L’équipe nationale du Sénégal tient sa dernière répétition ce soir, avant la Coupe du Monde qui débute en mi-novembre. Après avoir nettement maîtrisé la Bolivie samedi (2-0), les Lions vont se mesurer à un adversaire avec un niveau un peu plus élevé. Logé dans la poule B du mondial 2022, l’Iran qui s’est déjà offert le scalpe de l’Uruguay aura de quoi faire suer les hommes d’AliouCissé. Le technicien sénégalais lui, aura l’occasion d’essayer de nouvelles combinaisons avant le choix des 26 qui iront au Qatar.
Sénégal vs Iran. Cette rencontre amicale est d’une grande importance pour les deux mondialistes qui veulent jouer leurs chances à fond au Qatar. Elle est d’autant importante qu’elle sera la dernière avant le début de la prestigieuse compétition à Doha dans moins de deux mois.
Le Sénégal pour se mettre en confiance
A cinquante-six (56) jours de leur entrée en lice à la Coupe du monde 2022, les champions d’Afrique ont droit ce mardi, à un dernier test face à une valeureuse équipe iranienne. Les Lions chercheront à se rassurer et à terminer sur une bonne note, cette seule campagne de préparation du mondial où ils auront disputé que deux matchs amicaux. Il ne faudrait donc pas que cette dernière répétition ne tourne au vinaigre au risque de plomber le moral du groupe. Ce match sera l’occasion de se rassurer et surtout, d’avoir une idée de ce que sera le groupe qui effectuera le déplacement au Qatar.
En effet, après la belle victoire de samedi dernier contre la Bolivie, la bande à Kalidou Koulibaly a donné une bonne impression dans un contexte qui ne lui semblait pourtant pas favorable ; le groupe étant privé de certains de ces cadres blessés, d’autres en grandes difficultés en club, sans oublier ceux qui manquent de temps de jeu. Mais les Lions avaient apparemment décidé de ne point s’apitoyer sur leur sort. Le sélectionneur national qui avait fait preuve d’ingéniosité lors de la composition de son onze de départ a sans doute trouvé des réponses à certaines interrogations en défense notamment et dans l’entrejeu. Ces changements avaient permis à certains joueurs, dont des nouveaux à se mettre en lumière. C’est le cas notamment du néo Pathé Ciss.
Difficile de savoir s’il a ressenti une petite émotion pour sa première titularisation dès sa toute première sélection au moment de fouler la pelouse du Stade d’Orléans. Le jeune frère de Saliou Ciss n’a en tout cas rien laissé transparaitre. Durant tout le match, il a fait preuve de maitrise technique, d’audace et de disponibilité qui lui permettent déjà de séduire son coach ainsi que le public sénégalais. S’il livre le même rendement ce mardi (même en cours de match), cela pourrait lui garantir une place au Qatar. A l’absence de Youssouf Sabaly et Bouna Sarr tous blessés, Moustapha Nam a bien réussi en tant que dépanneur dans le couloir droit de la défense. Pourquoi ne pas insister sur lui ; sinon, Aliou Cissé a la possibilité de confier la tâche à un défenseur de métier : Formose Mendy. Entré en jeu contre la Bolivie, le défenseur polyvalent a surtout besoin de plus de temps pour être évalué, tout comme les autres nouvelles recrues Ismaila Jacobs, Nicolas Jackson… De toute façon, tout dépendra de ce que cherche Aliou Cissé pour ce match. Mais ce qui est sûr, c’est que Sadio Mané et ses partenaires auront en face, un adversaire au pédigrée plus costaud que la Bolivie.
L’Iran plus solide que la Bolivie
En s’imposant avec une bonne maitrise face aux sud-américains, le Sénégal s’est donné un peu d’air malgré les nombreux cas de forfaits et de méformes. Mais ce mardi, ce sera une autre paire de manches. L’Iran aussi qualifié pour la prochaine coupe du monde est un adversaire redoutable ; sa victoire contre l’Uruguay de Darwin Nunez et Luiz Suarez (1-0) en est une bonne preuve. C’est aussi une sélection qui a engrangé beaucoup d’expérience grâce à ses six participations en phase finale de Coupe du monde. Le technicien sénégalais en ait bien conscient. « On sait que l’Iran est un cran au-dessus de la Bolivie donc, j’ai envie de dire que ce sont ces genres de matches que nous recherchons. On s’était préparé d’abord à jouer contre la Bolivie puis l’Iran. Si ce n’est pas la meilleure, l’Iran est parmi les meilleures sélections en Asie. Cela veut dire qu’on a fait un bon choix. C’est une équipe qualifiée à la Coupe du Monde. On s’attend donc à une confrontation intéressante » admet Aliou Cissé hier, en conférence de presse.
En 2018, les Iraniens avaient lancé leur Mondial par un succès face au Maroc (1-0), avant de s’incliner d’une courte tête face à l’Espagne (1-0) puis d’arracher le nul face au Portugal (1-1), échouant finalement à se qualifier pour un petit point de retard sur la Roja et les Lusitaniens.
Depuis, la Team Melli a atteint les demi-finales de la Coupe d’Asie des Nations en 2019, soit une première depuis 15 ans, et finit en tête de son groupe de qualification au Mondial au nez et à la barbe de la Corée du Sud. Les triples vainqueurs de la Coupe d’Asie ont remporté 16 de leur 20 derniers matches, pour seulement 3 défaites, et un prestigieux succès contre l’Uruguay en amical.
Carlos Queiroz revanchard
Pour le Sénégal comme pour l’Iran, ça ne sera pas un simple match amical. Le technicien portugais qui est sur le banc de la « Team Melli » a des comptes à régler avec Cissé et ses hommes. Battu en finale par le Sénégal avant d’être éliminé en barrages de ce mondial, Zone Afrique, Carlos Queiroz nommé début septembre en remplacement du Croate Dragan Skocic, a finalement obtenu son ticket pour le Qatar avec un objectif clair : enfin conduire l’Iran en 8es de finale du mondial. Il a été nommé début septembre sélectionneur de l’équipe nationale de l’Iran. Queiroz va donc, de nouveau croiser ses bourreaux ce mardi cette fois en amical. Il aura sans doute, à cœur de prendre sa revanche sur les Lions. Pour y parvenir, la sélection perse pourra s’appuyer sur son joueur vedette, l’attaquant Sardar Azmoun (Bayer Leverkusen).
Jacques Victor GOMIS
[/et_pb_text][/et_pb_column][/et_pb_row][/et_pb_section]
