Après une période de retrait consécutive à sa défaite lors de l’élection présidentielle du 24 mars 2024, Idrissa Seck, président du parti Rewmi, a officiellement lancé, ce dimanche 23 février 2025, le Mouvement pour Sauver le Sénégal (MSS). La cérémonie, organisée au Cyber Campus de Thiès, a rassemblé de nombreux militants, citoyens sénégalais et membres de la diaspora. Cet événement marque une tentative de remobilisation de ses partisans après une série de départs qui ont affaibli sa formation politique.
Lors de son allocution, le mouvement a insisté sur la nécessité d’une action collective pour relever les défis actuels du Sénégal. Ses membres ont exhorté les militants et sympathisants de Rewmi, tant au Sénégal qu’à l’étranger, à s’unir autour du MSS afin de contribuer au redressement du pays. Ce retour intervient dans un contexte où la scène politique sénégalaise est dominée par l’ascension du tandem Diomaye Faye-Ousmane Sonko, dont la victoire à la présidentielle de 2024 avait éclipsé l’ancien Premier ministre.
Le MSS se veut une plateforme inclusive, ouverte à toutes les sensibilités, dans le but de proposer un projet politique fédérateur pour le Sénégal. Les membres du Secrétariat national et plusieurs figures du parti Rewmi ont affiché leur soutien à cette initiative, espérant qu’elle permettra de redynamiser le camp d’Idrissa Seck et de lui redonner un rôle prépondérant dans le débat national.
Une cérémonie marquée par des tensions politiques
À l’occasion du lancement du MSS, plusieurs figures du parti Rewmi ont pris la parole pour défendre leur leader face aux critiques récentes. Parmi eux, le Dr Cheikh Dièye, membre du Secrétariat national, Alioune Sow, ancien maire de Thiès-Ouest, ainsi que Cheikh Gaye et Ndèye Fatou Diop. Très remontés, ils ont dénoncé ce qu’ils considèrent comme une campagne de déstabilisation « machiavélique », visant à ternir l’image d’un « Sénégalais épris de valeurs cardinales et capable de sortir le pays du gouffre dans lequel il est plongé depuis quelques mois ». Profitant de cette tribune, les responsables de Rewmi ont également critiqué la gestion actuelle du pays, mettant en lumière les difficultés rencontrées par les Sénégalais au quotidien. Toutefois, un élément notable a marqué cet événement : contrairement aux annonces faites sur les réseaux sociaux ces derniers jours, Idrissa Seck n’a finalement pas assisté à la cérémonie de lancement du MSS à Thiès. Reste à voir si cette initiative parviendra à mobiliser les Sénégalais et à redonner un second souffle à la carrière politique d’Idrissa Seck.
El Hadji Malick SARR
