mai 9, 2025
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JEUNES MIGRANTS SENEGALAIS DISPARUS EN MER : DEUIL NATIONAL ?

Reportage/Silence: l’Immigration massive tue au Sénégal aucune action ou réaction du gouvernement !

La victoire du duo SonkoDiomaye a marqué une vague de joie et d’espoir de la majorité de la jeunesse sénégalaise , notamment ceux de la diaspora et les militants de Pastef. À l’aéroport AIBD, une foule compacte se voyait sur le tarmac pressée de rejoindre le pays, animés par le désir de contribuer avec un espoir très passionnant. Aujourd’hui à peine quatre mois de règne les arrivées sont remplacées par des départs massifs d’une jeunesse pleine de désespoir. Derrière cette effervescence, un problème persistant demeure: l’immigration irrégulière continue de coûter cher à la jeunesse sénégalaise sous un silence décevant et intrigant du gouvernement.

Depuis des années, ce fléau est au centre des préoccupations sans qu’aucun gouvernement ne parvienne à y apporter une solution durable. Le régime actuel, porté par les promesses flamboyantes de changement, avait éveillé de grands espoirs parmi une jeunesse prête à tout sacrifier pour voir Diomaye et Sonko au pouvoir. Mais aujourd’hui, les désillusions se multiplient alors que les causes profondes, attribuées au régime précédent, ne semblent toujours pas traitées. Les familles pleurent leurs enfants perdus en mer, tandis que les promesses de réforme s’évanouissent dans le silence assourdissant du gouvernement.

Le désespoir des jeunes sénégalais après quatre mois sans rupture. À peine quatre mois après le changement de régime, l’espoir semble déjà s’effriter pour certains jeunes Sénégalais. Au garage Lat Dior de Sandaga, au marché Colobane, et dans les embouteillages de Dakar, de nombreux jeunes expriment leur désillusion. Dial Yacine Ndiaye, un mécanicien d’une trentaine d’années, est assis sur un pneu à côté d’un car rapide en pièces détachées. Les mains noircies par l’huile, il discute en appel vidéo avec un ancien collègue expatrié. Il nous invite à écouter cette conversation, preuve de sa détermination à quitter le Sénégal prochainement.

« Je vais quitter le pays, » dit-il à son ami. « Oui bro, viens ici c’est dur, mais c’est mieux que rien… » La conversation se termine en larmes, les deux amis se remémorant leur lutte pour le régime actuel dans les rues de Dakar. Dial confie qu’il fabriquait des cocktails Molotov dans le garage pour soutenir les résistants contre le régime de Macky Sall, espérant retrouver leur dignité dans le pays. « Rien ne marchait, mais on survivait avec les voitures, les clients… »

En écoutant Ousmane Sonko et ses alliés de Pastef à la télévision et à la radio, ils ont cru en un changement. « C’était notre seule alternative. Ils sont jeunes, soucieux de notre avenir. Je les croyais plus que mes propres parents. »

Journaliste : Pourquoi ce désespoir soudain ? Ils n’ont fait que quatre mois, laissez-leur au moins deux ans.

Dial Yacine : « On a compris ici. Depuis leur prise de fonction, il n’y a plus d’espoir. Je ne suis pas seul, d’autres ici pensent pareil, même s’ils ne parleront pas en votre présence. En wolof on dit : “Tchiin bou naré nekh sou bakhé dafay khhhéñ”. Les informations qu’on reçoit, la jouissance du pouvoir par certains jeunes de Pastef, les nominations de complaisance, les discours mensongers… J’ai tout donné pour ce pays lors de l’affaire Adji Sarr jusqu’à la libération de Sonko. Mais maintenant, je préfère mourir en mer plutôt que de vivre ce désespoir. »

Dial Yacine s’éloigne, les yeux rouges, essuyant ses larmes après avoir parlé à son ami expatrié.

Mamadou Dieng, un habitant de la ville, nous confie avec amertume : « ne cherchez pas midi à quatorze heures, la réalité est là. On ne peut plus nous mentir. Moi, qui vous parle, je connais de hauts responsables de Pastef. Aujourd’hui, je ne leur parle plus car j’ai tout vu ces jours-ci. Je regrette amèrement leur élection au pouvoir. L’immigration est une solution. On n’a pas vu le projet, mais l’immigration, on le voit, et on risque pire que d’aller en mer pour ce projet. Donc, on va risquer la mer pour se libérer par la mort ou par la vie de ce désespoir que Sonko et Diomaye nous ont imposé. »

Colobane: la honte et la désillusion intensifient la dictature de la pensée unique

Non loin du rond-point de Colobane, Mbaye Cissé met en garde : « Il ne faut pas accéder au marché de Colobane si vous n’êtes pas journaliste de Pastef. Vous savez, ici tout le monde a vu et tout le monde est désespéré. Pire, il y a des militants de Pastef entretenus par le gouvernement et d’autres qui croient toujours en ce projet, qui est un pur mensonge. Ils dictent la pensée unique dans le marché et l’intimidation. Il ne faut pas y entrer. J’avais mon espace là-bas, mais avec la dictature violente de la pensée unique lors de nos échanges sur Sonko, j’ai quitté après avoir été poignardé par mon meilleur ami. Je vous dis, personne n’ose parler ici car les gens sont désespérés. La majeure partie des jeunes ont très honte. Ce régime sera pire que celui de Macky ; les politiciens sont tous les mêmes. » confie-t-il, le visage ravagé de sueur.

Témoignages: désillusion et désespoir

Ndeye Fatou Camara, seau en main, vendant des sachets d’eau dans les embouteillages, se confie : « Madame, sérieusement, je vais partir en immigration d’ici deux mois, le temps de réunir la somme qu’on me demande. Ici, tout le monde se prépare. On s’est battu pour Sonko, mais aujourd’hui, on a compris : l’immigration est moins dure que ce qu’on a vécu lors des combats de la résistance ou en prison. J’ai été emprisonnée, j’ai fait trois mois en prison à cause des manifestations, et je ne peux pas vous expliquer ce que j’ai vécu là-bas, car je travaille. » Elle s’arrête là et nous offre deux sachets d’eau avec un sourire très triste.

Mère Madd, à côté de la pharmacie, nous dit qu’il faut arrêter : « Vous savez, ces jeunes sont extrêmement désespérés et doublement violents. Ils étaient violents en discours, mais aujourd’hui, pour un rien, ils se battent ici. Quand nous leur disions d’arrêter les manifestations, que Sonko était dans la manipulation, ils nous insultaient. Mon propre fils m’a reniée à cause de l’affaire Adji Sarr. Aujourd’hui, il est revenu vers moi après des mois de prison. Il ne fait rien, il est à la maison. Je vends, je le nourris, et chaque soir, on discute. Je sais qu’il va essayer d’aller vers l’immigration, mais je ne le lui pardonnerai pas. Je préfère le voir en vie à côté de moi, chaque soir, en discutant avec lui. Le respect et l’amour qu’il me porte me font du bien. Je suis heureuse malgré les difficultés que j’éprouve dans la journée. »

Diatta Kaba, un marchand ambulant heurté par un poteau juste devant la station d’essence, nous confirme que l’immigration est extrêmement en vogue. « Mais le gouvernement n’en parle pas. Le président et son premier ministre étaient les plus bavards du pays. Quand Sonko faisait ses lives sur Facebook, tout le monde l’attendait car on le croyait. Mais aujourd’hui, il refuse de nous donner des solutions alors qu’on lui a donné le pouvoir. Nous avons été manipulés, ça c’est sûr aujourd’hui. Avant, qui m’aurait dit que je me réveillerais un jour sans croire en Sonko ? Jamais je ne l’aurais imaginé. Ici, nous sommes tous désespérés car on a tous vu ce qui se passe actuellement. Donc, mieux vaut aller vers l’Espagne, la France, le Nicaragua ou ailleurs que de rester ici à souffrir doublement. » Il s’éloigne avec un air triste.

Codou Mbaye, une jeune sociologue de l’université Cheikh Anta Diop, nous exhorte à aller en mer pour voir combien ce phénomène est devenu un remède pour les jeunes déçus de ce gouvernement. « La jeunesse et la patience ne riment pas, et les Sénégalais sont de nature fougueuse. Ils ont élu ce duo juste pour se débarrasser du régime précédent, mais aujourd’hui, ils se rendent compte des réalités et de l’inexistence de tous ces projets promis. À mon humble avis, l’immigration doit être au centre des discussions, et ce gouvernement a l’obligation de trouver des solutions efficaces et rapides face à cette jeunesse désespérée. Les jeunes n’ont pas besoin d’attendre deux ou trois ans ; ils savent détecter ce qui va ou ne va pas. Avec tout ce qui se passe actuellement, on sait tous qu’on va voir le pire dans les mois à venir. Alors, pourquoi attendre ? » explique-t-elle, rappelant même qu’à l’UCAD, c’est encore pire. Toutes les mauvaises pratiques de l’ancien régime se voient avec ce nouveau régime. Il n’y a aucune rupture, juste un changement d’hommes, et c’est très dommage.

Lamine Diatta, un jeune banquier sur la VDN, déclare : « Le gouvernement ne parlera pas. Qu’est-ce qu’ils vont dire ? Des mensonges, encore des mensonges ? Toujours des mensonges ? La manipulation ne passera plus, les jeunes vont partir. Moi-même, je cherche à partir par la voie légale avant d’être au chômage, car dans ma banque, rien ne va plus, et je sens une vague de licenciements dans les mois à venir. »

Ces témoignages révèlent un malaise profond et généralisé au sein de la jeunesse sénégalaise. Face à un avenir incertain et à un gouvernement jugé défaillant, l’immigration apparaît comme une échappatoire inévitable. Les voix s’élèvent pour appeler à un dialogue urgent et à des solutions concrètes, avant que le désespoir ne pousse une génération entière à chercher son salut ailleurs. Les enjeux sont immenses, et l’heure est à l’action pour redonner espoir à ces jeunes en quête d’un futur meilleur dans leur propre pays.

Zaynab SANGARÈ , journaliste indépendante

Quinze morts et 160 disparus dans un naufrage au large de la Mauritanie

Un naufrage au large de la Mauritanie a fait 15 morts, et plus de 160 disparus, lundi. Une centaine de personnes ont par ailleurs pu être secourues par les garde-côtes mauritaniens. Le bateau surchargé avait pris la mer depuis le nord de la Gambie, en direction des îles Canaries avant de sombrer à quelques kilomètres des côtes mauritaniennes.

Nouveau drame au large des rives mauritaniennes. Lundi 22 juillet, une pirogue a fait naufrage à quelques kilomètres de Nouakchott avec environ 300 personnes à bord, selon un communiqué de l’Organisation internationale des migrations (OIM), publié mercredi. Le bateau avait quitté le nord de la Gambie, près de la frontière sénégalaise, le 15 juillet.

« On a été appelé lundi matin pour nous informer d’un accident tragique au large de la Mauritanie. Des pêcheurs ont repéré un bateau qui prenait l’eau au large de Nouakchott », explique Lamine Seck a, chargé des affaires consulaires à l’ambassade de Gambie, contacté par InfoMigrants.

Lorsqu’ils sont arrivés sur zone, les garde-côtes mauritaniens ont secouru 120 personnes, dont plusieurs femmes et enfants, et découvert 15 corps. D’après Lamine Secka, la majorité des passagers étaient originaires de Gambie et du Sénégal.

Les survivants ont été pris en charge à leur arrivée au port par l’OIM. Dix d’entre eux ont été « hospitalisés d’urgence pour y recevoir des soins médicaux », précise l’agence onusienne. « Les efforts se poursuivent pour retrouver les personnes disparues », dont le nombre pourrait s’élever à plus de 160, d’après les estimations de l’ONU basées sur les témoignages des rescapés. « Nous travaillons sans relâche pour soutenir le gouvernement mauritanien afin de fournir l’assistance nécessaire à ceux qui ont survécu et d’aider à retrouver les personnes disparues », a déclaré le chef de mission de l’OIM en Mauritanie, Boubacar Seybou.

Près de 5 000 morts dans l’Atlantique

C’est le dernier drame en date sur la route migratoire de l’Atlantique, où les accidents sont fréquents en raison des forts courants et des vents violents qui déstabilisent les frêles embarcations, souvent en mauvais état et surchargées. Le 1er juillet, un bateau de pêche traditionnel avait fait naufrage au large de la Mauritanie : 89 corps avaient été découverts et 72 personnes sont toujours portées disparues. Seuls neuf survivants avaient été retrouvés. Là encore, la pirogue était partie du nord de la Gambie.

Pour les seuls cinq premiers mois de l’année, l’ONG Caminando Fronteras a comptabilisé plus de 4 800 morts dans cette zone, soit un décès toutes les 45 minutes. Un record.

Depuis plusieurs années, la route vers les Canaries a été réactivée pour éviter les patrouilles déployées en nombre le long de la Méditerranée. Et les arrivées dans l’archipel ne cessent d’augmenter au fil des ans. En 2023, près de 40 000 migrants ont débarqué sur ce territoire espagnol, un chiffre jamais enregistré même lors de la crise des « cayucos« , en 2006, où 31 000 personnes avaient atteint ces îles. Et l’année 2024 connait aussi une forte affluence. Près de 20 000 exilés sont arrivés aux Canaries, soit une hausse de 160% par rapport à la même période de l’année dernière. La majorité des départs se concentrent désormais depuis les rives sénégalaises, gambiennes et mauritaniennes – les exilés partant moins depuis le sud du Maroc, plus contrôlé –, soit à plus de 1 500 km des côtes canariennes. D’après le ministre espagnol de l’Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, la hausse des traversées s’explique notamment par l’instabilité grandissante dans les États du Sahel. Mais la pauvreté, la raréfaction des ressources halieutiques, l’inflation, la crise économique post-Covid expliquent aussi les nombreux départs depuis le Sénégal. SOURCE : Info Migrants

Mauritanie : au moins 25 morts dans le naufrage d’une pirogue de migrants

 

La Provence – Au moins 25 personnes sont mortes dans le naufrage lundi 22 juillet d’une pirogue de migrants au large de la capitale mauritanienne, a annoncé mercredi 24 juillet l’Agence mauritanienne d’information. Les garde-côtes mauritaniens ont « sauvé la vie de 103 clandestins et récupéré 25 corps, suite au naufrage de leur bateau au large de la capitale Nouakchott », rapporte l’AMI, citant un commandant dans la zone, le Colonel Cheikh Maa El Ainine Sidi Haiba.


Un précédant bilan établi par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) faisait état d’au moins 15 morts dans ce naufrage. Les personnes recensées par les garde-côtes mauritaniens, décédées et secourues, comprennent 65 Sénégalais dont six femmes et trois enfants, 52 Gambiens dont trois femmes et trois enfants et un Ivoirien, a ajouté l’officier mauritanien sans donner davantage de précisions. Un autre responsable des garde-côtes mauritanien a dit à l’AFP que la pirogue transportait entre 140 et 180 personnes, en majorité des Sénégalais et des Gambiens. Elle s’est disloquée en pleine mer et le commandant du bateau a pris la fuite, a-t-il ajouté. Selon l’OIM, environ 300 personnes sont montées à bord d’une pirogue en Gambie et ont passé sept jours en mer avant que le bateau ne chavire près de Nouakchott le 22 juillet 2024. 120 personnes ont été secourues par les garde-côtes mauritaniens, a ajouté l’OIM dans un communiqué. Parmi les survivants, dix personnes ont été hospitalisées d’urgence et quatre enfants non accompagnés et séparés de leurs familles pendant le naufrage ont été identifiés, souligne l’OIM, qui a fourni une assistance aux survivants. C’est le dernier drame en date sur la route migratoire de l’Atlantique, qui a pour principale destination les Canaries, archipel espagnol et porte d’entrée de l’Europe.

Drames récurrents

Début juillet, près de 90 migrants ont péri lors du naufrage de leur embarcation au large des côtes du sud-ouest de la Mauritanie sur la route de l’Europe et des dizaines d’autres n’ont jamais été retrouvés. Une multitude d’Africains fuyant la pauvreté, le chômage ou l’absence de perspectives d’avenir empruntent cette route périlleuse en s’embarquant clandestinement contre de l’argent sur des pirogues ou des embarcations précaires qui peuvent transporter des dizaines de passagers. Il faut des jours de navigation pour parcourir plusieurs centaines de kilomètres jusqu’aux Canaries dans des conditions décrites comme terribles par des survivants, à la merci de la faim et la soif, de la météo et des avaries. Plus de 19.700 migrants sont arrivés irrégulièrement aux îles Canaries en empruntant cette route du 1er janvier au 15 juillet 2024, soit une augmentation de 160% par rapport à 2023 lorsque 7.590 migrants avaient été recensés, selon l’OIM. D’autres routes d’Afrique subsaharienne vers l’Europe passent par les terres et la traversée du désert en direction des côtes méditerranéennes. Plus de 5.000 migrants ont péri au cours des cinq premiers mois de 2024 en tentant de rallier les côtes espagnoles, la plupart sur la route des Canaries, selon l’ONG espagnole CaminandoFronteras. Et les tragédies se succèdent. Au moins 26 migrants partis de Guinée ont perdu la vie au large du Sénégal en mai. Au moins 26 autres migrants ont connu le même sort en février, également au large du Sénégal. Les chiffres sont généralement loin de restituer la dimension de ces évènements. Le nombre des passagers au départ et donc des disparus est difficile à établir. SOURCE :  La Provence

Le bilan du naufrage en Mauritanie passe à 25 morts, selon les garde-côtes

Les autorités mauritaniennes ont revu à la hausse mercredi soir le bilan du naufrage au large de la Mauritanie, survenu lundi. L’Organisation internationale des migrations (OIM) avait dans un premier temps évoqué 15 morts, mais selon les garde-côtes, le drame a couté la vie à 25 personnes. Un doute persiste en revanche sur le nombre de personnes disparues.

Le bilan du naufrage au large de la Mauritanie, lundi 22 juillet, a été revu à la hausse. Mercredi soir, l’Agence mauritanienne d’information (AMI, officielle) annonce que les garde-côtes mauritaniens ont « sauvé la vie de 103 [migrants] clandestins et récupéré 25 corps, suite au naufrage de leur bateau au large de la capitale Nouakchott », citant un commandant dans la zone, le colonel Cheich Maa El Ainine Sidi Haiba.

Dans un premier temps mercredi, l’Organisation internationale des migrations (OIM) avait évoqué 15 morts et 120 exilés secourus. Jeudi, l’agence est revenue sur le nombre de personnes secourues, s’alignant sur celui des autorités, soit 103.

« On pense que les 10 nouveaux décès dont parlent les autorités sont des corps retrouvés plus tard dans la journée, après les 15 premiers », précise à InfoMigrants une responsable de l’OIM.

Les passagers de l’embarcation retrouvés morts ou secourus par les garde-côtes mauritaniens sont des Sénégalais, des Gambiens, et un Ivoirien, a ajouté l’officier mauritanien sans donner davantage de précisions.

Un autre responsable des garde-côtes mauritaniens a, de son côté, dit à l’AFP que la pirogue transportait entre 140 et 180 personnes, ce qui porterait le nombre de disparus à au moins 12.

L’OIM affirme en revanche dans son communiqué qu’environ 300 personnes avaient pris place dans le bateau, estimant que le nombre de disparus s’élève donc à plus de 160. L’agence onusienne s’appuie sur les témoignages des rescapés pour établir son bilan.

Comment expliquer cet écart de chiffres ? Lors d’un tel drame, il n’est pas rare d’avoir une confusion sur le nombre de personnes disparues. Les rescapés, souvent désorientés, blessés ou en état de choc, ne sont pas en mesure de donner des informations précises, notamment sur le nombre de migrants ayant pris place dans la pirogue.

Dix personnes hospitalisées d’urgence

Ce qui est sûr en revanche, c’est que le bateau surchargé est parti le 15 juillet du nord de la Gambie, près de la frontière sénégalaise. L’embarcation, en route vers les Canaries, s’est disloquée en pleine mer au large des côtes mauritaniennes. Des pêcheurs, présents à proximité, ont alerté les autorités, qui sont rapidement venues sur les lieux de l’accident.

Les survivants ont été pris en charge à leur arrivée au port par l’OIM. Dix d’entre eux ont été « hospitalisés d’urgence pour y recevoir des soins médicaux », précise l’agence onusienne dans son communiqué.

C’est le dernier drame en date sur la route migratoire de l’Atlantique, qui a pour principale destination les Canaries, archipel espagnol et porte d’entrée de l’Europe.

Pour rejoindre les Canaries, les migrants prennent la mer depuis le Maroc, la Mauritanie et le Sénégal. Crédit : InfoMigrants

Début juillet, près de 90 migrants ont péri lors du naufrage de leur embarcation au large des côtes du sud-ouest de la Mauritanie sur la route de l’Europe et des dizaines d’autres n’ont jamais été retrouvés.

Une multitude d’Africains fuyant la pauvreté, le chômage ou l’absence de perspectives d’avenir empruntent cette route périlleuse en s’embarquant clandestinement contre de l’argent sur des pirogues ou des embarcations précaires qui peuvent transporter des dizaines de passagers.

Il faut des jours de navigation pour parcourir plusieurs centaines de kilomètres jusqu’aux Canaries dans des conditions décrites comme terribles par des survivants, à la merci de la faim et la soif, de la météo et des avaries en mer.

Plus de 19 700 migrants sont arrivés irrégulièrement aux îles Canaries en empruntant cette route du 1er janvier au 15 juillet 2024, soit une augmentation de 160 % par rapport à 2023 lorsque 7 590 migrants avaient été recensés, selon l’OIM.

Et pour les cinq premiers mois de l’année, plus de 4 800 exilés ont péri dans l’Atlantique, soit un décès toutes les 45 minutes. Un record dans cette zone maritime. SOURCE : INFO MIGRANTS

MORT DE JEUNES MIGRANTS :«Indifférence et mépris » des autorités

«3 mois de pouvoir pour plus de 35 000 km parcourus pendant que des jeunes déçus par les premiers actes de Diomaye et Sonko bravent l’Atlantique » a écrit Bougane Guéye Dany président du Mouvement Gueum Sa Bopp les jambaars

 Le leader de «Gueum Sa Bopp les jambaars » a rappelé que «Des centaines de  morts, au moins un millier de portées disparues en 100 jours. Le dernier drame s’est joué aux larges de Nouakchott avec 45 morts, 185 personnes disparues, 103 sauvées et 25 repêchées ». Selon lui, «le Président snobe les victimes et leurs familles. Le Gouvernement ne s’en indigne point », ainsi, «au « mbeukk » d’un duo incapable de satisfaire les doléances de ceux qui l’ont porté au pouvoir, les jeunes imposent le « mbeukk mi ».

«Ces départs sont la conséquence de tous les échecs de vos politiques publiques en préparation dans un PROJET mort né. Et pourtant, c’est en ce moment que la seconde épouse du Président Diomaye Faye s’est fièrement affichée en public avec un sac à main d’une marque de luxe estimé à près de 3 millions de fcfa, comme pour toiser les familles éplorées des migrants, les populations oubliées dans les inondations, les Jakarta men harcelés par les forces de sécurité et les marchands ambulants déçus » a-t-il écrit.

A en croire Bougane Gueye, «les nouvelles autorités ont perdu toute crédibilité pour restaurer la confiance des jeunes sénégalais. Personne ne croit plus en leurs discours creux ». Non sans demander au  Président Diomaye, arrêtez «cette folie meurtrière ».

«Malheureusement, lorsque des Tankers parviennent, sous notre nez, à approvisionner avec nos ressources pétrolières les raffineries européennes alors les migrants profitent de la porosité de ces frontiéresmaritimes pour partir. Si balayer Lampedusa rapporte plus que paver Dakar alors toutes les motivations du voyage mènent à l’Atlantique » a-t-il soutenu.

Bougane Gueye a indiqué que «la déception de la jeunesse est générale face à un « président migrant de luxe » qui se pavane dans les capitales avec l’avion présidentiel acquis à plus de 60 milliards de fcfa, dont la vente (conformément à la demande de SONKO opposant) pourrait résoudre quelques difficultés de ces migrants naufragés qui méritent au moins la reconnaissance de la Nation à travers UN DEUIL NATIONAL ». Soda SALL 

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