mai 10, 2025
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FRANCE

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FRANCE

L’opposition prive Macron d’une majorité sans verser de sang…

Le dimanche 19 juin 2022, le monde a été surpris de voir qu’à l’issue des élections législatives en France, le pouvoir a perdu ces joutes au profit de l’opposition. Ce revers pour Emmanuel Macron qui perd la majorité absolue devrait une leçon pour la classe politique sénégalaise. En France l‘opposition s’est battue jusqu’à ce que la coalition présidentielle perde la majorité parlementaire sans effusion de sang, ni manifestations violentes ayant provoqué mort d’homme. Au Sénégal, le scénario est révulsant à l’approche des élections législatives. Pour être député, les acteurs de la sphère politique sont prompts à user de la violence inouïe pour obtenir ce qu’ils veulent. Si souvent l’on déplore la propension des élus à s’accrocher au pouvoir, il faut aussi condamner fermement la posture de certains membres de l’opposition pour qui la défaite de leurs adversaires ne s’obtient qu’en versant du sang de manifestants inconscients. Un lugubre tableau qui contraste avec la situation politique qui prévaut en France. 

Entre Mars 2021 et Juin 2022, il y a au moins 17 morts au Sénégal. Un nombre trop élevé de perte de vies humaines qui ne saurait être que sous la responsabilité des hommes politiques du pays. Aussi, faut-il noter que ces décès sont directement liés à des questions purement électoralistes.  Déjà, les trois derniers morts enregistrés lors de la manifestation interdite du vendredi dernier, sont survenus à la veille des élections législatives de juillet prochain. En France, le camp d’Emmanuel Macron qui a obtenu 245 sièges à l’issue des élections législatives dimanche, en dessous de la majorité absolue (289), suivie de la Nupes avec 135 sièges et du RN qui fait une percée historique en comptant 89 sièges, selon un décompte complet de l’AFP, on n’a décelé aucune incidence majeure avant, au cours et après ces élections.

Le dimanche, les Françaises et les Français ont librementvoté pour élire les députés qui siégeront à l’Assemblée nationale. Un vote avec de grands enjeux pour le président Emmanuel Macron qui doit faire face à une alliance de la gauche, la NUPES « menée » par un virulent Mélenchon. La campagne électorale pour ce scrutin, parfois appelé aussi « troisième tour », avait commencé déjà pendant la présidentielle.

Au Sénégal, c’est même avant les élections que l’on voit les gens s’entretuer pour juste avoir le nombre maximal de députés à l’Assemblée nationale. Chaque parti, chaque coalition, veut rafler le plus gros des 165 sièges.  Mais, diantre pourquoi ne pas s’inspirer de la France pour épargner de ces morts en à plus finir. 

La presse française annonce que le président Emmanuel Macron a subi un désaveu majeur, perdant sa majorité absolue à l’Assemblée nationale. Macron a battu campagne et perdu dans la dignité les élections. Il n’a pas incité ses militants à la haine ni la provocation pouvant déboucher sur une violence meurtrière même si ces résultats se confirment, le président devra trouver des alliances pour mettre en œuvre son programme de réformes dans les cinq prochaines années face à des oppositions déterminées à ne lui faire aucun cadeau. Au Sénégal, les deux camps adverses ont déjà montré à la face du monde leur nature. 

La défaite de Macron pourrait, selon les observateurs, plonger la France, peu habituée aux compromis parlementaires, dans une instabilité politique chronique. Le rôle du Parlement pourrait se voir aussi réhabilité. Alors pourquoi ne pas attendre le bon moment ici au Sénégal (31 juillet 2022) pour voir qui de l’opposition ou du pouvoir sera le maitre à l’Assemblée nationale. 

En France pour la majorité présidentielle, la soirée électorale a pris la forme d’une « gifle », comme le décrivait le journal Libération, malgré le fait que la coalition Ensemble ! du président est arrivée en tête du scrutin.

Plusieurs ténors de la majorité ou ministres ont mordu la poussière (Christophe Castaner, Amélie de Montchalin, Richard Ferrand)

Pour sa part, l’alliance de gauche Nupes menée par Jean-Luc Mélenchon obtient 135 sièges, et devient le premier groupe d’opposition à l’Assemblée, en lieu et place de la droite. Des statistiques de la défaite de Macron qui donnent du grain à moudre à nos hommes politiques.

Le parti d’extrême droite Rassemblement national (RN) de Marine Le Pen obtient lui entre 89 députés, ce qui représente une percée considérable.

La formation de Marine Le Pen multiplie par quinze sonnombre de députés et franchit le seuil requis pour former un groupe à la chambre basse du Parlement, une première depuis plus de 35 ans.

Quant à la droite classique (LR), elle sauve les meubles avec 61 députés, et pourrait se retrouver en position d’arbitre dans la future Assemblée même si elle perd son statut de premier groupe d’opposition.

Abdou Karim MBAYE

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LÉGISLATIVES

La France désormais ingouvernable ?

Emmanuel Macron a perdu sa majorité absolue à l’Assemblée et obtient une faible majorité. La Nupes réussit sa percée, et le RN un score historique.

La France avance dans l’inconnu après des élections législatives aux allures de séisme dimanche, avec le camp Macron qui perd la majorité absolue, la forte percée de la gauche unie et le score historique du Rassemblement national. Selon les résultats définitifs du ministère de l’Intérieur, 245 députés ont été élus sous la bannière présidentielle, 135 pour la Nupes et 89 pour le RN. Les Républicains sauvent les meubles avec 61 sièges. 

• Sur les quinze en lice, trois ministres, Amélie de Montchalin (Transition écologique), Brigitte Bourguignon (Santé) et Justine Benin (Mer) ont été battues et devront quitter le gouvernement.

• L’abstention a atteint dimanche 53,77 % au second tour des élections législatives, en hausse de plus d’un point par rapport au premier tour (52,49 %).

 04 h 39 – Une « gifle » personnelle pour Macron, qui va devoir composer, selon la presse

      « Gifle », « claque », « défaite humiliante », « désaveu cinglant », la presse n’a pas de mots assez forts lundi matin pour qualifier le revers subi aux législatives par le camp du président Emmanuel Macron, qui va devoir apprendre composer, selon les éditorialistes. « Miroir inversé de l’élection présidentielle, ce second tour des législatives ressemble furieusement à un référendum anti-Macron », écrit ainsi Alexis Brézet dans Le Figaro, qui évoque une « cruelle leçon pour le chef de l’État ». « La faiblesse de son camp lui est en grande partie imputable », estime aussi Patrice Chabanet dans Le Maine libre. « La politique, ce n’est pas une croyance aveugle en sa bonne étoile, nourrie par des succès antérieurs. Ce n’est pas non plus le refus du débat par un renoncement entêté à toute campagne. Ce n’est pas encore le primat de la politique étrangère sur les affaires intérieures. Le réservoir de voix se situe plus à Rouen ou Agen qu’à Kiev. » Pour Jean-Marcel Bouguereau, dans La République des Pyrénées, « les électeurs ont eu le sentiment que Jupiter, avec des députés godillots, ne donnait pas à l’Assemblée le rôle qui lui revenait ». Pour Maud Vergnol, de L’Humanité, « afin de mettre en œuvre son programme de casse sociale, Emmanuel Macron sera obligé de composer avec la droite LR, seule force d’appoint disponible ». « Le quinquennat qui s’ouvre ressemble à une terra incognita pour Emmanuel Macron », estime aussi Paul Quinio dans Libération. « Qui forcera celui-ci à composer, discuter, négocier. Et c’est peu de dire que le président n’a pas excellé dans cet exercice depuis cinq ans, que ce soit avec les élus ou avec les corps intermédiaires. »
      
      

 01 h 03 – Voici la nouvelle Assemblée nationale

      
Le ministère de l’Intérieur a publié, dans la nuit de dimanche à lundi, les résultats définitifs du second tour des législatives. En conséquence, voici la nouvelle répartition des sièges : 
Ensemble (majorité présidentielle) : 245 députés
Nouvelle Union populaire écologique et sociale : 131 députés
Rassemblement national : 89 députés
Les Républicains : 61 députés
Divers gauche : 22 députés
Régionaliste : 10 députés
Divers droite : 10 députés
Divers centre : 4 députés
Union des démocrates et des indépendants : 3 députés
Droite souverainiste : 1 député
Divers : 1 député      

Le Point.fr

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Législatives

Que peut faire Macron pour éviter le blocage de l’Assemblée nationale ?

Selon le journal L’Express, au lendemain du second tour des élections législatives, sans majorité absolue, le président va devoir composer avec les oppositions ou s’appuyer sur certains outils institutionnels pour gouverner.

S’attendait-il à un tel morcellement des forces politiques ? Au terme du second tour des élections législatives, le président de la République, Emmanuel Macron, n’est pas parvenu à obtenir une majorité absolue qui lui aurait permis d’avoir les coudées franches pour mener sa politique. La coalition soutenant son action, Ensemble !, s’est placé en tête mais n’a réuni que 245 sièges. Il faudra donc trouver 44 voix supplémentaires pour faire adopter chaque projet de loi porté par le gouvernement.  

Pour y parvenir, plusieurs options s’offrent à Emmanuel Macron et le gouvernement d’Elisabeth Borne. Accord de législature, référendum, ordonnances… Les outils sont nombreux pour contourner l’obstruction que l’opposition tentera sans doute d’initier au coeur de l’hémicycle. Six pistes qui pourraient permettre à Emmanuel Macron de gouverner (comme il le peut) face à une Assemblée nationale loin d’être acquise à sa cause.  

• L’accord de législature

Il s’agit ici d’une pratique à l’allemande. Outre-rhin, les formations politiques ancrées dans une tradition de consensus liée au modèle parlementaire du régime sont habitués à chercher des alliances au lendemain des élections législatives. Emmanuel Macron pourrait s’en inspirer et se rapprocher des Républicains, formation politique partageant avec les Macronistes des aspirations communes (la réforme des retraites, fibre européenne, volonté de réformer le Code du travail…).  

En cas d’accord, avec les 61 députés en provenance de la droite, la coalition acquise au président de la République pourrait dépasser la barre attendue des 289 sièges et ainsi approuver ses textes de loi. Reste encore à déterminer si, à l’intérieur des rangs LR, même avec un accord entre les partis, l’ensemble des députés approuveront au quotidien la politique d’Emmanuel Macron. Un remaniement incorporant des membres des Républicains pourrait être un des arguments avancés par la Macronie pour obtenir des ralliés de la droite une discipline de votes.  

• L’accord au coup par coup

A son arrivée au pouvoir en 2017, Emmanuel Macron avait promis de faire de la politique autrement. Il pourrait finalement en être contraint dès l’entame de son second mandat. L’ancien ministre de l’Economie pourrait être tenté de gouverner sans majorité stable, à l’instar de Michel Rocard qui avait dirigé le pays de 1988 à 1991, avec une simple majorité relative. La comparaison entre les deux scénarios a pour limite que Michel Rocard disposait de 275 députés en sa faveur.  

Le socialiste devait, à chaque texte de loi, convaincre 14 députés de se rallier à sa politique. Loin des 44 voix nécessaires à Emmanuel Macron. Le chef d’Etat pourrait chercher à s’entendre avec les forces de gauche sur son projet en faveur du pouvoir d’achat puis se tourner vers la droite pour mettre sur pied la réforme des retraites. Mais cet exercice presque inédit est périlleux. « Le cas par cas, c’est possible mais pas facile », constate le politologue, Pascal Perrineau à l’AFP.  

• Le 49.3

Si Emmanuel Macron décide de poursuivre avec une majorité relative, plusieurs prérogatives réservées à l’exécutif pourraient lui permettre de s’extirper de l’impasse. Et notamment le 49.3. Il s’agit d’un article de la Constitution qui permet à l’exécutif de faire voter les lois sans convaincre la majorité absolue de l’Assemblée. Mais son usage est désormais restreint.  

Il se limite au budget, à la sécurité sociale et peut aussi être employé pour un texte de loi par session parlementaire. Mais le 49.3 met la responsabilité du gouvernement en jeu. En l’employant, le gouvernement s’expose à la possibilité de déposer une motion de censure après son utilisation. En cas de vote commun entre le RN, la Nupes et LR, le gouvernement serait renversé.  

• Les ordonnances et le vote bloqué

Ce sont deux autres outils institutionnels qui pourront se révéler fort utiles pour Emmanuel Macron. Gouverner par ordonnance, il l’a déjà fait de surcroît, notamment lors de la réforme de la SNCF. Il avait justifié le recours à cette méthode pour « aller vite » et faciliter le dialogue avec les syndicats. Avec les ordonnances, le Parlement délègue le pouvoir législatif à l’exécutif. Tout cela dans un délai limité. N’ayant pas à faire l’objet de débats parlementaires, les lois adoptées grâce aux ordonnances sont beaucoup plus rapides dans leur mise en oeuvre qu’un texte législatif classique. Mais, le recours aux ordonnances requiert un assentiment du Parlement. C’est à l’Assemblée nationale de confier cette prérogative au gouvernement. Difficile d’imaginer un tel scénario au regard de l’équilibre des forces au palais Bourbon.  

Le vote bloqué, lui, permet à l’exécutif de contrer les opérations d’obstruction parlementaire. Il arrive que l’opposition, dans l’optique de faire retarder la mise en oeuvred’un texte de loi, dépose des centaines voire des milliers d’amendements que les rapporteurs doivent tous étudier. Les discussions parlementaires prennent alors du retard. L’article 44, alinéa 3 de la Constitution française, permet au gouvernement, dans ce cas de figure de réclamer au Sénat de se prononcer par un seul vote sur tout ou une partie d’un projet de loi, en ne proposant que les amendements qu’il souhaite.  

• Le référendum

C’est une autre solution pour contourner le Parlement. L’article 11 de la Constitution permet d’organiser des référendums sur les questions relatives à la politique économique, sociale et environnementale du pays. Cela assure un dialogue direct avec les citoyens qui sont appelés à trancher sur des débats qui ont court à l’Assemblée. Mais la manoeuvre peut également être perçue par le corps électoral comme un moyen de court-circuiter le Parlement. Comme le 49-3, l’arme peut vite se retourner contre l’exécutif. 

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Pourquoi Macron a perdu ? Qui a vraiment gagné ? Une situation inédite ? Les législatives 2022 en France en 5 questions

Dans « l’oeil de Pierre Marlet » sur la Première, on a essayé de comprendre la portée de ce qui s’est passé ce dimanche en France, à travers 5 questions.

1. Un président qui n’obtient pas de majorité au lendemain de son élection est-ce inédit ?

Non, il y a un précédent. Celui de 1988 : Mitterrand qui avait confortablement battu Jacques Chirac. 275 sièges pour la gauche de Mitterrand

De justesse devant la droite classique de Chirac : 271. Et pour faire voter ses lois, le gouvernement devra s’appuyer parfois sur les communistes parfois sur les centristes c’est-à-dire le centre droit.

La différence avec 1988 c’est que François Mitterrand n’était qu’à 14 sièges de la majorité. Ici, la position d’Emmanuel Macron est beaucoup plus fragile : il lui manque 50 députés…

2. Emmanuel Macron est-il dès lors condamné à une cohabitation comme on l’a connu par le passé ?

Imposer la cohabitation, c’est comme cela que Jean-Luc Mélenchon l’a présenté à l’opinion : élisez votre Premier ministre.

Si la Nupes avait obtenu la majorité absolue, la cohabitation se serait imposée de fait. C’est ce qui était arrivé en 1986 avec un Premier ministre de droite et un président de gauche, rebelote en 1993 et en 1997 l’inverse : une Premier ministre de gauche avec un président de droite.

Ce qui arrive aujourd’hui est différent : il n’y a pas de majorité. Et comme le premier parti reste celui d’Emmanuel Macron, il n’y a a priori pas de raison de nommer un Premier ministre d’un autre parti que le sien.

3. Comment expliquer qu’Emmanuel Macron réélu président avec plus de 58% des voix ait connu un tel échec aux législatives ?

Pour deux raisons. D’abord une sorte d’effet de conscience. En 2017 beaucoup d’observateurs s’étaient demandé s’il allait obtenir une majorité, parce qu’il n’avait pas de parti derrière lui. Résultat : 308 députés pour la république en marche, soit 21 de plus que la majorité absolue, et même 350 avec ses alliés du Modem. Victoire éclatante à l’époque. Il n’a donc pas vu venir Jean-Luc Mélenchon et pas cru à sa capacité de rassembler la gauche dans une alliance électorale.

Ensuite le président de la République a choisi de ne pas mouiller son maillot, de jouer au président, s’affichant au plan international. Mais au plan national pas d’autre programme que « moi ou le chaos ». Une campagne atone, sans vague face à un Mélenchon qui attirait la lumière.

En politique, quand on subit ou qu’on se cache, on triomphe rarement.

4. Chaque parti affiche un peu sa satisfaction, mais qui a gagné alors ?

Pour la Macronie, c’est difficile de se réjouir quand on perd la moitié de ses députés, mais on souligne qu’on reste tout de même la première force politique.

Du côté de Mélenchon, on savoure évidemment la réussite de la stratégie du rassemblement et on s’affiche seconde force politique.

Au rassemblement national c’est une divine surprise : on multiplie par 11 les députés, en passant de 8 à 89. Et si la Nupes qui rassemble tout de même des forces très différentes – insoumis, communistes, socialistes, écologistes, devait éclater, le RN deviendrait le deuxième groupe politique à l’assemblée.

Quant aux républicains, non seulement ils ont survécu mais devenus indispensables, certains parlent déjà d’un pacte de gouvernement pour former une majorité avec Macron.

Bref, tout le monde a un peu gagné et il va falloir négocier, tout ça rappelle un peu les soirées électorales belges.

5. Pourquoi ce retour au rôle premier du Parlement est-il si inattendu ?

Quand aucun parti n’obtient la majorité absolue, les accords entre formations politiques sont essentiels si on veut éviter de risquer de se retrouver en minorité à chaque occasion. Mais ce qui est arrivé ce dimanche est à cet égard assez extraordinaire : le système majoritaire à deux tours imaginé par le général De Gaulle avait pour objectif de créer facilement des majorités.

Durant 50 ans cela a fonctionné avec des affrontements entre deux grands blocs, de gauche et de droite.

En 2017, première anomalie : Macron a réussi à se faire élire en dehors de ce système en dynamitant ces 2 blocs.

Aujourd’hui, c’est un peu le système majoritaire à la française qui se trouve dynamité. Cela va au minimum compliquer la vie du gouvernement, et au pire le paralyser. Alors que le Parlement va se retrouver au centre de la vie politique avec sans doute des débats passionnés et explosifs.

Conclusion : en politique, les choses évoluent vite, très vite. Pour l’avoir oublié, le président réélu il y a moins de 2 mois a connu hier un sacré revers.

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ÉDITO – Résultats législatives 2022

Emmanuel Macron a perdu la main

Les résultats du second tour des élections législatives ont donné Emmanuel Macron « perdant ». Car si Ensemble! aemporté une majorité de sièges à l’Assemblée, cette majorité n’est que relative.

Emmanuel Macron a perdu la main et le spectre d’un quinquennat pour rien plane. Le président n’a pas de majorité à l’Assemblée. En effet, le dégagisme a frappé de nouveau. La période politique dans laquelle entre la France est inédite et incertaine

Le chef de l’État, qui a été franchement réélu, est aujourd’hui à la merci du bon vouloir d’oppositions, qui ne sont, pour l’instant, pas disposées à coopérer. Nous sommes passés en quelque sorte à la proportionnelle sans la proportionnelle et d’un régime ultra présidentiel à un régime parlementaire. C’est la fameuse 4ᵉ dans la 5ᵉ République, qu’Emmanuel Macron redoutait et refusait par avance, et cette instabilité politique remet en question tout ce début de quinquennat. 

Emmanuel Macron a tout d’abord réalisé l’exploit d’être réélu, sans se rendre compte de la dureté d’un second mandat. Il a fini par casser les 2 ressorts de son succès pour en avoir largement abusé. Tout d’abord, le ressort du « En même temps » : un coup à gauche, un coup à droite, qui provoque une incompréhension générale quant à ses intentions politiques. Ensuite, le ressort du front contre les extrêmes : un coup contre l’extrême droite à la présidentielle, un coup contre l’extrême gauche aux législatives. Il n’y a plus une majorité d’électeurs pour suivre ces zigzags permanents. 

Les électeurs des extrêmes se sont alors sentis parfaitement libres, dimanche 19 juin, de voter pour tous ceux qui pouvaient faire battre les candidats macronistes. Des insoumis ont voté RN comme jamais auparavant, des RN ont voté pour des insoumis. Le front républicain a donc été dévoré par le front anti-macron. 

Qu’attendre pour l’avenir ?

Jupiter est mort hier. Emmanuel Macron se retrouve à la merci de la bonne volonté des autres et va devoir composer, ce qui n’est pas dans les habitudes du chef de l’État. Ses proches estiment qu’il y a une majorité relative, la leur, sans majorité alternative. Cette affirmation n’est pas fausse puisque les trois blocs habituels sont là : En Marche, RN et Insoumis. 

Le soir du second tour, les oppositions les plus modérées disaient toutes qu’il n’était pas question de tomber dans les compromis. Or, la responsabilité d’un blocage risque bel et bien, avec le temps, de leur retomber dessus. Les crash-tests vont vite arriver à l’Assemblée avec une loi pour le pouvoir d’achat, pour l’écologie, pour faire face, si besoin, a un rebond du Covid… Pour Emmanuel Macron, trouver une majorité dans une assemblée morcelée sera un exercice quotidien, entre compromis et blocage pour sortir d’un quinquennat englué. 

LFI et le RN ne sont pas prêts à voter les lois du gouvernement

La France Insoumise et le Rassemblement national joueront l’après. LFI sera certainement agitateur et le RN en quête de respectabilité. 

Depuis les bancs de l’assemblée, Marine Le Pen va disposer d’un groupe historique. Le Front national, devenu Rassemblement national, progresse en score et en voix, de scrutin en scrutin, et de manière ininterrompue depuis 2012,

La Nupes, quant à elle, devra démontrer qu’elle reste une alliance. Jean-Luc Mélenchon a ressoudé la gauche, mais sa radicalité a créé un nouveau plafond électoral. Il n’est qu’en troisième position, comme à la présidentielle.

En juin 2022 s’installe dans la plus grande confusion le printemps 2027, la prochaine présidentielle, comme si les phénomènes électoraux s’accéléraient avant le big bang.

Source : RTL


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