Le leader de Pastef, Ousmane Sonko est toujours attendu à Dakar pour le procès qui l’oppose à Adji Sarr pour viol. La dernière fois, le maire de Ziguinchor s’était terré dans son fief pour refuser de se présenter au tribunal. C’est dans ce contexte que des jeunes de l’UCS de Ziguinchor ont convoqué une conférence de presse pour apporter une réplique et exiger à Ousmane Sonko de se rendre à la justice aujourd’hui.
Le responsable national des élèves et étudiants centristes impute la responsabilité des morts lors des manifestations au leader de Pastef Ousmane Sonko. « Je voudrai, d’abord, présenter mes sincères condoléances aux différentes familles qui ont perdu leurs proches sur les manifestations qui se sont déroulées à Ziguinchor. La cause principale de ces pertes humaines est le procès qui oppose Adji Sarr et Ousmane Sonko. Les deux parties avaient réclamés un procès. Du côté d’Adji Sarr, elle est restée droit dans ses bottes en réclamant un procès. Ousmane Sonko aussi avait crié sur tous les toits qu’il voulait un procès. Mais hier c’était le procès, aujourd’hui, la résistance et demain la désobéissance. On ne sait plus à quel Ousmane Sonko se fier. Ce qui est clair et net est que le procès ne se fera pas dans la rue. Quelle que soient les difficultés, les obstacles, les conséquences positives ou négatives, le procès aura lieu. Donc, cela ne sert à rien de repousser l’inévitable » soutient Ibrahim Ba. Selon lui, le maire de Ziguinchor utilise la jeunesse de sa ville comme bouclier. « Ce que je déplore le plus, c’est le fait qu’Ousmane Sonko s’est barricadé à Ziguinchor en utilisant la jeunesse casamançaise comme bouclier. Le président Abdoulaye Wade disait « je ne marcherai jamais sur des cadavres pour arriver au palais ». C’est ce qu’on appelle un responsable, un leader. Ousmane Sonko refuse de mourir pour le Sénégal mais il souhaiterait que la jeunesse le fasse à sa place » indique-t-il. Il incite à la jeunesse de Ziguinchor de ne pas se faire manipuler parce que le maire a souvent l’habitude de sacrifier les jeunes pour ses intérêts. « L’image qu’Ousmane Sonko veut vendre aux sénégalais, un patriote, un homme engagé qui n’a peur de rien, qui est prêt à sacrifier sa vie pour les sénégalais. Ce n’est pas la réalité. Ce qui m’avait le plus marqué lorsqu’il avait organisé ici une manifestation où il est partie au font avec la jeunesse. Mais lorsque les forces de l’ordre sont venues sur la première grenade lacrymogène, Ousmane Sonko a pris la fuite. Il s’est calfeutré sur un magasin. Nous avons tous vu les images au moment où les jeunes étaient au front pour se battre » révèle Ibrahim Ba. Alors que le leader de Pastef ne devrait pas encore répondre à l’appel de la justice pour démarrer le procès qui l’oppose à Adji Sarr, le responsable national des élèves et étudiants centristes rappelle que « Ousmane Sonko a une occasion en or de prouver son innocence. C’est un procès public alors il ne doit avoir rien à craindre ».
UCS prêt pour la guerre
Les jeunes de Ziguinchor mettent l’accent sur les nombreuses tentatives d’intimidation d’Ousmane Sonko et Pastef quand les dossiers judiciaires ne sont pas en leur faveur. « La seule arme qui reste à Pastef est la victimisation et l’intimidation. J’insiste sur l’intimidation. Quand ils ont des problèmes avec la justice, il y a des vocaux qui circulent pour dire que les maisons des responsables de Benno Bokk Yakaar seront brûlées. Ils le font sciemment, cela ne fuite pas. L’objectif est de vendre la peur et certains leaders de BBY mordent à l’hameçon. Mais avec nous cela ne marche pas. On connait où loge Ousmane Sonko et les leaders de Pastef. Ce sont des hommes comme nous personne ne peut nous n’intimider. S’ils veulent la paix alors alléluia, s’ils veulent la guerre, on va déclencher les hostilités. Nous sommes des jeunes, combatifs et personne ne peut nous imposer sa volonté. C’est un point à éclaircir. Il n’est pas un extraterrestre. Nous sommes dans la politique avant son arrivée et on avait nos convictions avant lui » avertit-il. La jeunesse centriste donne rendez-vous ce matin pour exprimer leur opinion sur la situation politique du moment. « Demain (ce mardi, NDLR), nous avons décidé, la jeunesse centriste du président Abdoulaye Baldé, la jeunesse républicaine, les jeunes de manière générale consciente, on va organiser une grande mobilisation à partir de 8 heures au rond-point Aline Sitoe Diatta ». El Hadji Malick SARR