Le présent rapport est préparé en application de l’article 70 de la loi organique n° 2020-07 du 26 février 2020 relative aux lois de finances et publié conformément aux dispositions prévues au point 6.6 de l’annexe à la loi n° 2022-12 du 27 décembre 2022 portant Code de transparence dans la gestion des Finances publiques. Il présente la situation d’exécution du budget de l’État du Sénégal à la fin du quatrième trimestre 2023 au regard des prévisions de la loi n°2022-22 du 9 décembre 2022 portant loi de finances (LF) de l’année 2023 et des différents mouvements de crédits opérés sur la période. Les recettes du budget général mobilisées au 31 décembre 2023 s’élèvent à 3 907,84 milliards FCFA, soit un taux d’exécution de 111,7% des prévisions de la LFI 2023. Les dépenses du budget de l’État (base prise en charge) sont réalisées à hauteur de 4 824,95 milliards FCFA représentant 97,66% des crédits ouverts au 31 décembre 2023
LES RESSOURCES DU BUDGET GENERAL
A fin décembre 2023, les ressources du budget général mobilisées s’élèvent à 3 907,84 milliards FCFA, soit un taux d’exécution de 111,7% par rapport à l’objectif annuel de 3 498,10 milliards FCFA fixé par la loi de finances initiale de 2023 (LFI 2023).
Par rapport à la même période en 2022 (3 392,0 milliards FCFA), la mobilisation de ces ressources a enregistré une hausse significative de 327,25 milliards FCFA en valeur absolue, soit 10,2% en valeur relative.
Les ressources du budget général mobilisées à fin décembre 2023 sont essentiellement composées de ressources internes (recettes fiscales et recettes non fiscales) pour une part de 95,17%.
LES RESSOURCES INTERNES
A la fin du quatrième trimestre 2023, les ressources internes du budget général ont été recouvrées à hauteur de 3 719,25 milliards FCFA, soit un taux de réalisation de 115,0% par rapport à l’objectif annuel de la LFI 2023 (3 232,1 milliards FCFA). Elles sont ainsi constituées de recettes fiscales (3509,88 milliards FCFA, soit 94,37%) et de recettes non fiscales (209,37 milliards FCFA, soit 5,63%).
Comparé à la même période de l’année 2022, le recouvrement des ressources internes est en hausse de 328,83 milliards FCFA (9,7%), un bond expliqué principalement par les recettes fiscales qui ont sensiblement cru de 375,93 milliards FCFA (12,0%). Par ailleurs, les recettes non fiscales ont baissé d’un montant de 47,09 milliards FCFA (-18,4%).
LES RESSOURCES EXTERNES
Les ressources externes mobilisées à fin décembre 2023 sont constituées des tirages extérieurs sous forme de projets pour un montant de 549 milliards FCFA et des dons budgétaires de 74,57 milliards FCFA. Les ressources sous forme de projet affichent un taux d’exécution de 82,19% par rapport aux prévisions de la LFI de 667,9 milliards FCFA. Les prêts projets qui en constituent 435,6 milliards FCFA sont quasi intégralement mobilisés (99,35%) tandis que les promesses de dons en capital de 220 milliards FCFA n’ont été finalement reçues qu’à hauteur de 114 milliards FCFA, soit un taux de mobilisation de 51,8%.
Le niveau satisfaisant des prêts projets résulte essentiellement des tirages opérés auprès de la Banque Mondiale (BM), de la Société Générale du Sénégal (SGS), de la Banque Islamique de Développement (BID), de l’Exim Bank Chine et de la Banque Européenne d’Investissement (BEI). Quant aux dons en capital, ils proviennent des principaux partenaires que sont respectivement l’USAID (48,8%), la GIZ (27,7%), l’AFD (9,9%) et la Banque mondiale (9,6%). Par ailleurs, les prêts rétrocédés et les prêts programme PFOR ont été mobilisés pour des montants respectifs de 73,6 milliards FCFA et 42,7 milliards FCFA.
Les principaux projets ayant fait l’objet de rétrocession ont bénéficié au secteur de l’énergie (SENELEC) et à celui de l’eau (projet KMS III réalisé par SONES). S’agissant des dons budgétaires reçus au cours de l’année 2023, ils s’établissent à 74,7 milliards FCFA, soit un taux de mobilisation de 162,1% des attentes annuelles.
LES DEPENSES DU BUDGET GENERAL II.1 MODIFICATIONS DE CREDITS DE PAIEMENT OUVERTS PAR LA LOI DE FINANCES
Les crédits de paiement (CP) ouverts par la LFI 2023 ont été revus à la baisse pour un montant de 24,31 milliards FCFA, passant ainsi de 4 964,95 milliards FCFA à 4 940,64 milliards FCFA. Cette baisse résulte, d’une part, des ressources additionnelles de 50,08 milliards FCFA et d’autre part, des annulations de crédits opérés pour un montant total de 74,38 milliards FCFA.
EXECUTION DES DEPENSES DU BUDGET GENERAL
Les dépenses du budget général exécutées (base prise en charge) au cours du quatrième trimestre 2023 s’établissent à 4 824,95 milliards FCFA, soit un taux d’exécution de 97,66% par rapport aux crédits ouverts. Les crédits ordonnancés et pris en charge sont répartis entre : – dépenses ordinaires exécutées pour 3 419,30 milliards FCFA sur des liquidations de 3 402,19 milliards FCFA, soit la couverture complète des engagements pris par le Gouvernement ; – dépenses en capital pour 1 405,65 milliards FCFA sur des crédits liquidés d’un montant de 1 405,54 milliards FCFA, soit la couverture complète des engagements.
Les dépenses de fonctionnement et d’investissement (hors salaires et intérêts sur la dette publique) financées sur ressources internes ressortent à 2 433,71 milliards FCFA, soit un taux d’exécution de 94,50% par rapport aux crédits ouverts de la gestion. Elles sont réparties comme suit :
– dépenses ordinaires : 1 577,02 milliards FCFA, soit 98,35% des crédits ouverts ;
– dépenses en capital : 856,69 milliards FCFA, soit 88,14% des crédits ouverts. La répartition de ces dépenses sur ressources internes selon l’objet socio-économique se présente comme suit :
EXECUTION DES DEPENSES ORDINAIRES
Charges financières de la dette Les charges financières de la dette exécutées au cours du quatrième trimestre 2023 s’élèvent à 569 milliards FCFA, soit largement au-dessus des prévisions de la LFI 2023 (134,1%). Comparées à la même période de l’année précédente, les charges financières ont évolué en hausse de 48,1% (+184,86 milliards FCFA). Cette hausse est expliquée par les charges des dettes extérieure et intérieure qui ont enregistré respectivement une augmentation sensible de 52% (+167,08 milliards FCFA) et 29% (+17,78 milliards FCFA).
Dépenses de personnel
Au 31 décembre 2023, les dépenses de personnel exécutées s’élèvent à 1 273,28 milliards FCFA, soit 100,02% des crédits ouverts (1273 milliards FCFA) par rapport à la LFI 2023. Comparées au 31 décembre 2022, les dépenses de personnel ont augmenté de 157,45 milliards FCFA, soit 14,1% en valeur relative. Cette hausse est imputable à la revalorisation des salaires dans la fonction publique et à la prise en charge des échéances de 2023 liées aux accords signés en 2022 avec les syndicats des acteurs de l’éducation, de la santé et à l’augmentation des effectifs mis en solde.
L’effectif des agents de la fonction publique se chiffre à 176 620 agents à la fin du quatrième trimestre de 2023, soit une progression de 6,79% par rapport au quatrième trimestre de l’année précédente (11 235 agents). Sa répartition par section est composée comme suit : 53,6% sont dans les secteurs « Education et Formation Professionnelle », 28,8% dans les secteurs « Forces de Défenses et de Sécurité », 5,9% pour le secteur de la Santé.
Les secteurs « Finances » et « Justice » font respectivement 3,1% et 2,2%. Les 6,4% restants sont répartis entre les autres secteurs Les dépenses de personnel (hors bulci) sont principalement portées par les secteurs « Education nationale et formation professionnelle » (54%) soit 678,995 milliards, « défense et sécurité » (23 %) soit 286,066 milliards et « Santé » (6,11%) soit 76 milliards.
Autres dépenses ordinaires
Les autres dépenses ordinaires comprennent : – les dépenses d’acquisition de biens et services destinées au fonctionnement des services des ministères et des institutions et ; – les dépenses de transferts courants destinées aux charges d’exploitation d’entités externes au budget général de l’État ainsi qu’aux appuis à des catégories socio-professionnelles de la population.
Au 31 décembre 2023, les dépenses d’acquisition de biens et de services sont exécutées à 429,34 milliards FCFA soit 117,90% des crédits ouverts contre 383,05 milliards FCFA (106,29%) un an auparavant.
Les taux d’exécution affichés sont essentiellement portés par :
– la « défense » (59,3%) en liaison avec les programmes « Défense du territoire national » (99,52%) et « Sûreté publique et maintien de l’ordre » (99,99%) pour l’alimentation des corps de troupe et les primes d’intervention journalière et ;
– les « services généraux des administrations publiques » (31,7%) à travers la dotation des charges non réparties qui a enregistré, au niveau des impôts et taxes payés sur les marchés sur ressources extérieures, une forte mobilisation des crédits de 84,70 milliards FCFA (53,65%) sur une prévision initiale de 5,61 milliards FCFA, en raison de son caractère évaluatif. On peut également citer le paiement des dépenses permanentes pour 22,06 milliards FCFA (95,63%) destinés à la prise en charge des factures d’eau de l’administration centrale. Parmi les autres secteurs porteurs, on peut également citer :
– l’« Enseignement » (20,2%) : en liaison avec les programmes « Enseignement Élémentaire » (47,59%) dont 85,4% des crédits sont destinés à l’activité de l’organisation des enseignements et apprentissages et « Pilotage ministériel, gestion et coordination administrative » (99,90%) qui regroupent l’essentiel des crédits destinés au paiement des professeurs et maîtres contractuels de l’Éducation pour un montant de 22,38 milliards FCFA ;
– les « loisirs, culture et culte » (16,6%), porté principalement par le programme « Développement de la Pratique et des Infrastructures sportives » (97,5%) avec une mobilisation totale des crédits destinés pour les « Championnats d’Afrique de diverses disciplines sportives » ;
– la « santé » (14,5%) avec le programme « Pilotage, Coordination et Gestion administrative » (99,7%) du Ministère de la Santé et de l’Action Sociale. Enfin, d’autres secteurs ont été beaucoup moins performants, notamment la « protection de l’environnement » (5,7%), la « protection sociale » (4,0%), les « logements équipements collectifs (3,0%), et les « affaires économiques » (1,6%).
Dépenses de transferts courants
Les dépenses de transferts courants sont prises en charge à hauteur de 1 147,68 milliards FCFA à fin décembre 2023, soit un taux de 92,61% (contre 1 239,25 milliards FCFA un an auparavant).
Le niveau d’exécution satisfaisant des dépenses de transferts courants est expliqué par la forte mobilisation effectuée pour le secteur de l’énergie et au niveau de l’enseignement, des logements et équipements collectifs, de la défense, de la protection de l’environnement, de l’ordre et la sécurité publique, de la protection sociale et des loisirs, cultures et culte.
– l’« Enseignement » (100%) est porté par le programme « Œuvres sociales universitaires » en raison des transferts totalement versés pour prendre en charge les bourses universitaires nationales et étrangères, soit 82,26 milliards FCFA et les subventions pour les centres des œuvres sociales (100 %), soit 59,82 milliards FCFA et le programme « Éducation supérieure » (99,98%) pour les subventions faites aux Instituts d’Enseignement supérieurs (IES) et aux Instituts supérieurs d’Enseignement professionnel (ISEP) à hauteur de 100% ;
– la « Défense » qui a enregistré un taux d’exécution relativement satisfaisant avec une mobilisation totale des crédits ouverts ;
– les « logements et équipements collectifs » (100%) avec le programme « Logement, construction d’équipement et d’infrastructures publiques » destinés au paiement des loyers des bâtiments administratifs qui a été entièrement mobilisé ;
– l’« Ordre et la sécurité publics » (99,8%) supporté par le programme « Sécurité publique » (100%) avec la mobilisation des crédits destinés au paiement des salaires des agents de sécurité de Proximité (ASP) qui ont été mobilisés intégralement et celui des auxiliaires de Police dans le cadre du programme Emploi des Jeunes (100%) ;
– les « Loisirs, cultures et culte » (98,9%) ; – la « santé » (98,2%) a aussi enregistré un taux d’exécution relativement satisfaisant, porté essentiellement par les programmes « Pilotage, Coordination et Gestion administrative » (100%) du Ministère de la Santé et de l’Action Sociale et celui « Santé de référence » (95,7%) en liaison avec les « offre de services de soin de référence » ;
– la « protection de l’environnement » (96,7%) portée par le programme « Cadre de vie » (96,6%) avec la mobilisation intégrale des crédits destinés à la Société nationale de gestion intégrée des déchets (SONAGED) et aux salaires pour les Volontaires du nettoiement / Emploi des jeunes qui ont enregistré un taux d’exécution de 89,7% ;
– la « protection sociale » (94,7%) ; – les « Affaires économiques » (89,2%) portées par :
-l’exécution à hauteur de 100% des crédits ouverts au titre de la rémunération des services publics au profit de la société Dakar Dem Dikk ;
– la mobilisation à hauteur de 99,9% des crédits ouverts pour l’accès aux intrants agricoles et ceux ouverts pour le suivi le niveau des stocks et des prix (74,5%) soit 57 milliards FCFA des crédits ouverts pour ce programme ;
– les « Services généraux des administrations publiques » (86,6%) constitués principalement des dotations des institutions constitutionnelles et des charges non réparties (pertes commerciales, frais d’actes et de contentieux…).
Dépenses en capital
Les dépenses en capital exécutées s’élèvent au 31 décembre 2023 à 1 524,59 milliards FCFA, soit un taux d’exécution de 95,99% des crédits ouverts contre 91,24% un an plus tôt. Ces dépenses sont réparties entre : – les dépenses financées sur ressources internes, exécutées à hauteur de 856,69 milliards FCFA (88,14%), contre 1 050,54 milliards FCFA (95,00%) un an auparavant et ; – les dépenses financées sur ressources externes exécutées à 549 milliards FCFA (82,2%), contre 537,69 milliards FCFA (84,68%) un an auparavant.
Dépenses en capital financées sur ressources internes
Les dépenses financées sur ressources internes comprennent les dépenses d’investissement exécutées par l’Etat (catégorie de dépenses 5) et les dépenses de transferts en capital (catégorie de dépenses 6). Elles ont été prises en charge pour un montant de 856,69 milliards FCFA correspondant à 88,14% des crédits ouverts et comprennent : – les investissements exécutés par l’État (122,41 milliards FCFA) et ; – les transferts en capital (734,28 milliards FCFA). Selon la destination socio-économique, la situation d’exécution des dépenses en capital sur ressources internes est présentée par la figure 9 ci-dessous. Ces dépenses sont orientées prioritairement vers les secteurs de la « défense » (99,3%), la « protection sociale » (99,0%), l’« ordre et sécurité publics » (94,0%), la « protection de l’environnement » (86,3%), des « affaires économiques » (86,0%), l’ « enseignement » (81,3%), la « santé » (69,6%), les « logements et équipements collectifs » (67,5%) et les « services généraux de l’administration » (60,9%).
Les Dépenses d’investissements exécutées par l’Etat Au 31 décembre 2023, les investissements exécutés par l’État ont été pris en charge pour un montant de 122,41 milliards FCFA (62,05%) contre 171,51 milliards FCFA (88,3%) à la même date de l’année précédente.
En termes de volume, les investissements exécutés par l’État constituent la catégorie de dépenses la plus faible. Cependant, des taux satisfaisants ont été réalisés notamment pour les secteurs de :
– « Défense » (100%) ;
– « Protection sociale » (88,3%) ;
– « Ordre et de la sécurité publique » (82,5%) porté principalement par le programme « sécurité publique » (78,77%) ;
– « Protection de l’environnement » (80,4%) ;
– « Services généraux des administrations publiques » (69,0%) ; – « Enseignement » (62,7%) ;
– « Logement et équipements collectifs » (56,1%) ;
– « Affaires économiques » (14,5%). Par contre, d’autres secteurs tels que la « Santé » et les « Loisirs, culture et culte » ont été moins performants respectivement des taux d’exécution de 41,8% et 26,4%.
Au 31 décembre 2023, les transferts en capital ont été pris en charge à hauteur de 734,28 milliards FCFA (94,78%) contre 879,03 milliards FCFA (96,5%) un an auparavant.
A l’analyse, il apparaît que le niveau de mobilisation des transferts en capital est tiré principalement par :
– la « Protection sociale » (100%) porté principalement par le programme « Equité sociale » qui a pris en charge intégralement les crédits destinés à l’« Allocation bourses de sécurité familiale », soit 49 milliards FCFA ;
– la « Défense » (99,0%) qui a enregistré un niveau d’exécution satisfaisant ;
– « Ordre et sécurité publics » (98,8%), tiré par le programme « Pilotage, Coordination et Gestion administrative » du ministère de la justice qui mobilise totalement les crédits ouverts, soit 25 milliards FCFA ;
– la « Santé » (94,6%) tiré par le programme « Pilotage coordination et gestion administrative » du ministère des forces armées en liaison avec le « projet construction et équipement de la polyclinique de HPD » (100%) ;
– l’« Enseignement » (91,7%), porté principalement par le programme « Développement des offres de formation professionnelle et technique » (97,2%) ; – les « affaires économiques » (89,0%) avec les programmes :
-« Développement, Gestion et Entretien des Infrastructures Routières » (85,0%) au profit du paiement des dépenses liées à l’Entretien Routier / Taxe d’usage de la Route (TUR) (85,2%) et de la réhabilitation du corridor Dakar Bamako (tronçon Kédougou Moussala) (75,7%) ;
-« Développement, Gestion et Entretien du Réseau ferroviaire » (100%) au profit de la Desserte ferroviaire Dakar AIBD (TER) (100%) ;
-« Augmentation de la productivité et de la valorisation des produits agricoles » qui a mobilisé (100%) des crédits pour le financement de la campagne agricole liée aux activités « Amélioration de la productivité agricole » (100%) et « Programme agriculture durable » (100%) ;
-« Gestion ressources douanières et protection de l’économie » (100%) lié à l’activité de la Programme de Modernisation de l’administration des Douanes (PROMAD) (100%).
– les « Loisirs, culture et culte » (88,4%), porté par le « projet réhabilitation des édifices religieux (dont Grandes mosquées de Tivaouane, Guédiawaye et Pikine) » (100%).
Il s’ensuit « logement et équipements collectifs » (72,8%) et « services généraux des administrations » (59,0%).
Dépenses en capital financées sur ressources extérieures Hors rétrocessions et PFOR, les dépenses en capital financées sur ressources extérieures s’élèvent, à la date du 31 décembre 2023, à 549 milliards FCFA, soit un taux d’exécution de 82,2%.
Les dépenses en capital sur ressources extérieures sont exécutées comme suit : – prêts projets pour un montant de 434,5 milliards FCFA sur des prévisions de 435,6 milliards FCFA, soit une exécution de 99,8% et ;
– dons en capital pour un montant de 114,3 milliards FCFA sur des prévisions de 220 milliards FCFA, soit une exécution de 51,8%.
Elles sont portées par le secteur quaternaire, qui a mobilisé à lui seul 250,9 milliards FCFA, soit 37,1% des ordonnancements. Les ressources dudit secteur sont principalement captées par :
– Santé et nutrition (59,8 milliards FCFA) ;
– Développement social (48,3 milliards FCFA) ;
– Hydraulique urbaine et assainissement (29,1 milliards FCFA) ;
– Habitat et Urbanisme (37,8 milliards FCFA) ; – Appui institutionnel, renforcement et assistance technique (37,6 milliards FCFA) ;
– Education – formation (26,2 milliards FCFA).
Le secteur tertiaire a mobilisé des ressources de 229 milliards FCFA soit 33,9%. Elles ont permis la poursuite de la réalisation des grands projets de l’Etat dans les sous-secteurs des transports routiers (176,7 milliards FCFA) et des transports ferroviaires (43,3 milliards FCFA). S’agissant du secteur primaire un montant de 106,2 milliards FCFA a été mobilisé, soit 15,7% des ressources totales au profit des sous-secteurs :
– Agriculture (92,6 milliards FCFA),
– Environnement (12,2 milliards FCFA),
– Elevage (0,8 milliard FCFA),
– Pêche (0,4 milliard FCFA),
– Hydraulique Agricole et rurale (0,1 milliard FCFA) Enfin, le secteur secondaire mobilise 89,3 milliards FCFA soit 13,2% porté par les projets du soussecteur de :
– l’énergie (86,7 milliards FCFA) et ;
– l’industrie (2,5 milliards FCFA)
LES RECETTES ET DEPENSES DU FONDS NATIONAL DES RETRAITES (FNR)
Au 31 décembre 2023, la situation d’exécution du FNR fait ressortir un solde cumulé excédentaire d’un montant de 30,323 milliards FCFA, soit une hausse de 0,258milliards FCA par rapport à la même période de l’année précédente (30,064 milliards FCFA). Cette hausse du solde est expliquée par une augmentation des recettes (+158,551 milliards FCFA) plus importante que celle des dépenses (+128,229 milliards FCFA). Les recettes du FNR se chiffrent en fin décembre 2023 à 158,551 milliards FCFA, dont 21,631 milliards FCFA recouvrés dans le cadre du régime complémentaire. Les dépenses du FNR se chiffrent à 128,229 milliards FCFA, constituées notamment des allocations de pensions du régime général pour un montant de 127,090 milliards FCFA des allocations du régime complémentaire de 0,823 milliard FCFA et des remboursements de cotisations pour un montant de 314,454 milliards FCFA. A fin décembre 2023, le nombre total de cotisants est de 138 048 et le nombre de pensionnés de 74 256, soit un rapport démographique de 1,86 cotisants/allocataire, contre 1,79 un an plus tôt.
LES RESSOURCES ET DEPENSES DES ORGANISMES PUBLICS
La situation d’exécution budgétaire des organismes publics au terme du quatrième trimestre 2023 porte sur 174 organismes publics qui sont constitués ainsi qu’il suit :
– soixante (60) agences et structures administratives similaires ou assimilées ;
– cent-quatorze (114) établissements publics dont :
-quarante-et-un (41) établissements publics de santé ;
-trente-huit (38) établissements d’enseignement supérieur publics et centres d’œuvres universitaires ;
-quatorze (14) établissements publics à caractère administratif local (les Agences régionales de Développement) ;
-11 établissements publics à caractère industriel et commercial (EPIC) ;
-3 établissements publics scientifiques et techniques (EPST) ;
-2 établissements publics professionnels (EPP) ;
-3 établissements publics administratifs (EPA) ;
-2 établissement public à caractère spécial (FERA et CDC).
Situation des budgets prévisionnels
Les entités suivies au quatrième trimestre cumulent, au titre de l’exercice 2023, un budget prévisionnel de 2 822,463 milliards FCFA. Les ressources de ces entités comprennent :
– les ressources propres pour 1 295,823 milliards, soit 45,92% des prévisions totales de recettes;
– les transferts attendus du budget de l’État pour 726,814 milliards FCFA, soit 25,75% des prévisions globales de recettes ;
– les contributions des partenaires techniques et financiers (PTF) pour 767,809 milliards FCFA, soit 27,21% des prévisions de recettes totales ;
– d’autres ressources (emprunts) pour 31,660 milliards FCFA, soit 1,12% des prévisions de recettes totales. Les prévisions de dépenses sont réparties en fonctionnement pour un montant de 1 596,484 milliards FCFA (57% du budget) et en investissement pour 1 225,623 milliards FCFA (43%).
Les prévisions de dépenses de personnel sont évaluées à 319,572 milliards FCFA. Elles représentent 20,02% des prévisions du budget de fonctionnement et 11,32% du budget global.
Situation d’exécution budgétaire
Les ressources mobilisées au 31 décembre 2023 s’élèvent à 2 147,065 milliards FCFA, soit un taux d’exécution de 76,08% des prévisions. Les réalisations de recettes sont réparties comme suit :
– transferts directs de l’Etat : 553,361 milliards FCFA, soit 76,14% des prévisions dont 398,395 milliards FCFA de transferts courants et 154,966 milliards FCFA en capital, soit des taux de mobilisation respectifs de 86,69% et 57,98%. Ils représentent 25,77% des recettes globalement mobilisées :
– ressources extérieures (PTF) : 582,760 milliards FCFA, soit 75,90% et représentent 27,14% des recettes mobilisées ;
– recettes propres :
1 003,689 milliards FCFA, soit 77,46% des prévisions budgétaires et constituent 46,74% des recettes mobilisées. Le taux d’exécution globale des dépenses s’établit à 68,26%, soit un montant de 1 926,431 milliards FCFA. Les dépenses de fonctionnement sont exécutées à hauteur de 1 209,535 milliards FCFA et celles d’investissement à 716,896 milliards FCFA, soit respectivement 75,76% et 58,49% des prévisions.
Les dépenses de personnel sont exécutées à hauteur 93,53%, soit de 298,885 milliards FCFA, représentant 24,71% des dépenses de fonctionnement exécutées en 2023.
Situation de l’endettement
La dette globale des 174 structures se chiffre à 473,942 milliards FCFA. Elle se décompose en :
– dettes d’exploitation de 292, 481 milliards FCFA et ;
– dettes bancaires de 181,518 milliards FCFA
La dette d’exploitation qui s’élève à 292,481 milliards FCFA est ainsi décomposée :
– dettes fournisseurs de 217,837 milliards FCFA, soit 74% ;
– dettes fiscales de 54,981 milliards FCFA, soit 19% ;
– dettes sociales de 19,664 milliards FCFA, soit 7%.