Monsieur Moussa Absa ,vous êtes bien dans votre rôle de faire voyager notre imagination entre le monde de la fiction et celui de la réalité. Si tant vous aspirez à être un « cinéaste engagé à l’image de vos prédécesseurs , comme le doyen regretté Ousmane Sembene, à défaut d’être objectif et de vous en bon père de famille digne ce nom, ne vous laissez pas emporter par une émotion partisane. « Mon pays est pris en otage pour une affaire de fesse mal ficelée; mauvais casting, mauvais décors, mauvaise réalisation , mauvais scénario, mauvais timing… Un vrai navet qui risque de brûler le pays après les 14 m@rtsdéjà enregistrés. De là à élargir ma trilogie et faire un nouveau film, il n’y a qu’un pas . Je l’appellerai : ‘La puta!n de la République. » Ces propos dans la page Burok Rek dans Facebook avec la photo profil du leader de parti, acteur principal non pas d’un film, en tant que seul accusé dans cette vraie tragique histoire de viol qui aurait conduit à la mort de 17 personnes dont des enfants. La victime, une jeune fille paysanne , orpheline, sans défense à peine âgée de 19 ans, que vous appelez de « putain de la République » pourrait bien vous inspirer à élargir votre trilogie après vos trois précédentes : « , Tableau Feraille, Madame Brouette, Xalé. Dans l’un d’eux , curieuse ou suspecte coïncidence vous avez produit une scène d’une séance de massage à deux mains, position assise , couchée. Vous êtes bien en avance pour bien élargir votre trilogie qui serait loin d’être celle de « caribéenne » de Daniel Maximin. C’est votre libertéde faire preuve d’un activisme débordant et dégradant de mauvais aloi en vous mettant du côté de la partie mise en cause dans cette crapuleuse , odieuse et « incestueuse » affaire , au détriment d’une jeune fille à peine sortie de l’adolescence. Mais ce que l’on ne pourrait vous permettre c’est d’inverser les rôles en collant à cette fille l’étiquette de «putain de la République. Cette dernière est très éloignée de la chose publique, encore des institutions et des personnes qui y exercent des charges, comme ce fut le cas dans l’affaire des pots de vin de la société Elf qui impliquait Roland Dumas l’ancien ministre des affaires étrangères de France sous Mitterrand , et sa maîtresse , une dame mûre Christine Deviers. Leur point commun : l’adultère ; la différence : il n’était pas question pour le cas français de viol. Pour ce cas local, national et aujourd’hui une dimension internationale, il s’agit d’un homme de près de cinquante ans, marié à deux femmes. Cet homme, père de famille, député au moment des faits , leader bien positionné d’un parti politique d’opposition bien en lice, candidat déclaré pour être Président de la République homme. Sous le prétexte d’un mal de dos chronique, il avait préféré délaisser les hôpitaux ,cliniques, les cabinets spécialisés de kinésithérapeutes , pour aller seul la nuit en plein couvre feu, lors de la mortelle épidémie de la Covid-19 requérir des soins, dans un salon de beauté du nom de « Sweat Beauté ». On connaît la suite. Il ne fait aucun doute que votre statut cinéaste serait remis en cause par l’opinion, les associations de protection des femmes et enfants contre les violences sexuelles viols et actes contre nature de pédophilie et vos titres et distinctions retirés si vous aviez affiché votre vulgaire position sous d’autres cieux. Votre protégé, dans d’autres pays serait dans le gnouf ainsi que ceux et celles qui prendraient faits et cause pour lui .
Nous sommes très fiers de nos artistes, écrivains, poètes, artistes et cinéastes qui font honneur à notre pays . Pour autant nous vous invitons à faire preuve d’humilité et de réserve, ou à défaut de ne pas plonger comme un mouton de Panurge dans les flots de la turpitude, de la bouffonnerie pour sombrer dans les abysses de la félonie. « Hurler avec les hyènes » pourrait bien être un titreparfait de votre prochain film . Car cette triste et avilissante affaire pourrait bien vous inspirer pour une adaptation théâtrale, cinématographique en puisant dans notre patrimoine culturel les contes et légendes à valeur éducative de nos contrées magnifiant la vertu et bannissant le vice que nous racontait grand-mère et repris par l’immortel poète et écrivain Birago Diop : « Coumba am ndeye et Coumba l’orpheline amoul ndeye », l’orpheline qui vivait les pires souffrances de sa marâtre, devant un père faible. Encore autre coïncidence, votre prénom et votre posture de soutien et de solidarité envers l’autre ne sont pas sans nous rappeler votre homonyme, Moussa, ce cynique personnage, parasite et pique assiètte dans la célèbre pièce de « L’os de Mor Lam » du poète Birago. Vous pourrez bien puiser dans d’autres contes de lointaines contrées de la France comme ceux de Charles Thibault « le Petit Chaperon Rouge , en l’espèce la fille à la robe rouge et le Méchant Loup Noir »; « Cendrillon », qui racontait les malheurs d’une orpheline face à la cruauté de sa marâtre ou « l’Histoire du Loup et de l’Agneau à entendre les faits décrits par la pauvre suppliciée. Et que direz vous des récits glaçants du Marquis Jean François Sade à qui nous devons le qualificatif « sadique » de par les atrocités de ses pratiques perverses sado masochistes qu’il faisait subir à ses victimes : « Les 12 journées de Sodome »; « l’Histoire de Juliette »; « Justine où les malheurs de la Vertu »?
Au Sénégal , des artistes y ont vécu sans reproche avec une tenue et une retenue irréprochables malgré leur proximité avec des filles, des dames au charme et à la beauté ensorcelants. Ces derniers n’ont jamais dans ce qui rapporte le plus aujourd’hui : Le Terrorisme Intellectuel avec des mensonges, des menaces , chantages. Et Pourquoi pas alors dans vos prochaines productions des séries et films : « Rue Sweet Beauté, Rue Keur Ngor Ci » ; « Moulin Rouge, chez Marie Claude Ndiaye » ;votre belle œuvre cette fois réadaptée pour les besoin de faits réels : « Chez Madame Brouette, les cent et une nuits de cauchemar de Raby dans les griffes du faux dévot à Sweat Beauty » ? Vous pourrez satisfaire nos pensées nostalgiques en nous rappelant dans vos prochaines productions aux bons souvenirs des films Western de l’époque du Far West qui ont marqué notre tendre jeunesse « Le Bon , la Brute et le Truand. » Qu’il vous plaise alors de prendre comme titre : La BONNE, La BRUTE et les TRUANDS vous conviendrait-il alors?
Djibril WAR
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