avril 29, 2025
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Economie

L’AFRIQUE ET LE CONFLIT RUSSO UKRAINIEN : Les risques d’une dépendance alimentaire

S’obstiner-comme semblent l’avoir fait pendant très longtemps nombre de pays africains-à avoir comme nourriture de base des aliments qu’ils ne produisent pas eux-mêmes-et être à la merci d’aléas qu’ils ne contrôlent pas-est une des pires formes de dépendance!

La souveraineté alimentaire: une surpriorité

La belligérance entre la RUSSIE et l’UKRAINE -qui a pris de court un peu tout le monde -et qui dure depuis Février (plus de trois mois déjà) nous donne la mesure des risques d’une telle dépendance et doit nous ouvrir définitivement les yeux. Nous devons nous rendre compte des vraies priorités. Consommons ce que nous produisons.

Donnons-nous les moyens de produire ce dont nous avons besoin pour nourrir nos populations. C’est le moyen le plus sûr de réduire notre dépendance vis à vis de l’extérieur, équilibrer notre balance des paiements et lutter contre l’inflation galopante qui va être le mal économique des périodes d’incertitude à venir avec son lot de conséquences néfastes en cascade dont la plus immédiate est la baisse du pouvoir d’achat, qui va entraîner à son tour la chute de la demande et une récession économique inévitable, avec à la clé l’augmentation de la pauvreté.

Sénégal: des atouts réels pour l’autosuffisance alimentaire

Force est de constater que notre pays le Sénégal a-par la grâce de DIEU-tout ce qu’il faut à portée de main pour donner un autre cours à son avenir dans ce domaine où il a eu à prendre beaucoup d’initiatives dans le passé pour promouvoir l’autosuffisance alimentaire. La terre est disponible (encore) et il ne faut pas déposséder les populations au profit des grands groupes d’où qu’ils puissent venir. L’eau peut être davantage maîtrisée. La ressource humaine est là avec des millions de jeunes désœuvrés qu’il suffit de mobiliser, de motiver et de former même sommairement. Il faut un leadership crédible avec des choix clairs et de la volonté inclusive de changer les choses.

Occuper de façon valorisante la jeunesse en âge de travailler est le moyen le plus efficace de lutter contre les déviances qui font le lit de la violence qui est en train de se propager de façon endémique. Cela suppose aussi une grande conscientisation et de l’autorité (qui n’est pas forcément synonyme de brutalité). Je suis consciente que cela peut paraître plus facile à dire qu’à faire, mais je demeure convaincue qu’avec une politique volontariste et inclusive, qui fixe des objectifs clairs et qui ne laisse à priori personne en rade, on peut inverser la tendance et sortir de cette dépendance à haut risque.

Marième MBODJI

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