avril 19, 2025
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Mamadou Moustapha Bâ dévoile le lien entre planification et développement

A l’occasion de la cérémonie de lancement des activités du soixantenaire d’existence de l’Ecole supérieure d’économie appliquée, le Ministre des finances et du budget, Mamadou Moustapha Bâ a donné une leçon inaugurale sous le thème de « Rôle de la planification dans le processus de développement : l’exemple du PSE ».

Le ministre des finances et du budget, Mamadou Moustapha Bâ s’est réjoui de prononcer cette leçon inaugurale devant les étudiants de l’ESEA où il est sorti. Il a voulu centrer son discours sur le projet du PSE qui est une vision large de ce que le gouvernement de Macky Sall veut laisser comme héritage. « Avec l‘avènement de la seconde alternance démocratique intervenue en 2012, qui a porté son excellence Monsieur Macky SALL à la tête de l’Etat, le Sénégal a décidé d’adopter un nouveau modèle de développement pour accélérer sa marche vers l’émergence. Cette stratégie, dénommée Plan Sénégal Émergent (PSE), constitue le référentiel de la politique économique et sociale sur le moyen et le long terme, à l’horizon 2035. En effet, le PSE, dont l’ambition est de mener le Sénégal à l’émergence, déroule une stratégie qui propose un arbitrage entre les nécessités d’aujourd’hui, à savoir la création des richesses pour résorber les déficits, et celles relatives à la survie des futures générations. Les mentalités devraient aussi s’adapter à la nouvelle configuration sociétale grâce à un système éducatif rénové et fondé sur des compétences pour la transformation sociale. Cette aspiration à un mieux-être s’est déclinée en une vision qui est celle d’Un Sénégal émergent en 2035 avec une société solidaire dans un État de droit » précise-t-il. 

Dans ses propos, le ministre établie les orientations stratégiques qui guideront les initiatives à prendre pour traduire cette vision en actions et résultats tangibles pour le bénéfice des populations sur trois axes :

AXE 1. La transformation structurelle de l’économie à travers la consolidation des moteurs actuels de la croissance et le développement de nouveaux secteurs créateurs de richesses, d’emplois, d’inclusion sociale et à forte capacité d’exportation et d’attraction d’investissements. Cet axe s’inscrit dans une option de développement plus équilibré, de promotion de terroirs et des pôles économiques viables afin de stimuler le potentiel de développement sur l’ensemble du territoire ;

AXE 2. La promotion du capital humain, passant par une amélioration significative des conditions de vie des populations, une lutte plus soutenue contre les inégalités sociales tout en préservant la base de ressources et en favorisant l’émergence de territoires viables.

AXE 3. La bonne gouvernance pour le renforcement de la sécurité et de la stabilité, la protection des droits et libertés, la consolidation de l’État de droit et la préservation de la paix sociale.

Les trois axes de la Stratégie permettront, par leurs synergies et leurs effets convergents et cumulatifs, de créer les conditions de l’émergence.

« Les principaux facteurs de risques pour la réussite du PSE concernent l’instabilité institutionnelle, les résistances aux changements, la faible appropriation, la faible mobilisation des ressources budgétaires, l’absence des ressources humaines requises pour conduire les réformes et les projets, les retards dans la mise en œuvre des réformes sur l’environnement des affaires et la modernisation de l’Administration publique, les dépenses sociales imprévues, les aléas climatiques (inondations, sécheresse), la capacité d’absorption limitée des ressources ainsi qu’un suivi-évaluation insuffisant.  Combinant l’effort interne de mobilisation de ressources, l’appui des partenaires et l’investissement privé national et étranger, le PSE a été conçu et validé grâce à une vaste concertation avec tous les acteurs. Il a été appuyé, en février 2014, par la communauté internationale des partenaires à l’occasion du groupe consultatif de Paris ».

Le Plan Sénégal Emergent, devenu le cadre référentiel de la politique économique et social de notre pays, ambitionne de réaliser, à travers la transformation structurelle de l’économie, une croissance forte, inclusive et durable pour le bien-être des populations, en concentrant les efforts sur les 6 secteurs clés du volet public du Plan Sénégal Emergent (PSE) qui sont : les infrastructures et services de transports,  les infrastructures et Services Energétiques, l’Agriculture, l’Education et la Formation,  l’Hydraulique et l’Assainissement, la Santé et la Protection Sociale.

Il établit que « la mise en œuvre du PSE a produit des résultats remarquables dans ces secteurs prioritaires, dont je vous citerai quelques-uns à titre d’illustration. Ainsi, dans le secteur de l’énergie, consacré comme une priorité pour mettre à la disposition des ménages et des unités de production une énergie fiable et à moindre coût, sur la période 2018-2022, un montant de 729 864 710 974 FCFA a été mobilisé pour les projets du secteur uniquement sur les ressources internes. Au plan de la production, le pari de la disponibilité de l’énergie a été gagné avec la mise en service d’une puissance totale installée à plus de 1650 MW dont 226 MW de solaire, 159 MW en éolien et 121 MW en hydroélectrique, soit un taux de pénétration en énergie renouvelable de 30%. Ces avancées sont imputables aux efforts de modernisation et d’entretien de l’outil de production d’électricité. L’accès universel aux services électriques constitue aussi un impératif pour l’atteinte des objectifs d’émergence à l’horizon 2035. La proportion de la population ayant accès à l’électricité en milieu rural a atteint 58,2% en 2021 et projeté à 60% en 2022 et 96% en milieu urbain grâce aux efforts de l’Etat et des PTF à travers des projets et programmes du ministère en charge de l’Energie mais aussi du programme d’urgence de développement communautaire. La politique volontariste menée par le Gouvernement a permis d’améliorer la couverture électrique au niveau national qui enregistre un taux de 80,5% ». En poursuivant « avec les découvertes récentes et substantielles de pétrole et de gaz, le Sénégal se prépare à valoriser ses vastes ressources en gaz naturel pour contribuer à la prise en charge de la demande future d’électricité et améliorer la compétitivité de son économie. Les réserves nationales de gaz du Sénégal seront principalement utilisées pour produire de l’électricité.  La monétisation de ces importantes ressources énergétiques est à la base des nouvelles ambitions du gouvernement en matière de conversion du gaz en électricité ».

Alors que le Sénégal attend impatiemment les premières exploitations du pétrole et du gaz, le patron de la finance se penche sur les recettes. « Dans le domaine de l’exploitation du pétrole et du gaz, la production de pétrole et de gaz pour les projets Sangomar et GTA devrait démarrer et engendrer des recettes pétrolières et gazières qui devraient passer dès la première année de production de 3,0% à plus de 15,0% des recettes totales du pays » précise-t-il.

En ce qui concerne les infrastructures et les services de transports, « le Sénégal est en plein chantier, du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest en passant par le Centre, les travaux routiers sont partout visibles ». De 2012 à 2021, d’importants projets ont contribué à l’amélioration de la circulation des personnes et des biens. Les réalisations se résument ainsi qu’il suit, sur la période 2012-2021 :

  • Linéaires de routes revêtues réalisées : 2526 km
  • Linéaires d’autoroutes réalisées et mises en service : 189 km ;
  • Nombre de ponts réalisés : 20 ponts ;
  • Linéaires de pistes aménagés : 8796,2 km

Toutes ces routes construites ou réhabilitées permettent de relier le Sénégal aux pays frontaliers avec des gains de temps importants mais également en toute sécurité. Ces réalisations portent le linéaire de routes à 2 918 km de routes en sus de celles du PROMOVILLE, PUMA pour un linéaire de 196,35 km, soit au total 3 114,5 km de routes.

Pour finir, le ministre rappelle l’importance des transports modernes dans le quotidien des sénégalais. « Ce réseau routier moderne est couplé à un système moderne de transport de masse avec le Bus Rapid Transit (BRT) totalement électrique, qui reliera Guédiawaye à la gare de Petersen pour un montant de 373 milliards de FCFA et devra transporter 300 000 passagers par jour. Globalement les travaux d’infrastructures et systèmes BRT sont réalisés à hauteur de 68%. Sa livraison est prévue au mois d’octobre prochain.

Le TER est devenu une réalité au grand bonheur des usagers avec une capacité de transport en moyenne de 60 000 passagers par jour et des recettes mensuelles évaluées à 1, 5 milliards de FCFA.

Dans la nouvelle ville de Diamniadio, d’importants projets infrastructurels ont également été réalisés. Du Centre international de conférences Abdou Diouf au stade Président Abdoulaye Wade, en passant par le temple du basketball Dakar Arena, le très attractif Centre des expositions, le Marché d’intérêt national, la Gare des gros porteurs sans oublier l’arène nationale à Pikine. Des infrastructures qui contribuent à l’émergence économique du Sénégal à l’horizon 2035 » détaille Mamadou Moustapha Ba.

 

El Hadji Malick SARR

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