avril 20, 2025
LA SOCIÉTÉ "MY MEDIA GROUP " SOCIÉTÉ ÉDITRICE DU QUOTIDIEN "DAKARTIMES" DERKLE CITE MARINE N° 37. EMAIL: courrierdkt@gmail.com. SITE WEB: www.dakartimes.net.
Economie

Le commerce mondial face aux tensions géopolitiques et de l’évolution de la structure des échanges

Le commerce mondial devrait terminer l’année en baisse de 5 % par rapport au niveau record de 2022, et se contracter d’environ 1 500 milliards de dollars pour passer sous la barre des 31 000 milliards de dollars, selon la dernière mise à jour sur le commerce mondial de la CNUCED.

Les perspectives pour 2024 restent « très incertaines et généralement pessimistes », indique la CNUCED dans le Global Trade Update publié le 11 décembre, citant des facteurs tels que les tensions géopolitiques persistantes, l’escalade de la dette et la fragilité économique généralisée.

Parmi les autres éléments qui pèsent sur le commerce, citons la baisse de la demande dans les pays développés, la diminution des échanges en Asie de l’Est, l’augmentation des mesures restrictives pour les échanges, la volatilité des prix des produits de base et l’allongement des chaînes d’approvisionnement, en particulier entre la Chine et les États-Unis.

Cependant, le rapport note quelques tendances positives en 2023.

Il s’agit notamment d’une légère augmentation du volume des échanges, ce qui laisse supposer une demande mondiale résiliente d’importations, et d’une augmentation de 500 milliards de dollars du commerce des services. Le secteur a connu une croissance de 7 % en 2023, en partie grâce à une reprise tardive de la COVID-19.

En outre, certaines économies en développement, en particulier le Mexique et les pays d’Asie de l’Est, ont eu l’occasion de mieux intégrer les chaînes d’approvisionnement touchées par les préoccupations géopolitiques. Le friend-shoring est une tendance croissante

Le rapport montre que les structures du commerce mondial sont de plus en plus influencées par la géopolitique, les pays affichant des préférences pour des partenaires commerciaux politiquement alignés, une tendance appelée « friend-shoring ».

Chargement…

La tendance s’est accentuée depuis la fin de l’année 2022. Dans le même temps, la proximité géographique dans le commerce international — délocalisation à proximité ou à distance — est demeurée relativement stable. Le rapport met également en évidence une nette augmentation de la concentration des échanges. « Il y a eu une diminution globale de la diversification des partenaires commerciaux, ce qui indique une concentration du commerce mondial au sein des principales relations commerciales. »

Les mesures restrictives pour le commerce se multiplient

Le Global Trade Update fait état d’une hausse significative en 2023 des mesures restrictives pour le commerce, en particulier des mesures non tarifaires. Selon le rapport, cette augmentation est due à une résurgence des politiques industrielles et à la nécessité pressante pour les pays de respecter leurs engagements climatiques. Ces facteurs ont incité les pays à privilégier des politiques qui soutiennent les industries nationales et réduisent la dépendance à l’égard des chaînes d’approvisionnement étrangères. Un autre rapport récent de la CNUCED, intitulé Trade regulations for climate action, a identifié 2 366 MNT liées au changement climatique qui touchent 3,5 % de tous les biens potentiellement échangeables et couvrent 26,4 % du commerce mondial. « On s’attend à ce que ces politiques repliées sur elles-mêmes entravent la croissance du commerce international », peut-on lire dans le Global Trade Update.

Un bilan mitigé pour les principaux secteurs

La dernière mise à jour de la CNUCED sur le commerce mondial dresse un tableau mitigé dans tous les secteurs économiques. Le rapport montre une baisse en 2023 pour les équipements de bureau et de communication (-17), les textiles (-13 %) et les vêtements (-11 %). En revanche, des secteurs comme les véhicules routiers et le matériel de transport ont connu des taux de croissance de 13 % et 25 %, respectivement. Cependant, la tendance annuelle positive dans ces secteurs s’est ralentie au troisième trimestre 2023. À l’horizon 2024, le secteur des matières premières est confronté à une incertitude persistante en raison de conflits régionaux persistants et de tensions géopolitiques. Le besoin croissant de sécuriser les minéraux critiques, vitaux pour la transition énergétique, devrait ajouter à la volatilité de ces marchés.

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *