En conférence de presse, le Grand Serigne de Dakar, Abdoulaye Makhtar Diop s’est exprimé sur le scrutin des présidentielles avec la décision rendue par le Conseil Constitutionnel de tenir le scrutin avant le 2 avril, fin du mandat présidentiel en cours. Il a félicité le courage et la lucidité des juges et aussi l’acceptation de la décision du Président Macky Sall d’organiser le scrutin.
Le Conseil Constitutionnel a clairement exprimé sa décision d’organiser des élections présidentielles avant le 2 avril, date du départ du Président Macky Sall. Alors que la date du 24 mars 2024 est retenue pour rallier les urnes et choisir le 5ème président du Sénégal, Abdoulaye Makhtar Diop salue la posture du Conseil Constitutionnel. Face à la presse, hier, le Grand Serigne de Dakar qualifie cette décision d’un acte courageux. « J’ai salué le courage, la lucidité et la sagesse du Conseil constitutionnel qui est allé au-delà du périmètre formel de ses compétences pour chercher et trouver la solution en participant à la production du droit au Sénégal en s’octroyant la liberté de régulateur pour obliger le régulateur à fixer une date avant le terme normal constitutionnel de son mandat fixé au 2 avril. Date fatidique au-delà de laquelle le Sénégal sans élection allait vers l’impasse juridictionnelle et politique », a déclaré Abdoulaye Makhtar Diop, le Grand Serigne de Dakar lors d’une conférence de presse. Selon lui, les juges du Conseil Constitutionnel perpétuent la réputation du Sénégal comme l’un des pliés de la démocratie en Afrique de l’ouest. « C’est heureux que nos 7 sages aient porté le manteau qui les qualifie. Aujourd’hui plus que par le passé, ils méritent d’être appelés SAGES parce qu’ils ont rendu au Sénégal sa fierté dernier bastion de la démocratie en Afrique de l’Ouest ».
Macky Sall dans le rôle de pacificateur
Dans son speech face la presse, le leader de la collectivité Lebou n’a pas manqué de féliciter le respect du Président Macky Sall de tenir le scrutin avant le 2 avril. Abdoulaye Makhtar Diop a salué la « sagesse du Président Macky Sall d’avoir accepté la décision du Conseil constitutionnel alors que lui en tant que chef d’Etat avait sollicité cette institution pour des avis. Et le Conseil constitutionnel a classé l’avis et rendu des décisions ». D’après le Grand Serigne de Dakar, « tout ce qui n’est pas institution ou structure administrative ne peut servir de base de référence à une décision ». Selon lui, le « dialogue national est un moyen ad hoc de discussion. Il n’est ni institution ni structure administrative. ». L’ancien parlementaire ajoute que le Conseil Constitutionnel s’est aussi montré très précis sur la suppléance de Macky Sall en cas de vacance du pouvoir. D’après lui, les « termes intérim et transition n’existent pas dans notre lexique ». A l’en croire, le « Conseil constitutionnel fait œuvre utile ». « Le Président (Macky Sall) pour les semaines qui lui reste doit travailler à la pacification, mais en parlant aux principaux concernés à savoir les candidats retenus par le Conseil constitutionnel », a dit le Grand Serigne de Dakar.
El Hadji Malick SARR