avril 19, 2025
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Economie

Kristalina Georgieva DG/FMI : «Nous avons fourni 24 milliards de dollars de financement depuis le début de la pandémie »

Ministres et gouverneurs – Très bonjour à vous tous! Merci beaucoup d’avoir pris le temps de vous joindre à nous pour cette réunion.

Il s’agit d’un événement important. Il est dédié aux besoins d’une partie de nos membres qui est particulièrement touchée par les multiples chocs que nous avons vécus au cours des dernières années.

En mars 2020, lorsque l’OMS a annoncé le début de la pandémie, tous les pays étaient alors confrontés à une incertitude énorme, ce qui était particulièrement dramatique pour les pays à faible revenu. Une semaine seulement après l’annonce de la pandémie par l’OMS, le FMI a approuvé le premier financement d’urgence pour la République kirghize et l’a décaissé le jour même.

Depuis lors, nous avons intensifié notre soutien aux pays à faible revenu. Parce que sans ce soutien, non seulement leur peuple aurait connu d’énormes difficultés, mais ces difficultés auraient créé une instabilité qui aurait touché bien au-delà de leurs frontières.

Je veux me concentrer sur le défi auquel ces pays sont confrontés. Nous ne sommes plus au moment de fournir un financement d’urgence. Au lieu de cela, nous avons une très forte demande de programmes de tranche supérieure de crédit pour aider ces pays à renforcer leurs fondamentaux et à créer des possibilités de croissance et d’emploi pour leur population.

Nous le savons à un moment où l’économie mondiale est encore confrontée à une multiplicité de défis liés à la lenteur de la croissance et à la forte inflation. Pour ces pays, ces défis se traduisent par un frein dans leur aspiration à rattraper les mieux nantis. Leur croissance du revenu par habitant pour 2023-2024 devrait atteindre 2,8%. Il s’agit de la croissance par habitant la plus faible depuis 1990, ce qui les expose à de nouvelles divergences si nous n’agissons pas. Et je pense que vous avez tous vu à quel point la présence du FMI est importante, en particulier par le biais de programmes de tranche supérieure de crédit qui renforcent les fondamentaux et les institutions dans les pays afin qu’ils puissent améliorer leurs perspectives de développement.

Comme il est important d’amener le règlement de la dette avec les programmes du FMI au cœur des négociations. Et combien nous sommes importants dans la mobilisation de fonds auprès d’autres partenaires. Je tiens à souligner la présence du Groupe de la Banque mondiale. Nous avons travaillé d’arrache-pied pour apporter la force de nos institutions partout, mais surtout dans les pays en développement.

De toute évidence, nous avons la tâche qui nous attend de renforcer la capacité financière du FMI d’aider les pays à faible revenu aussi forte que le temps l’exige. Où sommes-nous? Nous avons quadruplé le financement des pays admissibles au FFRPC en raison de l’augmentation des besoins de ces pays. Cela signifie que nous avons fourni 24 milliards de dollars de financement depuis le début de la pandémie. Partie en cas d’urgence, mais principalement en financement de programmes.

Et nous avons investi nos efforts pour aider les pays à poursuivre avec succès le règlement de la dette. Je suis très heureux que le Tchad soit l’un des pays où nous avons réussi à mettre en place les résultats des travaux du cadre commun. D’autres ont besoin de ce soutien.

En plus de l’augmentation de la demande, nous connaissons maintenant des taux d’intérêt plus élevés. Il est donc plus difficile de réduire le coût des prêts aux pays à faible revenu. Par conséquent, le déficit de ressources du FFRPC s’est accru.

Nous devons travailler ensemble pour combler cet écart. Et je ne doute que nous réussirons, surtout à la lumière du fait qu’en octobre, nous serons accueillis par le Maroc pour nos réunions annuelles. Pour la première fois en 50 ans, les assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale se rendront en Afrique. Et il est si important que nous allions là-bas pour démontrer que nous sommes capables de soutenir nos membres les plus pauvres, en particulier nos membres africains.

Ce que je demande, c’est de combler l’écart des subventions en promettant des promesses de dons de 1,6 milliard de dollars, et nous avons besoin de 4,7 milliards de dollars pour combler le déficit de ressources de prêt. N’oubliez pas que chaque subvention de 1 $ mobilise 5 $ de prêts à taux zéro, et c’est sur cela que comptent les pays pour que nous puissions les soutenir.

Cela signifie que d’ici octobre, en comblant cet écart, nous pourrons rétablir l’accès au financement concessionnel pour les pays admissibles au fonds fiduciaire RPC au même niveau que l’accès pour nos pays éligibles à la GRA. C’est significatif en soi d’un point de vue financier. C’est également significatif en termes d’égalité de traitement et de sentiment que nous sommes une seule communauté – tous nos membres.

Nous savons également qu’il en faudra davantage. Nous avons le devoir de rendre le FFRPC complet et de placer son financement à long terme sur une base viable. Cela signifie qu’il faut parvenir à un consensus – d’ici les Assemblées annuelles de Marrakech – sur une stratégie progressive et partagée visant à reconstituer le FFRPC afin qu’il puisse fournir un soutien adéquat à nos membres à faible revenu à long terme.

Je suggère donc que nous commencions cette route vers Marrakech aujourd’hui. Pour nous aider à voir comment nous parcourons cette route, nous avons demandé à deux dirigeants de nous faire part de leurs réflexions sur ce que cela signifie et pourquoi c’est important. Nous aurons deux très courtes vidéos avant d’ouvrir la parole.

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