les choses se sont bien passées. L’homme fort de Moscou aurait tout simplement pris en compte les arguments fournis par son homologue Sall qui, au sortir de leur tête-à-tête, notamment pour l’exportation des céréales et des engrais, confiait être « très rassuré et très heureux » de son échange avec Vladimir Poutine à Sotchi en Russie. Ce dernier avait, quant à lui, a évoqué « plusieurs moyens de faciliter l’exportation » des tonnes de céréales et d’engrais destinés au continent bloqués en Ukraine depuis le début de l’offensive russe.

Aujourd’hui, avec la signature des deux belligérants pour lever le blocus des céréales, le président en exercice de l’Union africaine (UA), contrairement à bon nombre de présidents de l’Occident qui ont échoué à nouer un dialogue franc avec Vladimir Poutine, vient d’être parmi la liste de ceux qui auront évité à des millions de gens à travers le monde, de véritables craintes initiales de crise alimentaire du fait de l’offensive russe en Ukraine. Car, selon le Programme alimentaire mondial (PAM), 47 millions de personnes supplémentaires sont exposées à « une faim aiguë » depuis le début de la guerre.

Revenant sur la signature de l’accord, AFP note qu’à quelques heures de la cérémonie, l’Ukraine a précisé qu’elle ne signerait « aucun document avec la Russie », mais uniquement avec la Turquie et l’ONU. Les Russes ont paraphé de leur côté un accord identique avec ces deux parties.

M. Guterres a toutefois relevé le caractère « sans précédent » de cet accord conclu entre deux pays en guerre. Aux termes de cet accord, des « couloirs sécurisés » permettront la circulation des navires marchands en mer Noire, que « les deux parties se sont engagées à ne pas attaquer », a précisé un responsable des Nations unies ayant requis l’anonymat, toujours à en croire le journal.

D’après AFP, les négociateurs ont renoncé à nettoyer la mer Noire des mines – principalement posées par les Ukrainiens pour protéger leurs côtes: « Déminer aurait pris trop de temps », a justifié l’Onu, qui a précisé que des « pilotes ukrainiens » ouvriraient la voie aux cargos dans les eaux territoriales.

L’accord valable pour quatre mois

L’Ukraine a suggéré que ses exportations commencent à partir de trois ports – Odessa, Pivdenny et Tchornomorsk – et espère pouvoir accroître leur nombre à l’avenir, peut-on noter sur AFP. Selon qui, l’accord sera valable pendant « 120 jours », soit quatre mois, le temps de sortir les quelque 25 millions de tonnes entassées dans les silos d’Ukraine alors qu’une nouvelle récolte approche.

Un centre de coordination conjoint (CCC) doit être établi dès ce weekend à Istanbul avec des représentants de toutes les parties et des Nations unies.

Des inspections des navires au départ et en direction des ports ukrainiens auront lieu sous le contrôle du CCC, dans l’un des ports d’Istanbul, afin de répondre aux inquiétudes de Moscou, qui veut avoir la garantie que les cargos n’apporteront pas d’armes à l’Ukraine.

Un premier cycle de négociations entre experts militaires des trois pays concernés et de l’ONU avait eu lieu le 13 juillet à Istanbul, d’où avait percé un certain optimisme.

Puis l’incertitude l’avait emporté après des exigences formulées par Moscou à l’issue du sommet tripartite Iran-Russie-Turquie mardi à Téhéran.

La Russie a finalement obtenu la garantie que les sanctions occidentales ne s’appliqueront pas, ni directement ni indirectement, à ses propres exportations de produits agricoles et d’engrais.

« Même si les produits (agricoles) russes ne sont pas concernés par les sanctions, il y a des blocages concernant le transport maritime, les assurances et le système bancaire », expliquait jeudi le ministre turc des Affaires étrangères, MevlutCavusoglu.

En outre, a indiqué un diplomate à New York, les Etats-Unis ont offert des « garanties » afin que des bateaux de gros tonnage soient fournis à la Russie pour faciliter l’exportation de ses céréales et de ses engrais.

En raison des sanctions, les sociétés logistiques internationales qui possèdent de tels bâtiments rechignent à travailler pour Moscou.

Les Etats-Unis avaient salué jeudi l’accord et prévenu qu’ils tenaient « la Russie pour responsable de (sa) mise en oeuvre ».

Mais la méfiance reste de mise à Kiev: « Pas d’escorte russe et pas de présence russe dans nos ports. En cas de provocation, riposte militaire immédiate », a tweeté vendredi MikhaïloPodoliak, conseiller de la présidence ukrainienne, indique enfin AFP.

Selon France 24, en parlant d’«une contrepartie pour les céréales et engrais russes », un mémorandum accompagne cet accord, signé par les Nations unies et la Russie, garantissant que les sanctions occidentales contre Moscou ne concerneront pas les céréales ni les engrais, de manière directe ou indirecte. Il s’agissait là d’une exigence de la Russie qui en faisait une condition sine qua non à la signature de l’accord.

Toujours selon le journal, un premier round de négociations entre experts militaires des trois pays concernés et de l’ONU avait eu lieu le 13 juillet à Istanbul, d’où avait percé un certain optimisme. Mais il a laissé place à l’incertitude après des exigences formulées en début de semaine par Moscou à l’issue du sommet tripartite Iran-Russie-Turquie à Téhéran.

La Russie a obtenu la garantie que les sanctions occidentales ne s’appliqueraient pas, ni directement ni indirectement, à ses propres exportations de produits agricoles et d’engrais.

« Même si les produits [agricoles] russes ne sont pas concernés par les sanctions, il y a des blocages concernant le transport maritime, les assurances et le système bancaire », faisait valoir jeudi le ministre turc des Affaires étrangères, MevlutCavusoglu, dans France 24.

Abdou K. MBAYE

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