mars 4, 2025
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Hach Ahmed Bericalla, Premier Secrétaire du MSP : «La proposition marocaine reflète le sentiment majoritaire en 2025 »

Dans cette ville lumière, dans cette enclave d’espérance qu’est Las Palmas de Gran Canaria, où les vagues de l’Atlantique embrassent les sables de notre terre, nous nous trouvons aujourd’hui réunis dans un seul but : la paix.

Paix pour le Sahara occidental, paix pour ses habitants, la paix pour notre région.

Ce n’est pas une coïncidence fortuite si Las Palmas, cette ville ouverte et accueillante, cette terre des rencontres est le théâtre d’un dialogue pour la paix. Cette terre, creuset de cultures, pont entre les continents, a toujours été un phare de coexistence, de dialogue constructif, de compréhension mutuelle.

Tout d’abord, nous voulons montrer notre gratitude aux leaders, aux personnalités aux intellectuels et aux experts qui ont voyagé de différents coins du monde. monde, défiant les distances et les frontières, pour nous accompagner dans cet effort commun.

Un geste précieux de soutien à la paix, à la stabilité, à la fraternité régionale. Enfin, à chacun d’entre vous qui, par votre présence, par votre engagement, par votre gratitude, vos encouragements renforcent notre cause et nous donnent la force morale d’aller de l’avant.

Le Mouvement Sahraoui pour la Paix : une troisième voie

Le Mouvement Sahraoui pour la Paix, comme vous le savez, est né d’une conviction profonde, nécessité impérieuse : être une troisième voie dans la recherche d’une solution dans ce conflit durable au Sahara occidental. Un conflit qui, depuis un demi-siècle,  a été une ombre sombre sur notre région, troublant la paix, sapant la stabilité, tronquant la vie de milliers de personnes.

Depuis trois décennies, la communauté internationale, par l’intermédiaire du Conseil de sécurité de l’ONU s’est efforcée de faciliter une solution politique au problème.
Cependant, les positions opposées des parties et la confrontation entre l’Algérie et le Maroc a empêché des progrès significatifs, affectant principalement les Sahraouis, victimes d’une guerre qui a causé la mort, l’exil et la souffrance.

Pour changer cette situation, des centaines d’anciens membres du Polisario ont décidé, avec des dizaines de Sahraouis du territoire, le 22 avril 2020, de former une force politique appelé « Mouvement sahraoui pour la paix ».

L’objectif qui nous animait, était d’introduire un tournant dans cette longue et douloureuse dispute. En septembre 2022, nous avons organisé notre première conférence dans cette même salle pour faire connaître notre projet. Lors de cet événement, nous étions accompagnés de plusieurs enfants et descendants des membres de l’Assemblée du Sahara à l’époque de l’Assemblée du Sahara Administration coloniale espagnole. Une fois de plus, nous nous félicitons de la présence à cette salle d’une importante délégation représentant toutes les tribus du Sahara,

Nous vous remercions de votre présence et vous invitons à vous joindre à nous avec votre connaissance, votre sagesse et bon jugement dans cette noble tâche qui ne poursuit d’autre objectif que de sauver notre peuple du destin incertain auquel s’attachent des projets destructeurs

A cette occasion, je voudrais rendre hommage à l’un de ces hommes nobles qui n’est plus physiquement parmi nous, mais il restera pour toujours dans notre sa mémoire, ainsi que ses enseignements, ses sages conseils et son amour pour les Sahraouis. Je veux parler d’Ahmed Ould Sidahmed Ould Kmach.

L’importance de reconquérir le leadership des notables du Sahara

Le peuple sahraoui a une riche tradition culturelle et sociale, dans laquelle les notables Sahraouis ou Chiujs, en tant qu’autorités traditionnelles, qui ont joué, tout au long de notre histoire, un rôle fondamental garantissant par son leadership la cohésion et la coexistence de la communauté. Cependant, avec l’irruption du Front Polisario sur la scène politique sahraouie, il y a eu un déplacement de ces figures les reléguant à l’arrière-plan et, dans de nombreux cas, les marginalisant même en réprimant certains.

Le MSP reconnaît l’importance des Chiujs dans la société sahraouie et dès le départ, je préconise la restauration de sa proéminence naturelle. Ces chefs traditionnels ont été, historiquement, les garants de la paix, de la justice et de la cohésion sociale. Vos connaissances des coutumes, des traditions et des besoins de la communauté sont une source inestimable de sagesse. Vous êtes donc des acteurs indispensables dans tout le processus de réconciliation et de construction d’un avenir prospère.

Conscient dans cette réalité, la nouvelle organisation politique sahraouie promeut une approche qui combine la modernité dans le respect des traditions. Elle cherche à établir un dialogue sincère et un parti responsable qui comprend tous les courants politiques, les notables tribaux et représentants de la société civile sahraouie, afin de parvenir à un consensus sur une solution pacifique et honorable pour la tragédie que nous avons subie pendant plus de cinq décennies.

Notre objectif, comme je l’ai indiqué plus haut, est de promouvoir un courant d’opinion, un large mouvement pour influencer le cours des événements, pour sortir de la tempête de la guerre et de l’affrontement et ouvrir un chemin d’espoir. Nous choisissons de nous éloigner de la radicalité et de miser, à partir d’une approche modérée et réaliste, sur une solution dans le qu’il n’y a ni vaincus ni vainqueurs. Une solution politique à un problème politique qui, elle doit nécessairement garantir les droits fondamentaux du peuple sahraoui et la coexistence avec le Maroc et les autres peuples du Maghreb.

L’admission récente du Mouvement sahraoui pour la paix (MSP) en tant que membre observateur de l’Internationale Socialiste (I.S.), marque une étape importante dans l’histoire de l’Internationale Socialiste de notre jeune organisation, surtout après l’avoir réalisé après une période d’existence si courte. C’est une progression qui lui donne non seulement reconnaissance et légitimité au niveau mondial, mais élargit également son réseau de contacts avec les partis socialistes et sociaux-démocrates du monde entier. L’Internationale Socialiste, comme vous le savez, est une qui permettra à notre organisation de partager sa vision et ses propositions et obtenir le soutien de son approche basée sur le dialogue et la coopération pour parvenir à une solution consensuelle du différend.

Cette nouvelle position du MSP introduit une nouvelle dynamique dans la représentation sahraouie. Elle ouvre les portes au pluralisme et remet en question l’hégémonie du Polisario, une organisation qui a émergé pendant la guerre froide et qu’un demi-siècle plus tard, elle n’a toujours pas été en mesure de s’adapter ses méthodes, son discours, sa pensée ou sa philosophie politique aux temps nouveaux.

Cette rencontre une étape décisive vers la consolidation du MSP en tant qu’alternative alignée sur les valeurs de liberté, de démocratie et les principes de dialogue et de paix.

Il s’agit sans aucun doute d’un un acquis qui renforce la position du MSP vis-à-vis de l’autre mouvement, qui a été critiqué pour son intolérance, son manque d’esprit démocratique, son intransigeance et son dépendance à l’égard de ses stratégies et de ses agendas qui,  n’ont pas réussi à résoudre le conflit. Mais ils l’ont aggravé. Se joindre à cette importante organisation positionne le MSP comme un acteur clé et légitime dans les futures négociations pour résoudre le conflit au Sahara occidental et en faire un interlocuteur crédible face à la communauté internationale, dans ses efforts pour trouver un règlement pacifique et durable de la conflit.

Nous réitérons une fois de plus notre appel en faveur d’un cessez-le-feu et la tenue d’un débat sahraoui sincère et responsable, avec la participation de tous les courants politiques, y compris le Polisario, les notables tribaux et des représentants de la société civile sahraouie, afin de parvenir à un consensus sur une solution pacifique et pacifique honorable pour la tragédie subie par les Sahraouis.

Comme les précédentes Conférences de Las Palmas et de Dakar, nous avons une fois de plus invité le Polisario à cette nouvelle manifestation en faveur du dialogue et de la paix. Malheureusement, l’ancienne organisation a perdu une autre opportunité.  Cependant, nous sommes convaincus, et ils devraient le faire aussi, que le dialogue et l’accord entre les Sahraouis, au-delà de leurs différences politiques ou idéologiques, sont incontournables si nous sommes tous motivés par un désir sincère d’avancer vers une solution juste, viable et durable qui préserve les droits du peuple sahraoui. Une personne de sain d’esprit, croit-elle qu’il y a une autre issue au tunnel dans lequel nous sommes coincés depuis 1975 ? Personne dans la direction du Polisario n’ignore la gravité du moment ou l’urgence d’une une action urgente pour éviter une catastrophe. Nous les exhortons à descendre de la « tour d’ivoire » pour réfléchissir un instant pour faire prévaloir le bon sens et la santé mentale
d’une lecture correcte de la réalité géopolitique. Ils n’ont aucune excuse en tant que dirigeants, ni individuellement ou collectivement, pour poursuivre cette marche vers l’inconnu en contournant toute responsabilité morale dans un contexte à haut risque. Pour des raisons de décence, aucun des dirigeants ne peuvent déjà demander ou forcer les Sahraouis à endurer plus de sacrifices et de difficultés après cinquante ans de guerre et d’exil.

Le projet de statut

Depuis que nous nous sommes fait connaître il y a un peu plus de quatre ans, nous ne nous sommes pas contentés de répéter phrases et sophistications mais je vais un peu plus loin en présentant ici à Las Palmas dans le cadre de la Première Conférence internationale, les grandes lignes d’un plan que nous avons développé plus tard lors de la deuxième Conférence pour la paix et le dialogue qui s’est tenu dans la capitale sénégalaise, Dakar, en octobre 2023.

Il y a eu des moments dans lequel nous avons pu tester notre détermination et notre capacité à semer une graine de l’espoir et l’optimisme à travers une proposition crédible, réaliste et viable. Souvenons-nous, pour ceux d’entre nous qui nous ont accompagnés dans certains aspects de ce plan, que nous considérons qu’une formule tangible doit être négociée avec le Maroc, soit directement ou par l’intermédiaire de l’actuel Envoyé spécial de l’ONU, Staffan de Mistura. Malheureusement, nous constatons que ce dernier, en trois ans, n’a pas réussi à avancer dans leur mission, probablement parce qu’ils n’ont pas exploré de nouveaux chemins ou méandres comme  nous le conseillons.

Nous espérons que lui et le Conseil de sécurité mettront à jour leur base de données et savoir que les éléments et coordonnées sur lesquels le  plan de paix de 1991 est devenu obsolète. Au cours de ces quatre décennies, il y a eu plus d’acteurs et de nouvelles réalités qui doivent être évalués et pris en compte afin de sortir de la stagnation.

De notre côté, la disposition est pleine. Comme indiqué ci-dessus, le Mouvement sahraoui pour la paix (MSP) a développé un projet de Statut qui, dans le respect des symboles de souveraineté du Royaume du Maroc, propose de doter les Sahraouis d’un système politique, législatif et judiciaire conforme à la normes universellement reconnues en matière d’autonomie gouvernementale. Nous croyons que c’est ainsi que c’est celle qui mettra fin au conflit, tout en renforçant l’image du Maroc en tant que une monarchie constitutionnelle moderne.

Pour les Sahraouis, il s’agirait d’une expérience sans précédent, leur permettant de gérer leur propres affaires par le biais d’institutions fondées sur les valeurs de citoyenneté, d’égalité et la démocratie. D’autre part, ils pourront se réunifier dans leur terre, en tant que citoyens plutôt qu’en tant que réfugiés ou apatrides dépendant de leur soutien humanitaire ou caritative. Ils auront l’occasion de participer à l’élaboration de leur région, bénéficier de ses ressources naturelles et vivre dignement dans un État de droit.

Le projet s’inspire de modèles tels que le Kurdistan irakien, Porto Rico et les statuts de la Catalogne et du Pays Basque en Espagne. Il examine également la proposition de « autonomie » présentée par le Maroc à l’ONU en 2007, que le MSP a considéré comme un bon point de départ d’un compromis qui équilibre les droits des Sahraouis avec les intérêts du Maroc.

Le projet de statut se compose d’un préambule et de 54 articles définissant le cadre institutionnel de la nouvelle entité. Sa nature et ses compétences issues d’un la reconnaissance explicite de l’autorité du Roi conformément à la Constitution marocaine. La défense et la politique étrangère seraient de la compétence exclusive de l’État, bien que l’Entité sahraouie, elle disposerait de certaines prérogatives en matière de sécurité, d’ordre public et d’action extérieure, sous réserve d’un accord.

Les lois seraient promulguées au nom du roi et c’était le roi qui nommerait le président du Gouvernement sahraoui proposé par l’Assemblée législative. Celle-ci serait composée de par 95 parlementaires élus au suffrage universel, avec un quota pour la représentation féminine. Le Conseil des notables agirait comme une chambre haute, composée de par 75 membres qui refléterait la mosaïque tribale, combinant l’élection directe et la nomination d’un tiers par le chef de l’exécutif.

L’étendue et la diversité des compétences conférées par le Statut démontreraient la solidité du système démocratique marocain en tant que cadre de coexistence entre les Sahraouis et les Marocains, et le sérieux du modèle d’autonomie proposé à la communauté internationale. Il est essentiel que les pouvoirs publics et les lois qui régiront l’entité soient clairement définis et garantis sans aucun doute.

Les garanties doivent être réciproques et inclure le respect du Statut et son intégration dans le Constitution du Royaume, conformément à la proposition de 2007. Des garanties doivent être fournies qui sont évidemment nécessaires, mais les plus essentielles seront celles
qui portent le sceau de l’institution monarchique, notamment en ce qui concerne le respect des accords et des mécanismes d’arbitrage pour régler controverses ou conflits de compétences entre l’exécutif sahraoui et le gouvernement Central.

Les instruments de connexion et de coordination

Le projet de Statut de l’Entité sahraouie établit des mécanismes de connexion et de coordination entre l’exécutif et les institutions locales et celles du Royaume du Maroc dans divers domaines, notamment la sécurité et l’action extérieure. La présence d’un groupe de notables et de députés sahraouis dans les chambres basse et haute de la Royaume, démocratiquement élu. En outre, l’attribution à la Nouvelle Entité est proposée d’un poste ministériel et/ou de secrétaires d’État au sein du gouvernement central, ainsi que d’une place dans le corps diplomatique du Royaume. Le gouvernement central aurait un représentant ou un délégué dans la capitale de la région et/ou un gouverneur nommé par le Roi. De son côté, l’exécutif sahraoui pourrait se doter d’un bureau dans la capitale du Royaume, dans le cadre du Secrétariat aux relations avec le l’Administration centrale. 

Afin de promouvoir la communication et le développement économique, il est proposé de créer un Société publique sahraouie pour le transport aérien avec participation de capitaux privés, équipés d’avions de taille moyenne et dépendant de la RAM jusqu’à la formation de  les équipages et l’équipement technique nécessaires. Le contrôle de l’espace aérien de la le territoire resterait entre les mains de l’administration centrale. L’inclusion d’une chaîne de télévision par satellite et de stations de radio publiques dans la les biens et les moyens publics de l’Entité sahraouie.

Dans le domaine de l’éducation, la création d’une université publique sahraouie avec des facultés et des carrières réparties entre les deux principales villes du territoire, ainsi que le renforcement des centres de formation professionnelle.

Dans le domaine de la santé, l’objectif est d’améliorer les infrastructures de santé publique la construction d’un plus grand nombre de centres de soins primaires et l’expansion des spécialités dans les hôpitaux généraux.

En termes de sécurité, les futurs organes de l’Entité sahraouie se verraient attribuer la responsabilité d’assurer la sécurité intérieure et l’emploi de la force légale pour préserver l’ordre, la stabilité et la coexistence sur le territoire. Il est proposé de créer un Corps de sécurité professionnel pour le maintien de l’ordre public, la circulation et la surveillance des bâtiments et des biens publics. Il est essentiel que l’exécutif sahraoui ait une projection extérieure, notamment dans certains endroits avec la population sahraouie ou les possibilités de coopération.  Il est proposé de créer un Secrétariat à l’action extérieure et ouverture de bureaux d’information ou de délégations en coordination avec les missions diplomatiques du Royaume. Il serait conseillé d’ouvrir délégations dans des pays tels que la France, la Mauritanie, l’Espagne et d’autres endroits où il y a communauté sahraouie ou il existe des possibilités de coopération et de commerce.

De plus, il doit être promu l’ouverture de missions diplomatiques sur le territoire et leur accréditation auprès de l’exécutif sahraoui à s’intéresser à ses projets et plans de développement économique et encourager l’investissement étranger.

En ce qui concerne la planification de la politique économique et sociale, il est proposé de définir la population du territoire, le pourcentage des ressources naturelles actuelles et futures, ainsi que les revenus permanents qui serviront de PIB du territoire. Il faudra aussi identifier les zones économiques et sociales gérées par la nouvelle autorité, ainsi que les virements fixes et extraordinaires de l’administration centrale. Il est important d’avoir la prise en compte de l’opinion et des intérêts de l’Entité sahraouie dans les grands projets ou travaux de l’Administration centrale sur le territoire, en participant à la planification et à la
l’attribution de quotas en gestion et en main-d’œuvre. De même, les éléments suivants doivent être pris en compte : pouvoirs d’autonomie gouvernementale en matière d’impôt, d’importation, d’exportation et de celles liées aux taxes douanières et autres obligations fiscales.

Le dirigeant de l’Entité

En principe, il pourrait y avoir treize (13) secrétariats qui composeraient le futur cabinet Sahraoui, s’il est approuvé par le pouvoir législatif :

Autres considérations

Selon les dispositions de l’initiative marocaine d’autonomie de 2007, il sera nécessaire de déclarer, dès que l’application du Statut est avancée, une amnistie générale et accélérer le retour des réfugiés et des personnes déplacées. Cette mesure doit inclure la grâce réelle des prisonniers politiciens. L’entité sahraouie doit rendre justice en indemnisant les familles victimes et personnes touchées par la répression à Tindouf, en particulier les survivants et les proches de détenus de la tristement célèbre prison de Rashid. Une mesure similaire est proposée également pour les victimes des événements de Gdeim Izik.

Le retour des réfugiés envisagé dans la feuille de route doit donner la priorité aux natifs de la région territoire (enregistré dans le recensement espagnol de 1974 et leurs descendants). Il est suggéré de former une commission mixte composée d’experts et de conseillers de premier plan afin de définir les critères délocalisation. Face à l’exode possible de Tindouf et des pays voisins, il est urgent de concevoir un plan d’urgence avec le soutien de pays clés (États-Unis, Espagne, Allemagne, France, États du Golfe), des institutions financières et des capitaux privés pour créer un fonds  international de reconstruction à l’est du mur de sable.

Il est prévu de construire entre 30 000 et 40 000 logements sociaux et de générer 50 000 emplois pour résorber le chômage local et intégrer les rapatriés. L’entité doit inclure dans son budget un poste spécifique pour aider les orphelins, veuves et invalides à la suite du conflit. Il s’agira là d’un élément essentiel de promouvoir la confiance, la démobilisation et la réinsertion des exilés. Les politiques de distribution des fonds sociaux (« l’INAACH ») nécessitent une restructuration afin d’optimiser leur l’utilisation dans la réintégration et le soutien des familles vulnérables. La transparence, l’équité dans la gestion des ressources et la mise en œuvre des lois anti-corruption seront fondamentales.

Après l’accord préalable, une période de transition de trois ans est proposée sous l’égide d’un nommé par l’institution monarchique, accompagné d’une commission de transfert compétences progressivement. La première phase se terminerait par des élections et la formation  de la première Assemblée législative sahraouie. Dans la phase finale, il s’agira du principe de l’autodétermination (points 8 et 27 de la proposition de 2007). Les élections des organes législatifs, sous observation internationale, agiront comme le premier plébiscite.

Cette initiative vise à concilier les positions extrêmes dans le processus parrainé par l’ONU, à offrir une approche réaliste qui protège les droits et les intérêts de toutes les parties. La proposition marocaine, enregistrée aux Nations Unies, représente une opportunité historique dont nous devons tirer parti, avec la pleine conviction, qu’il reflète le sentiment majoritaire en 2025.

Conclusions
Nous invitons la communauté internationale à soutenir ce processus, et le Polisario à renoncer à des positions extrémistes, à faire taire les armes et à prévenir de nouvelles pertes humaines dans un conflit asymétrique et stérile.

Aux dirigeants sensés de l’organisation, nous vous exhortons à lire correctement la situation, avoir une vision pragmatique, ne pas manquer une opportunité et d’explorer dans le domaine de l’engagement marocain en faveur de la solution acceptable. Comme l’a dit Cicéron : « Une mauvaise paix vaut toujours mieux que la meilleure des guerres ». Ils sont encore dans le temps.

À l’Envoyé des Nations Unies, M. De Mistura, ainsi qu’aux autorités marocaines nous vous exhortons à ne pas décevoir ceux d’entre nous qui décident de rompre avec le passé et de faire le pas vers la solution pacifique, vers le pacte de coexistence. Ce serait comme bénir les justes pour payer pour les pécheurs.

Avant de conclure cette intervention, je voudrais laisser un message dans vos esprits et dans vos cœurs d’espoir et de détermination. Le chemin que nous avons emprunté est difficile, mais c’est le bon. En tant qu’ami et grand homme d’État, l’ancien président José Luis Rodríguez Zapatero, dira que notre projet, est le « projet alternatif, le plus intégratif, le plus innovant, le plus démocratique qui existe actuellement sur l’avenir du Sahara. Nous sommes des hommes et des femmes qui avons su surmonter le pire de l’histoire et capable de mettre sur la table le meilleur pour l’avenir des Sahraouis.

Aujourd’hui, ici à Las Palmas, nous faisons ce qui semblait impossible. Nous semons les Graines de paix, et avec nos efforts et notre dévouement, nous verrons les graines de la paix fleurir. Réconciliation et prospérité pour tous les Sahraouis. Chaque pas que nous faisons nous rapproche plus à la paix et nous éloigne davantage du conflit, de ses traumatismes et de ses stigmates.

Que cette conférence comme le moment où nous avons décidé, collectivement, d’écrire un nouveau chapitre de notre histoire. Un chapitre de paix et de dignité et enfin, les Sahraouis pourrons sortir du trou noir, mettre fin à la procession de la mort, embrasser la vie et pour retrouver l’espoir et l’illusion d’un avenir meilleur.

Traduction française de la déclaraiont de Monsieur Hach Ahmed Bericalla, premier Secrétaire du MSP 

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