Le Premier Ministre Ousmane SONKO a institué une Commission ad hoc chargée du contrôle et de la vérification des titres et occupations sur les dépendances du Domaine Public Maritime (DMP) dans la région de Dakar.
Cette mesure est aussi efficace qu’un coup d’épée dans l’eau,puisque le régime de la propriété foncière consacre le principe de l’intangibilité tant matérielle que juridique du titre foncier.
Des titres fonciers, définitifs et inattaquables, qui ne profitent qu’à des personnalités politiques, tant des anciens que du nouveau régime, à des hommes d’affaires et hauts fonctionnaires, qui se sont accaparés les terres du domaine public, plaçant leurs intérêts personnels au-dessus de ceux de la société.
Juridiquement, pour la grande majorité des hectares de terres attribués aux hommes politiques, on ne peut revenir ni sur la situation de ces terres, ni sur le droit de propriété consacré.
L’examen des impacts sociaux et environnementaux du bradage du littoral cédera le pas à la protection absolue reconnue aux titres fonciers. Ce qui neutralise, à coup sûr, les efforts et l’esprit qui sous-tendent la création de cette Commission ad hoc. On peut donc difficilement imaginer que le résultat escompté sera atteint par ladite Commission.
Pour stopper l’hémorragie et mettre un terme aux spoliations foncières sur le littoral, mais aussi sur toute l’étendue du territoire national, une réforme profonde et radicale de la législation foncière s’impose davantage.
Cela dit, il est surtout préférable que les nouvelles autorités consacrent leur énergie à trouver des solutions rapides aux problèmes de la jeunesse sénégalaise.
Le Gouvernement d’Ousmane SONKO est particulièrement attendu sur la question de l’emploi des jeunes d’ailleurs annoncé comme axe prioritaire de l’action gouvernementale.
Au vu de la reprise de l’immigration irrégulière, il est plus qu’urgent de définir et de mettre en œuvre une politique en matière d’employabilité et d’entreprenariat des jeunes pour faciliter leur insertion socioprofessionnelle.
Alors que les sénégalais réalisent à peine qu’ils devront encore s’armer de patience et espérer des jours meilleurs en ce qui concerne la cherté des denrées alimentaires, on ne peut servir à la jeunesse l’excuse accommodante de la « réalité du pouvoir » et réduire à néant ses attentes légitimes.
D’ailleurs, dans un pays comme le nôtre, où 75 % de la population a moins de 35 ans, la fusion du ministère de la Jeunesse avec les départements des sports et de la culture, m’apparait fort discutable.
La jeunesse ne saura attendre deux longues années pour avoir accès à des formations de qualité et à des emplois bien rémunérés. Si rien n’est fait rapidement, les jeunes seront de plus en plus nombreux à entreprendre ce périlleux périple vers l’Europe et l’Amérique.
Il faudra miser sur des financements de projets et des formations professionnelles subventionnées de courte duréeaxées sur les besoins des entreprises du secteur privé afin de faciliter l’intégration des jeunes dans le marché du travail.
Le Mouvement JËF–Citoyens d’Action dont je suis le président a toujours mis l’accent sur la formation pour une autonomisation des jeunes et des femmes et continue de prendre en charge leurs préoccupations et aspirations, qu’elles soient de nature économique, sociale, culturelle ou individuelle.
Ousseynou DIALLO, le plus jeune des candidats déclarés lors de la course à la présidentielle entend pleinement continuer de jouer un rôle-conseil en matière de jeunesse mais aussi de représentation des intérêts et besoins des jeunes déscolarisés, demandeurs d’emploi ou en quête d’une formation.
Ousseynou Diallo
Président du Mouvement JEF – Citoyens d’Action
ousseynoudiallobe@gmail.com