avril 19, 2025
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NOUVELLE STRATEGIE PORTUAIRE  AFRICAINE : De Tanger Med au Cap

  • Sa Majesté le Roi Mohammed VI dévoile sa volonté de créer une compagnie navale marocaine et une compagnie maritime africaine
  • Son grand projet de Gazoduc Transcontinental pour une souveraineté énergétique déjà en marche
  • Une chaîne de valeur pour les fertilisants afin d’assurer la Souveraineté Alimentaire en Afrique

La mer véhicule des enjeux géo stratégiques et géopolitiques énormes. Ainsi, les Etats d’Afrique, entendent renforcer la coopération dans le domaine maritime au profit des économiques africaines. Après l’immense projet très ambitieux de gazoduc  initié par le Maroc, le Royaume Chérifien devrait être à nouveau, la locomotive de cette nouvelle stratégique portuaire africaine, qui devrait bâtir une ceinture maritime qui partirait du port de Tanger Med jusqu’au Cap Town pour remonter vers l’Asie et le Moyen Orient. Sans nul doute, le Maroc qui incarne toutes les valeurs d’une puissance économique africaine affirmée, risque de perturber les schémas géostratégiques de la Turquie, de la France, du Qatar, des Emirats Arabes Unies, de la Chine, de l’Inde et même de l’Arabie Saoudite, en Afrique.

Il s’agira d’une nouvelle ambition incarnée par les pays africains qui partagent en commun l’espace maritime. Désormais, dans un cadre uni, les Etats d’Afrique devraient conjuguer leurs efforts pour bâtir de nouvelle coopération autour de la mer et des ports. C’est l’idée générale d’une note pertinente que nous partageons avec nos lecteurs.

«L’espace de l’Afrique Atlantique englobant les nations côtières le long de l’Océan Atlantique en Afrique de l’Ouest, se révèle être un secteur d’une importance stratégique notoire.  Cette région étendue de Tanger au Cap de Bonne Espérance, joue un rôle crucial dans les dynamiques économiques, environnementales et géopolitiques mondiales. Ses ports, tels que Tanger, Lagos, Dakar, Lunda et Cape Town, sont des points nodaux du commerce mondial » lit-on sur la  note.

Elle a indiqué «qu’en effet, 23 nations africaines partagent cette ouverture sur l’Atlantique, abritant ainsi près de la moitié de la population du continent. Cette région concentre également une part prépondérante, soit près de 55% de la richesse économique africaine. L’avenir de cette région sera inévitablement façonné par la manière dont les nations côtières parviendront à équilibrer la croissance économique avec la préservation de l’environnement et la stabilité géopolitique ».

En outre, la note nous apprend que «les ports de l’Afrique atlantique sont des moteurs essentiels de l’activité commerciale, facilitant l’importation et l’exportation de marchandises et contribuant au développement économique des pays côtiers. La modernisation de ces infrastructures renforce la compétitivité régionale en réduisant les coûts logistiques et en accroissant la capacité d’absorption du commerce ».

Selon l’auteur de la note, «le potentiel portuaire en Afrique de l’ouest se révèle considérable. Ces ports assument une fonction primordiale en tant que points d’acheminement et de livraison pour les pays enclavés avec le reste du monde, et ils ont également la capacité de relier à long terme la Méditerranée à l’Atlantique ainsi que l’Atlantique sud à l’Atlantique nord. Grâce à une coordination efficace, l’espace atlantique africain pourrait évoluer en un authentique espace géo économique, constituant une source de prospérité pour le continent ».

A titre d’exemple, elle a souligné que «le port de Dakhla Atlantique ambitionne de faciliter les échanges nord-sud, s’apprêtant à être connecté à Casablanca par une voie express répondant aux normes internationales, accompagnée d’une ligne de chemin de fer conventionnelle. Les nouvelles infrastructures de transports terrestres permettent au port de Dakhla Atlantique de se positionner en complémentarité avec les ports voisins de Laayoune et de Nouakchott, contribuant ainsi au désenclavement accru des pays du Sahel ».

Ainsi, «avec la même dynamique, les portes de l’axe Nouakchott, Monrovia, Lagos et Pointe Noire peuvent être connectée aux pays non côtiers avoisinant l’espace, notamment l’axe Bamako, Niamy, Ndjiamena et Bangui. Et cette logique concerne aussi l’axe portuaire Luanda, Capte Town et l’espace entre Lusaka, Bulawayo jusqu’à Gaborone ».

De l’avis de l’auteur de la note «une initiative majeure dans cette région serait la mise en  place d’une compagnie navale continentale, favorisant la compétitivité des pays de la région sur la scène internationale. De plus, un grand processus est en cours de concrétisation par le Maroc, visant la création d’une chaîne de valeur pour les fertilisants, dans la perspective de consolider la souveraineté alimentaire continentale ».

Par conséquent, « cette vision, centrée sur le co développement, s’inscrit dans la perspective globale d’intégration économique endogène. Les perspectives du commerce en Afrique atlantique sont donc prometteuses, avec des avantages notables pour la ZLECAF, la croissance économique, la coopération régionale, les échanges internationaux, le partage des connaissances et le renforcement des flux d’exploitation des ports ».

Il a rappelé que l’Espace Atlantique Africain se positionne «ainsi comme une opportunité majeure pour l’Afrique conjuguant la richesse de ses ressources avec une vision ambitieuse de développement économique et logistique. Ces initiatives, soutenues par la volonté de Sa Majesté le Roi Mohamed, promettent de transformer la région en un acteur clé du commerce mondial, contribuant à la prospérité partagée des nations africaines ».

Par ailleurs, il a noté que l’Espace de l’Afrique Atlantique, serait une véritable opportunité pour l’ensemble des pays africains, puisqu’il s’agit d’une initiative avec un grand impact positif sur la ZLECAF, à travers l’amélioration des mécanismes logistiques facilitants les échanges entre les pays africains. En plus, «la croissance économique, qui sera caractérisée par une augmentation moyenne annuelle des Investissements Directs Étrangers (IDE) de plus de 5%, dont 40% seront alloués au secteur industriel ».

La note a aussi évoqué «la mise en place de chaînes de valeur continentales et d’écosystèmes industriels, favorisant ainsi une coopération africaine basée sur les principes du co-développement ».

La note a souligné que «l’essor des échanges commerciaux entre les pays africains et le reste du monde, Contribuant de manière significative au développement économique et social des nations africaines ».

Elle a indiqué que «le partage du savoir et l’échange des meilleures pratiques entre les pays du continent, dans le but d’optimiser l’efficacité logistique et commerciale au sein de l’Afrique  et «l’augmentation des flux d’exploitation des ports de l’Espace maritime de l’Afrique atlantique, surtout avec le développement des connectivités par les routes et les chemins de fer entre les pays non côtiers et l’Espace maritime ».

La note a préconisé le développement «des industries de haute valeur ajoutée dans les pays de la région, comme l’industrie automobile en Mauritanie, Côte d’ivoire et même dans des pays du Sahel, surtout que l’amélioration des performances logistiques peuvent permettre la création d’une chaine de valeur afro-atlantique de l’industrie automobile bénéficiant du savoir-faire marocain, des avantages démographiques et la compétitivité logistique des ports de l’EAA ».

D’ailleurs, Sa Majesté le Roi Mohammed VI a récemment exprimé la volonté du Maroc «de mettre en place une compagnie navale nationale. Cette initiative, d’une importance majeure, est destinée à redéfinir la position du Royaume dans les sphères du commerce international. Elle contribuera substantiellement à l’enrichissement des atouts logistiques du pays, ajoutant ainsi la compétitivité dans le domaine maritime aux divers éléments composant la vaste compétitivité logistique du Royaume, tels que les infrastructures portuaires, les réseaux ferroviaires et routiers, entre autres ».

«Le Royaume a la possibilité d’inscrire cette initiative au sein de la vision Royale du co-développement. Ce processus implique l’établissement d’une compagnie navale continentale, dont la structure du capital serait partagée entre plusieurs nations africaines. Les activités logistiques de cette entité toucheront plusieurs ports de la région, contribuant ainsi à l’essor économique conjoint et à la promotion d’une collaboration fructueuse entre les nations participantes. L’initiative serait indéniablement la clé du positionnement africain au cœur du commerce mondial » a indiqué la note.

Elle dit que «dans une démarche visionnaire, l’Espace Atlantique Africain (EAA) s’apprête à acquérir les piliers essentiels de la réussite industrielle, posant ainsi les fondements d’une prospérité partagée au sein du continent. Cette initiative ambitieuse comprend trois éléments clés qui promettent de redéfinir le paysage économique de la région.

Le Maroc, c’est ce grand projet de Gazoduc Transcontinental qui va assurer une souveraineté Énergétique. Au cœur de cette initiative réside la mise en place d’un gazoduc traversant l’ensemble des nations de l’Afrique de l’Ouest. Ce réseau gazier transcontinental émerge comme une pierre angulaire, offrant non seulement une source d’énergie vitale, mais également renforçant la souveraineté énergétique des nations africaines. Cette initiative audacieuse favorisera une interconnexion énergétique régionale, promouvant la stabilité et l’autosuffisance énergétique.

Dans la perspective de cette initiative, la création d’une compagnie navale africaine se profile comme une étape décisive. Cette entité, opérant dans les eaux régionales et au-delà, s’annonce comme un vecteur majeur d’amélioration de la compétitivité des pays de la région. En renforçant les capacités logistiques et commerciales à travers les voies maritimes, cette compagnie navale contribuera de manière significative à l’essor économique et commercial de l’Afrique de l’Ouest.

Un autre aspect crucial de cette initiative concerne la mise en place d’une chaîne de valeur dédiée aux fertilisants. Cette infrastructure stratégique constituera une assise solide pour la   consolidation de la souveraineté alimentaire. En favorisant la production et la distribution efficace de fertilisants, elle contribuera à renforcer la sécurité alimentaire dans la région, un   enjeu central pour le développement durable.

En somme, l’Espace Atlantique Africain forge une voie vers l’avenir en s’appropriant ces éléments majeurs de la réussite industrielle. Cette initiative, ancrée dans une vision de co-développement, témoigne de l’engagement envers la prospérité partagée et la croissance économique durable pour les 23 nations de l’Afrique atlantique. Modou FALL/DAKARTIMES

 

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