juillet 28, 2025
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Economie

JOURNEE SANS PRESSE AU SENEGAL Une honte pour ce régime amnésique !

Le mot d’ordre décrété par le Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (CDEPS), a été largement suivi et respecté au Sénégal où la majeure partie des groupes de presse ont rangé plumes, caméras et microphones, bref tout matériel de travail pour suivre la consigne : « Mardi, 13 aout 2024, journée noire sans presse ». Malgré le refus d’une petite poignée de maisons de presse, notamment du secteur public, et quelques « journalistes sbires » du régime actuel de suivre ce mot d’ordre, les populations ont dû remarquer l’absence dans les kiosques de vente, la quasi-totalité des quotidiens qui assurent la divulgation des informations. Cette première initiative de la lutte entamée par les acteurs de la presse fait suite à une série de mesures tels que le blocage des comptes bancaires, la saisie de matériel de production, l’annulation unilatérale de contrats publicitaires, entre autres, prises par les autorités actuelles, mettant ainsi en danger leur profession.

Si des langues fourchues commentent cette journée sans presse tout en essayant à la minimiser, ce n’est point la réalité vécue hier, sans compter cette indignation au-delà même du territoire national, pour fustiger la situation critique que traverse le secteur des médias au Sénégal, et marquer leur solidarité à l’égard des acteurs dudit secteur. Certains « connaisseurs » et « experts en tout » sont même allés jusqu’à oser jeter le discrédit sur les grévistes, pour n’avoir pas, disent-ils, traité avec de la même importance, les cas de Pape Alé Niang et du Groupe WalfFadjiri, quand ils étaient en difficulté, à l’époque du régime de Macky Sall. Que nenni ! Combien de fois, les acteurs des médias, sous la houlette de la Coordination des associations de presse (CAP), ont initié des rassemblements et des marches, pour protester contre la situation alors vécue par l’actuel DG de la RTS. Il suffit de faire un rappel des multiples rencontres tenues à la « Maison de la Presse », et d’autres activités en faveur de Pape Alé Niang, pour s’en apercevoir.

On se souvient, en novembre 20222, de cette grande marche initiée par la CAP et qui avait rassemblé ce soir, presque tous les journalistes dont certains avaient même sacrifié ce jour-là leur travail, pour soutenir leur frère et confrère, alors retenu en prison par le « Monstre ». Des doyens de la presse, avaient ce jour-là, malgré le poids de l’âge, effectué le déplacement, parmi leurs jeunes frères sous un soleil de plomb, à partir de l’Ecole normale jusqu’au Rond-Point Jet-d’eau, pour exiger la libération de « Pan ». Des slogans hostiles au régimes de Macky Sallpouvaient se lire sur des pancartes brandies : « Nous sommes tous des Pape ale Niang », « Au Sénégal, la liberté d’expression est en danger » ; « Free Pape Alé Niang », tels étaient, en autres, des messages envoyés au prédécesseur du duo Diomaye-Sonko. Aujourd’hui, la roue a tourné, le régime de Macky Sall est fini, mais la presser subit encore des assauts de la part des autorités qui sont censées la défendre et améliorer son état. Mais, le combat va continuer tant ce « Monstre » que certains croyaient être sous le protectorat de l’ancien régime, est vivant.  

Soutien de l’UNSAS à la presse

L’Union des syndicats autonomes du Sénégal (UNSAS), à travers une déclaration de soutien à la presse, s’est solidarisé avec les acteurs des médias. « Les médias sénégalais observent aujourd’hui, mardi 13 août 2024, une journée sans presse pour attirer l’attention sur les graves difficultés économiques et politiques auxquelles ils font face », a rappelé l’UNSAS qui précise que cette initiative a été lancée par le Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (CDEPS), qui regroupe des éditeurs privés et publics. Et de souligner que « les acteurs de la presse dénoncent des mesures telles que le blocage des comptes bancaires, la saisie de matériel de production, et l’annulation unilatérale de contrats publicitaires, qui mettent en péril leur fonctionnement ».

Dans sa déclaration, l’UNSAS dit rester « convaincue que la presse joue une mission de service public qui intègre les fonctions de veille, de facilitation du débat public, d’éducation et de divertissement. Bref, la presse est un véritable moyen de consolidation de la démocratie ». C’est pourquoi l’UNSAS exhorte l’Etat « au dialogue et à la concertation pour trouver des solutions aptes à redresser le secteur et à préserver les intérêts des travailleurs des médias. » Car, selon l’Union, « la défense de la liberté de la presse est un impératif dans un pays démocratique ». L’UNSAS exprime enfin, « sa solidarité à tous les travailleurs de la presse mobilisés pour la défense de leur instrument de travail. »

A. K. MBAYE

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